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Enquête PMA 2020 au Burkina Faso : Pour une amélioration de l’état nutritionnel des enfants et des femmes

LEFASO.NET | Par Yvette Zongo
jeudi 22 février 2018.

 

Le directeur de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), Dr Jean-François Kobiane a procédé, ce mercredi 21 février 2018 à Ouagadougou, à l’ouverture de l’atelier de la présentation des résultats de la collecte des données de l’enquête de PMA 2020 (Performance Monitoring and Accountability 2020) sur la nutrition. Cette enquête qui vise à suivre les indicateurs de planification familiale a été réalisée entre juin et septembre 2017.

Au terme de la première vague de son enquête de PMA 2020 (Performance Monitoring and Accountability 2020), l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a organisé, ce mercredi 21 février 2018 à Ouagadougou, un atelier de restitution des résultats de la collecte des données.

A l’occasion de cette cérémonie, le directeur de l’ISSP, Dr Jean-François Kobiane a, dans son discours, souligné que la question de la nutrition est un élément majeur dans la santé de la reproduction et constitue ainsi une clé pour le développement d’un pays. Il était donc important pour lui, « de présenter les résultats de la collecte des données afin de permettre à l’institut, de comprendre tous les facteurs et indicateurs qui ont contribué à la collecte des données de cette enquête ». Dr Kobiane a aussi profité de l’occasion pour saluer la collaboration entre son institut, l’Université Johns Hopkins des Etats-Unis et le ministère de la santé.

Dr Melinda Munos, représentante de l’Université Johns Opkins des Etats-Unis

La représentante de l’Université Johns Opkins des Etats-Unis, Dr Melinda Munos, a indiqué que « la nutrition constitue un volet important dans la croissance des enfants, à la qualité de vie des enfants, et des femmes, ainsi qu’au développement économique d’un pays ». Et à cet effet, le Burkina Faso a beaucoup investi dans la nutrition des femmes et des enfants et a priorisé les mesures de la nutrition depuis une dizaine d’années, a-t-elle confié. C’est donc pour cela que l’enquête de PMA 2020 a été initiée par les universités et organisations de recherche locales pour générer des données rapidement exploitables sur les interventions de nutrition, a-t-elle expliqué.
A la représentante du ministre de la santé, Dr Thiombiano/Coulibaly Nana de soutenir que ces résultats présentés permettront de voir ce qui est fait pour améliorer l’état nutritionnel des enfants et des femmes au Burkina Faso. Celle-ci a affirmé que « les résultats de ces enquêtes sont comme un des effets attendus du plan national de développement économique et social (PNDES) du gouvernement qui est d’améliorer l’état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans ».

2300 ménages ont été enquêtés au cours de cette première vague de PMA 2020

Dr Jean-francois Kobiane, directeur de l’ISSP

Ce sont environ une centaine d’enquêtrices qui ont été recrutées pour réaliser l’enquête dans les treize régions du Burkina Faso. Et pour cette première vague, « 2300 ménages ont été enquêtés entre juin et septembre 2017 sur les enfants âgés de moins de cinq ans, les femmes de 10 à 49 ans et les formations sanitaires », a laissé entendre Dr Georges Guiella, enseignant chercheur à l’ISSP et responsable de l’enquête de PMA 2020. Pour lui, il y a eu au total 4500 femmes et 3000 enfants enquêtés. Et l’enquête a porté sur trois volets essentiels. « Il s’est agi de vérifier l’état nutritionnel des enfants, les habitudes alimentaires, de mesurer le périmètre braquial des femmes de 10- 49 ans, de vérifier la disponibilité des équipements de prise en charge des cas de malnutrition des formations sanitaires », a-t-il martelé.

DR Georges Guiella, resposable de l’enquete de PMA 2020

Il faut rappeler que PMA 2020 est une plateforme de recherche mise en œuvre dans onze pays par des universités et organisations de recherche locales. C’est un projet qui permet de réaliser régulièrement des enquêtes nationales représentatives de la population. Et Au Burkina Faso, il est conduit par l’ISSP en collaboration avec l’Université de Johns Opkins aux USA. L’enquête est financée par la fondation Bill et Melinda Gates.

Yvette Zongo
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