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Ambassade de Belgique au Burkina Faso : « Enabel », nouvelle dénomination de l’agence belge de développement

dimanche 4 mars 2018.

 

Une délégation Belge conduite par l’ambassadeur de Belgique au Burkina Faso, Lieven de La Marche était face à la presse le vendredi 2 mars 2018. Objectif, informer de la nouvelle dénomination de l’agence belge de développement et de son nouveau mandat de coopération.

C’est dans les locaux de ‘’la maison de Belgique à Ouagadougou’’ où l’on retrouve désormais l’ambassade de Belgique, la nouvelle agence belge de développement « Enabel », les services tels que l’Association pour la promotion et la formation à l’Etranger (l’APEFE) et Walloni Bruxelles international(WBI), que s’est tenue ladite conférence de presse. En effet, selon l’ambassadeur Lieven de La Marche, ce rapprochement des différents services belges s’inscrit dans le cadre d’une meilleure collaboration et synergie d’actions de ceux-ci.

Il s’est ensuite agi pour le plénipotentiaire Belge de faire l’historique de la coopération de développement entre le Royaume de Belgique et le pays des hommes intègres en y incluant les coopérations non-gouvernementales et gouvernementales. A cet effet, il totalise 20 ans de coopération formelle et reconnait du même coup que cette coopération de longue date a connu une interruption d’une dizaine d’années. Cela, parce que le Burkina Faso ne faisait plus partie des pays partenaires de la coopération gouvernementale Belge, a-t-il laissé entendre.

Reprise de la coopération

L’ambassadeur du Royaume de Belgique au Burkina Faso, Lieven de La Marche

« Le Burkina Faso fait de nouveau partie des pays partenaires de la coopération gouvernementale Belge depuis 2015 », a fait savoir l’ambassadeur de Belgique au Burkina Faso. Et en veut pour preuve le partenariat entre la Coopération technique belge (CTB) (ex dénomination) et l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) à Fada N’gourma pour l’amélioration du droit d’accès à une eau potable de qualité, d’un montant d’environ 10 milliards FCFA. Cette reprise de la coopération s’est également concrétisée par la signature d’un nouveau programme de coopération d’environ 25 milliards de FCFA au bénéfice de la région du Centre-est.

Une nouvelle dénomination et un nouveau programme

« Enabel », est la nouvelle dénomination de l’agence belge de développement. En effet, c’est depuis le 1er janvier 2018 que le choix a été porté sur cette nouvelle appellation, en remplacement de la Coopération technique Belge (CTB). « C’est une version belge du verbe anglais ‘’to enable’’ « permettre, faciliter, autonomiser », mais qui se termine en ‘’bel’’ (référence faite à la Belgique) », a expliqué le représentant résident de « Enabel » au Burkina Faso, Eric de Milliano. A en croire le propos de ce dernier, « Enabel » reste une agence très proche de l’ambassade de Belgique. Le mot clé à retenir de ce nouveau nom selon celui-ci, c’est « l’intégration ».

« Enabel » au Burkina Faso, c’est donc le projet Eau Fada ; le Projet d’appui au renforcement de la sécurité intérieure du Burkina Faso (PARSIB), financé par l’Union européenne ; et le nouveau programme de coopération bilatérale 2018-2022 signé le 21 novembre 2017.

Le représentant résident de « Enabel » au Burkina Faso, Eric de Milliano

Du dernier élément ci-dessus cité, programme encore en cours de formulation, il est prévu pour être lancé vers fin 2018 dans la région du Centre-est, a rappelé Stéfano Linguanotto, coordonnateur dudit programme. L’objectif général de ce nouveau programme, des dires du coordonnateur, vise un développement économique et social, inclusif et durable de la région du Centre-est. Il prend pour appui, d’un côté les trois axes stratégiques du Plan national de développement économique et social (PNDES) (la réforme les institutions et la modernisation de l’administration, le développement du capital humain, et la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi) et de l’autre, les priorités de la politique belge de développement ( paix et sécurité comme conditions nécessaires, droit des femmes et des enfants, secteur privé comme moteur de développement, et le climat). Pour une durée de cinq ans, l’enveloppe globale mobilisée est estimée à 25 milliards FCFA. Quatre zones d’interventions sont alors dégagées si l’on en croit le propos du coordonnateur Stéfano ; et concernent :
-  La promotion de l’entrepreneuriat et de la création d’emplois ;
-  Le renforcement de la sécurité dans le Centre-est à travers la police de proximité ;
-  L’accès aux droits reproductifs et sexuels des femmes et jeunes filles dans la zone de Tenkodogo et Koupéla ;
-  La formation, les études et expertises (objectif : renforcer les compétences des parties prenantes au programme de coopération bilatérale).
Il est par ailleurs ressorti des différents propos de l’ambassadeur Belge que le choix de la région du Centre-est s’est opéré à la suite d’un processus d’identification mené de concert avec le gouvernement burkinabè. Il justifie en outre ce choix par le fait de vouloir concentrer les actions dans une et même région afin de mieux impacter les zones d’interventions déclinées.

« Enabel » demeure une société anonyme de droit public à finalité sociale avec 14 bureaux dans le monde, 1500 employés et un portefeuille de 220 millions d’euros. Agence de développement du gouvernement fédéral belge, elle met en œuvre la politique belge en matière de développement international.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Lefaso.net