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Canada : Des Burkinabè visés par une enquête sur les biens mal acquis

LEFASO.NET | Cryspin Masneang Laoundiki
vendredi 2 mars 2018.

 

Dans un tweet publié le mardi 1er mars 2018, l’Organisation non-gouvernementale (ONG) Sherpa, a annoncé avoir adressé une demande d’ouverture d’enquête au Canada au sujet des biens mal acquis. Cette enquête concerne les conditions ayant permis à des responsables africains et leurs proches de se constituer un patrimoine immobilier au Canada. Le Burkina Faso fait partie des pays dont les personnes visées sont originaires.

La question des biens mal acquis de certains dirigeants africains refait encore surface. Cette fois-ci, c’est au Canada. En effet, l’ONG Sherpa en collaboration avec la Coalition Biens mal acquis (BMA) du Canada, ont demandé une enquête sur les conditions ayant permis à des responsables africains et leurs proches de se constituer un patrimoine immobilier au Canada.

On peut lire dans le communiqué de Sherpa publié sur son compte Tweeter : « Biens mal acquis : nous avons adressé aujourd’hui une demande d’ouverture d’enquête au Canada avec la coalition BMA Canada ».

L’ONG Sherpa « précise que sa saisine de la gendarmerie royale est en étroite coordination avec la coalition BMA du Canada ».

Selon Le Journal de Montréal, « des dizaines de propriétés entre les mains de ministres, d’ex-ministres et autres personnalités proches de dictateurs et de dirigeants corrompus d’Afrique », ont été recensées. Ces biens immobiliers se situent à Montréal, à Ottawa et dans une cossue région montagneuse québécoise. Le quotidien évoque « plus de 30 millions de dollars canadiens (plus de douze milliards de francs CFA) investis au total ».

Les pays concernés et les poursuites

A en croire le journal Le Monde, les personnes visées sont originaires du Burkina Faso, du Tchad, du Congo-Brazzaville, du Gabon, du Sénégal, d’Algérie et de la République démocratique du Congo (RDC). Selon la Coalition, certaines d’entre elles possèdent le statut de résident permanent au Canada. Des poursuites seraient également entamées contre « les intermédiaires, les cabinets d’avocats et même les banques, qui ont collaboré avec ces gens-là ».

Il faut rappeler qu’en France, plusieurs procédures sont déjà en cours concernant les dossiers dits « biens mal acquis ». En 2017, le vice-président et par ailleurs fils du président de la Guinée Equatoriale, Teodorin Obiang, avait été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euro d’amende, également avec sursis, pour s’être bâti frauduleusement un patrimoine considérable en France.

Cryspin Masneang Laoundiki (Stagiaire)
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