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De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

Une tribune de Karim de Labola TRAORE
mardi 13 mars 2018.

 

Quelques jours après le troisième attentat terroriste en deux ans qui a frappé Ouagadougou le vendredi 2 mars 2018 et revendiqué par le GSIM d’Iyag Ag Ghali, le pays est toujours sous le choc mais demeure courageusement debout. L’indignation est forte et la population reste d’autant plus pantoise, que cette fois-ci, l’attaque double a frappé l’ambassade de France et l’épicentre, le saint des saints de notre organe de direction des armées : l’état-major général de l’armée (EMGA).

Il faut décrypter au plus vite le message lancé par l’ennemi à travers cette attaque, analyser sereinement l’enchainement des évènements, disséquer minutieusement le mode opératoire et en tirer toutes les conséquences.

Les jours suivants l’attaque, il a été donné d’assister dans les medias classiques et les réseaux sociaux à une avalanche d’informations tous azimuts. Fort heureusement, le Conseil Superieur de la Communication (CSC) est vite montée au créneau pour en appeler aux uns (journalistes) le sens de la responsabilité et aux autres (activistes et utilisateurs de tout poil des réseaux sociaux), le sens de la conscience. Il était vraiment temps de siffler la holà dans cette jungle médiatique. Trop d’amalgames, trop de raccourcis, trop d’analyses hâtives, biaisées et partisanes.

Face à ce terrorisme rampant, que de déchirements puérils sous l’étendard de chapelles politiques. Faisons preuve de retenue, de dépassement de soi pour sauver l’essentiel en ces temps troubles et incertains : la survie et l’avenir de notre Nation.

Au-delà de l’indignation et de la réprobation quant à de possibles complicités intérieures que des enquêtes approfondies doivent prouver, il convient de faire preuve de discernement. Dépassons l’émotion, posons-nous les bonnes questions pour trouver les bonnes solutions durables au problème de ce terrorisme mafieux sous son vernis de faux vrai djiahdisme.

Voir le problème sous une lecture clivante « Pouvoir contre Opposition » est bien simpliste et contre-productif. Les gouvernants actuels doivent traiter ce problème sécuritaire en hommes d’Etat en pensant aux générations futures plutôt qu’en pensant à la prochaine élection dans une démarche de politique politicienne. Face à la menace qui mine le Faso la réponse doit être collective. Des doigts accusateurs ont indexé le régime déchu de Blaise Compaoré (qui semble avoir le dos large) comme causes supposées de nos difficultés actuelles. Certains analystes ont vite fait un lien entre l’attentat et le procès des putschistes en cours. Faire ce genre de parallèle est très réducteur.

Oui, l’ex président Blaise COMPAORE a pactisé il y a des années avec le diable (Ag Ghali et compagnie) pour acheter une certaine paix, mais cela ne doit pas expliquer notre vulnérabilité face à ces terroristes sans foi ni loi. Réduire le problème à cela, c’est sous-estimer la complexité de ce phénomène de terrorisme dit islamiste. Dans ce jeu trouble, ce qui est donné à voir par l’opinion publique n’est que l’infime face émergée d’un iceberg dont la partie occulte, immergée profondément, est faite d’alliances contre-nature, d’intérêts qui se croisent, divergent, se percutent sur fond de géopolitique, de géostratégie et de luttes hégémoniques entre puissances étrangères pour le contrôle de zones potentiellement riches en ressources minérales, de guerre sournoise entre services secrets…

Ben Laden, Ag Ghali : quand le monstre s’en prend à ses créateurs

De Ben Laden à Ag Ghali c’est la même mécanique de retournement de situation où le monstre finit par s’en prendre à ses créateurs.

Au cours de la décennie 80, la CIA de l’Amérique liée aux services secrets Saoudiens et Pakistanais ont quasiment « fabriqué » Oussama Ben Laden et sa légion étrangère de moudjahidin arabes dans la guerre de l’Afghanistan contre l’envahisseur soviétique. Ben Laden était bien utile et commode à cette époque pour les américains dans leur combat contre l’adversaire de guerre froide : l’URSS. En 1989, Au bout d’une longue guerre, exsangue, à bout de souffle, l’armée rouge va se retirer piteusement de l’Afghanistan, ouvrant la brèche à la dislocation et à la chute de l’URSS. Son objectif atteint, l’Amérique va se désintéresser de ces alliés de circonstances dans cette croisade.

En abandonnant avec armes et bagages tous ces groupes d’extrémistes musulmans, surentrainés dans les montagnes afghanes, l’Amérique était loin d’imaginer la boite de pandores qu’elle était en train d’ouvrir. Dans cet engrenage, Ben Laden se sentant trahi à cause des développements de la politique étrangère des USA très envahissante dans la région, va se retourner de façon implacable contre ses anciens partenaires. Il va transformer ses combattants endoctrinés en Al Qaïda, une sorte d’internationale terroriste islamiste pour s’attaquer désormais aux intérêts américains. Les attentats vont se succéder jusqu’à atteindre leur paroxysme avec l’attaque historique du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles. La suite est connue…Comme un cancer, ce terrorisme islamique va se métastaser dans le monde et se répandre au sahara et au sahel par le biais d’AQMI et autres nébuleuses…

Iyag AG GHALI , quant à lui, est un chef de guerre touareg malien qui a fait ses premières armes avec les troupes du colonel Kadhafi dans les année 70 avant de guerroyer contre l’Etat Malien (90-96) en créant une rébellion touareg. Par la suite, en alternant ralliements à l’Etat malien et rebellions, il va se rendre indispensable et aidera dans la libération d’otages occidentaux contre de lucratives rançons. C’est pendant cette période clair-obscur qu’il avait ses entrées à Ouagadougou chez le médiateur attitré de la sous-région, l’ancien président Blaise Compaoré. Toutes ces tractations se tissaient vraisemblablement avec la bénédiction tacite des occidentaux. En contrepartie sans doute, notre pays était épargné comme un oasis de paix dans une sous-région sahélienne tourmentée.

A partir de 2012, guerre du Mali infesté par les fondamentalistes islamistes, Ag Ghali s’est converti à cette idéologie en créant Ansar Dine. Il devient moins fréquentable. C’est après l’intervention française au Mali, suivie de la chute de Blaise COMPAORE, l’installation à Ouagadougou du Commandement des Operations Spéciales (COS) de Barkhane et de la mise en route du G5 sahel pour traquer et neutraliser les terroristes que le gentlemen’s agreement va voler en éclats. AG GHALI fédère les factions islamistes diverses en Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) en 2017 et n’hésite plus à s’attaquer frontalement aux intérêts français et au Burkina Faso. Pour les services spéciaux français AG GHALI est désormais une cible de haute valeur (CHV).

Maintenant que faire ?

Maintenant que faire ? Il n’y a pas de solution miracle dans cette guerre non- conventionnelle. Dans ce combat de l’ombre, la clé opérationnelle de la lutte, c’est le renseignement. Chaque Burkinabé doit être un collaborateur de l’Agence nationale de renseignement (ANR). Être en état d’alerte maximum en tout temps et en tout lieu (sans toutefois sombrer dans la paranoïa) doit être le comportement de tout un chacun. D’un autre côté, il faut prémunir les jeunes cerveaux contre le venin de la foi servile à cet islam moyenâgeux venu de loin pour asservir les esprits faibles dans un fanatisme destructeur. Pour cela, la sensibilisation ; et il ne serait pas superflu d’instaurer l’enseignement de la philosophie dès le collège pour développer très tôt l’esprit critique de la jeunesse face aux fables et autres chimères religieuses qui lavent les cerveaux peu avertis. Tout cela ne va porter des fruits que si l’Etat combat la pauvreté et l’ignorance - en réinvestissant la zone Nord - qui sont le terreau fertile au recrutement des laissés pour compte et autres marginaux qui forment le bataillon des djihadistes.

Pour le volet purement militaire, le G5 porté à bout de bras par la France et dont le financement (400 millions d’euros par an) peine à être mobilisé ne doit pas être une panacée. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder l’expérience de l’Afghanistan. De 2001 à 2015, la coalition alliée a bombardé sans répit les talibans dans ce pays. Résultat des courses : 3000 milliards de dollars engloutis, 5000 soldats morts et 25000 terroristes tués en 15 ans. Malgré les moyens colossaux déployés le bilan est mitigé car l’Afghanistan n’est pas plus sûr qu’avant cette intervention ; 80% de son territoire est toujours minés par les talibans et le pouvoir central de Kaboul est plus que fragilisé. Un autre bémol sur cette force anti-terroriste : pourquoi l’Algérie qui a une longue frontière commune avec le Mali, le Niger et la Mauritanie n’en fait pas partie ? Pour qui connait l’efficacité Algérienne dans la lutte contre les terroristes dans la sous-région et son parrainage des négociations de paix inter-maliennes, il y a de quoi rester dubitatif. Bref…

La mutualisation des forces armées africaines est souhaitable mais attention de recevoir les forces étrangères occidentales à tout vent sur nos sols, c’est un couteau à double tranchant.
Cette guerre asymétrique est un combat de longue haleine qui demande l’implication de tous et cela ne doit pas être dans le seul giron des militaires ; comme le disait CLEMENCEAU : « la guerre est une chose trop sérieuse pour être confié aux militaires »

Unissons nos forces, ensemble pour le grand combat patriotique contre l’hydre du terrorisme pour l’avenir radieux du Burkina Faso !

TRAORE Karim de Labola (karimdelabola@yahoo.fr)



Vos commentaires

  • Le 13 mars 2018 à 12:02, par Welson En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Un bon article. Merci pour le rappel et surtout sur les conséquences des interventions militaires désordonnés des occidentaux dans le monde.

  • Le 13 mars 2018 à 12:12, par ngoonga En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Groupes d’extrémistes musulmans ; terroriste islamiste, fondamentalistes islamistes. Tous ceux-ci sont des bandits fabriqués par l’Occident pour nous divertir et voler nos ressources minières. Il n’ y a rien de musulman ou d’islam dans tout çà, comme la si bien dit le Col à la retraire Bayala dans une émission.
    L’Islam c’est la paix, l’amour, le vivre ensemble même avec celui dont tu es en désaccord car tu pourras le convaincre par tes bons comportements et non le vaincre par la violence.
    Ceux qui crées leurs nébuleuses ont leurs objectifs auxquels ils veulent ns embarquer. Vigilance, une fois encore vigilance ;Heureusement au Burkina nos autorités ont compris ce double jeux de nos ennemis ou sangsues.

  • Le 13 mars 2018 à 12:23, par lade En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Les fabricants de terroristes vont semblant de les combattre, alors qu’il s’activent à les garder vivant pour justifier leurs présences dans nos pays pour des raisons purement géopolitique et géostratégique. posons nous les bonnes question :
    Pourquoi ont-ils attaqué Kadafi ? ;
    ne savait-ils pas que la milices de bengasi et de misrata étaient des comatants d’AQMI ?
    N’ont-ils armés et financé l’armée "syrienne libre" aujordhui DECH ou ALQAIDA ?
    nous ne sommes pas puissants pour dire la vérité à ces gents ; " leurs valeurs" et "leurs démocratie" est la raison principale pour tuer, et imposée leur vision à prendre ou à créver

  • Le 13 mars 2018 à 12:52, par Jonassan En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Ce n’est pas non plus en ignorant ce qui a engendré et nourri le terrorisme qu’on va décapiter la bête. Depuis quand dans une revendication un groupe de terroristes a revendiqué un changement de régime ? C’est inédit, c’est une 1ère, c’est donc une caractéristique qu’on ne peut enfouir sous le boisseau. En quoi cela nous avance-t-il ? Cela permet de couper les méandres qui lient ces ânes en furie avec nous. Il faut combattre les relais implantés en nous. Un proverbe de chez moi dit qu’il est inutile de fermer la porte si le fantôme est déjà entré dans la case. Le combat de l’intérieur est très très important. Vous mettez en exergue la pauvreté et l’éducation notamment occidentale. Hier nos populations n’avaient jamais été si pauvres (on vivait chaque année la famine) ni si mal instruit à la philosophie occidentale (y’avait ni la télé, ni les livres et la radio c’était pour les bourgeois) et pourtant on n’a jamais eu envie d’assassiner ou d’attaquer au couteau ceux qui nous exploitaient. Les attaques au couteau concernait les hommes entre infidèles et voleurs. Le phénomène du terrorisme est complexe et l’analyse importée n’est pas une parole d’évangile. La réflexion mérite d’être approfondie et poursuivie. Si, on avait les moyens on armerait tous les citoyens burkinabé et on dirait à ce chien qui n’a de courage que de retenir des papys et des nones, que s’il est garçon qu’il se présente. Bref, au moins vous avez réfléchi par rapport à d’autres qui nous demandent de tomber le gouvernement, de les ramener et de nous taire comme l’exigent OUVERTEMENT ceux qui rêvent nous soumettre à leur desiderata.

  • Le 13 mars 2018 à 12:57, par Lucide En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Juste une question (adressée aussi aux média occidentaux) : d’ou viennent ces sigles et quel est leur principe de conception / création : AQMI, GSIM, etc...

  • Le 13 mars 2018 à 13:11, par Mahdou En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    La cause des attaques contre le Burkina est connue, mais comme les medias français orientent notre opinion politique et publique, ils nous font diversion en minimisant le rôle de la France dans la région. Or, la vraie cause du terrorisme, c’est la France présente ici chez nous, c’est elle qui nous attire directement et indirectement les frappes terroristes. La vérité même, le G5 est une arnaque (tirailleurs sénégalais du 21e siècle), car il est un prétexte pour exposer nos armées et nos populations au terrorisme avec donc l’espoir que l’attention des terroristes ne soit plus concentrée sur la France (faites un retour en arrière pour voir le début des "attaques terroristes" dans les différents pays voisins, vous serez édifiés : que ce soit au Niger, Mali, Burkina, il n’y avait jamais eu d’attaques terroristes contre nos propres populations avant notre engagement aux côtés de la France : avant c’était seulement les enlèvements d’Occidentaux contre rançon, les terrasses de café ou hotels fréquentés par les Occidentaux, etc.).

    Aujourd’hui, la France nous vend sa guerre en nous incorporant dans ses actions contre les terroristes dans le seul but de ne pas évacuer sa présence dans cette région de l’Afrique qu’elle exploite. Et comme nous on ne réfléchit pas trop, nous voici dans le piège de la France qui nous flatte. Et nous voilà en train de tenir un langage guerrier (promettant à tout vent feu aux terroristes) dans une guerre qui en principe ne nous regardait pas aux origines (raison pour laquelle on n’était pas attaqué : c’est la seule raison, c’est ridicule que les medias français tentent d’imposer l’idée selon laquelle c’est à cause d’accords secrets de Blaise Compaoré - de toute façon à l’époque M. Iyag AG GHALI n’était pas un terroriste, c’était un rebelle comme les Soro, fréquenté par tout le monde et recherché par personne, même la France, et c’est important de faire cette différence, c’était pas un terroriste que Blaise fréquentait ou que l’Etat malien discutait avec).

    Le fond de notre malheur, c’est la France. Arrêtons la collaboration avec la France et mêmes les USA, sortons du G5 et vous verrez que toutes ces attaques vont cesser. Du moins, elles ne concerneront plus nous et nos concitoyens. On va peut-être retourner au vieux schemas des otages contre rançons, mais alors, c’est la responsabilité de la France. Et elle ne peut militairement gagner de telles guerres, même en Centrafrique la France a échoué militairement, ne parlons pas de l’Afghanistan et autres, donc c’est pas au Sahel que la France va gagner une guerre contre le terroriste, même avec l’aide de ses tirailleurs sénégalais du 21e siècle.

    Les Etats noirs francophones africains sont trop naïfs. Même le Niger, quand vous considérez bien, n’était pas directement attaqué auparavant (c’était des attaques contre les Occidentaux ainsi les Français - Areva, etc.) jusqu’à l’implication du Niger dans la guerre contre les terroristes pour aider la France à exploiter la région aux côtés d’Areva. Donc nous connaissons la source de nos malheurs. Ayons alors le courage de définir des politiques stratégiques libres sans la France qui n’est pas une alliée crédible.

    @Webmaster : Je demande pardon de me publier, vu que j’ai remarqué que chaque fois que mes propos ne sont pas favorables à la France, ils sont censurés, alors même que d’autres personnes arrivent à faire publier des propos parfois même très acerbes contre nos propres frères Burkinabé ici, mais ça on laisse passer, mais on protège la France. C’est tout ça qui fait partie du néocolonialisme.

    • Le 14 mars 2018 à 08:19, par Barou En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

      Ta haine de la france t aveugle , t en vois beaucoup des français au Burkina ??? Toujours les mêmes discours anti français , qui sème le vent récolte le tempête !!! Critiquer de cette façon vos alliés dans cette guerre, est un acte de trahison , c est des gars comme toi que j enverrai sur le front , vous êtes en train de nourrir la haine de l occident chez les jeunes , ce qui favorise la radicalisation chez certains , ceux la même un jour vous tirerons dessus !!! La pensée facile africains !!! Le jour ou ça va pourrir ça va sentir !! Toi même tu es un ennemi de la france et de ton pays , il faudra très vite choisir ton camp !

    • Le 16 mars 2018 à 13:42, par Ligne En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

      Ta haine te rends aveugle, ta haine te rends subjectif,
      Le néocolonialisme dont tu parles est une vue tronqué de ton esprit. Croire et prétendre que tout les maux viennent de l’occident et de la France en particulier est irresponsable et démontre à quel point l’infection intellectuelle de nos esprits est embrouillée.
      Ta haine d’autrui ne doit pas occulter nos difficultés à nous débrouiller seuls, car nous en sommes bien incapables et dans tout les domaines (santé, justice, éducation, gouvernance.....)
      Des comme toi yen a beaucoup : qui croient que le Sida a été inventé par les blancs, que Ebola visait à vider la Guinée de ses habitants pour la remplir de blancs ; que si la sécheresse sévit c’est que les blancs gardent l’eau pur eux......
      L’Afrique est malade , certains (comme toi) y voient la main du colonisateur partout .....a y regarder de plus près la réalité est plus complexe et tes raisonnements réducteurs ne font pas avancer nos problèmes. Pour qui est impliqué dans des échelons intermédiaires dans la sociéte civile, administrative, économique ou sociale se rends compte que nous sommes les premiers saboteurs de notre avenir - corruption, prévarications, vols, copinages - sont des maux africains.
      Beaucoup pensent comme toi, mais devront rendre des comptes quand nous seront vraiment seuls .....

  • Le 13 mars 2018 à 15:07, par Petit Minitaire En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Çà, c’est bonne parole, Merci Karim T.. Internautes de Fasonet et autres médias qui pensent que tuer seulement les généraux de Blaise suffit, lisez 2 fois ce texte et écoutez un peu le petit bonhomme interne en dedans de vous qui vous parle sagement. Lui, il ne ment jamais. Aidez votre pays à lutter efficacement contre le terrorisme en dirigeant vos efforts contre les vrais, vrais ennemis.

  • Le 13 mars 2018 à 15:11, par Maitre Panglos En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Grand merci M. Traoré pour ces éclaircissements. Une bonne conscience doit étudier le maximum de facteurs qui pourraient deteriorer le climat social avant tout verdict. A nos analystes je dit:evitez ces accusations non fondées qui ne sont que des instruments des politiciens qui cherhcent à divertir le peuple rien que pour cacher leurs imcopétance notoire à tous les niveaux. Aux dirigeants reconnaissez que :le pouvoir c’est prévoir.On ne peux tous prevoir. Néamoin prévoir le maximum.

  • Le 13 mars 2018 à 15:32, par Le vertueux En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Merci pour la réflexion. Une chose st certaine : un étranger ne peut venir nous frapper et un fils du pays ne peut être complice sans que des fils du pays ne soient au courant. Ce qui peut finir cela, c’est la création de groupes d’autodéfenses dans les zones fortement touché et dans les grands centres urbains. Le GATIA fait du bon travail au Mali. Les terroristes le craignent plus que l’armée malienne. Les fils du terroirs connaissent quel fils du terroir flirte avec les méchants. Il faut créer de vrais groupes d’autodéfense au soum et dans l’oudalan. Les former, les équiper et les encadrer. Dans chaque groupe introduire 5 militaires, 5 gendarmes et 5 policiers. Chaque groupe sera composé entre 40 et 50 jeunes issus des villages de la zone. Les accompagner dans la gestion de leur famille. Partout dans le monde ou le phénomène sévit, il ya eu des groupes d’autodéfense qui ont été utiles à l’armée : IRAQ-LYBIE-SYRIE...N’oublions pas aussi de proposer des primes pour toute personne qui aidera à démasquer un terroriste avant ou après passage à l’acte. On verra que même dans ouagadougou, il y aura un nouveau métier, celui de nouveaux enquêteurs mêmes dans les zones non loties.

  • Le 13 mars 2018 à 16:01, par the upright En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Article à n’en pas douter très pertinent. Mais je reste dubitatif quand nous Africains chargeons les puissances occidentales de tous nos malheurs. Autant rejeter la faute à nos ancêtres, eux qui ne pouvaient rien contre ces puissances et qui nous ont légué leur héritage. Je pense plutôt que nous devrions nous en prendre à nous-même, car nous sommes cupides. Qui a refusé la présence de l’armée française en Haute Volta ? Les Voltaïques sont intraitables et ont refusé le dictat de Maurice Yaméogo. De Yaméogo à Sankara, y avaient-il des bases françaises dans ce qui est devenu le Burkina Faso ? La réponse vous situera sur notre cupidité et sur ce que les uns et les autres supputent. Ce n’est pas pour autant que nous devons succomber à la peur. C’est d’ailleurs ce que recherchent les terroristes. A force de faire des analyses selon ce que nous croyons vrai et à nous prodiguer des conseils qui ne sont pas toujours ce qu’il faut, nous oublions de conforter nos compatriotes que quelque soit le nombre des terroristes, ils ne seront jamais plus nombreux que les Burkinabê. C’est cela le plus important et je cite le Balai Citoyen pour dire qu’ensemble, on n’est jamais seul. Fédérons alors nos forces afin d’être plus forts.

  • Le 13 mars 2018 à 16:07, par Lucide En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Je pense qu’il faut qu’on arrête d’accuser les français ou les autres. Ce n’est plus de la naiveté c’est du sadomasochisme. Nous sommes acteurs de notre propre destruction.
    Il ne coûte rien aux acteurs et dirigeants concernés, mieux, aux communautés concernés de s’asseoir discuter et faire la paix. Il n’y a pas si longtemps (20 ou 15 ans tout a plus) , à ce que je sache le Touareg au Nord du Mali n’avait aucun grief avec son frère Bambara qui y visait. Toutes nos sociétés dans nos pays de l’Afrique de l’ouest (que je connais bien) étaient et sont multi-éthniques et cosmopolites et ont toujours vécu en paix. Chaque enfant en fonction de la région ou il se trouve, parle au moins deux voire trois langues : sa langue maternelle et un moins une autre langue de la région.
    D’oû nous vient donc cette déferlante autodestructrice de ces dernières années ?

    Qu’on arrête de jouer le jeu des autres si on ne va pas s’auto-exterminer. Toute façon, les autres eux, vont continuer à vivre avec ou sans nous.

  • Le 14 mars 2018 à 02:55, par yesmam En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Ces gens sont assis sur le petrole, et ils le savent, pour que la France puisse exploiter l’or noir en toute impunite (pardon !!! securite), il faut se debarrasser d’eux, proprietaire du desert.
    Je n’aime pas Blaise, mais il avait la bonne formule, "ce n’est pas notre guerre, donc on ne s’en mele pas" point barre !!!! si tu heberges mon enemi, tu n’es plus mon ami.

  • Le 14 mars 2018 à 17:51, par Cheikh En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Belle analyse mais là où çà cloche, c’est que Blaise COMPAORE n’a pas seulement pactisé avec eux pour acheter la paix, mais plutôt pour créer des deal avec eux au détriment des autres pays (Prises mutuelles d’otages pour en partager la rançon, implication dans des créations de troubles à titre onéreux etc..
    Ce n’est pas pour autant qu’on baissera les bras, mais jamais on arrêtera de l’accuser pour ce qu’il a fait, et continuer de faire, pour rapidement se trouver un refuge, avant les échéances des élections Ivoiriennes.

  • Le 14 mars 2018 à 22:08, par Monsieur Yarga En réponse à : De Ben Laden à Iyag Ag Ghali : Conséquences des alliances obscures

    Très bon article.C’est la première fois que j’ai des informations précieuses sur les origines du terrorisme.L’autre facette du terrorisme que beaucoup ignorent c’est qu’il n’a pas une connotation religieuse.Beaucoup accusent à tort l’islam d’être à l’origine de ce mal dans le but de bourrer leurs églises de fidèles et c’est très dangeureux pour la paix.Que Allah sauve le FASO !