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Programme d’urgence du Sahel : 154,9 milliards de F CFA devront être injectés sur le terrain en 2018

jeudi 15 février 2018.

 

Le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, a présidé la session extraordinaire du Comité d’orientation stratégique du Programme d’urgence du Sahel du Burkina Faso (PUS-BF) qui s’est déroulé le jeudi 15 février 2018, avec à l’ordre du jour l’examen et l’adoption du Plan de travail (PTA) 2018. Le Gouvernement compte injecter 154, 9 milliards dans la mise en œuvre du programme en 2018, sans oublier le fait qu’après six mois d’exécution, il a déjà été injecté sur le terrain 81 milliards de F CFA, avec 42% de taux d’exécution sur les activités retenues au titre 2017.

D’un coût de 455 milliards de F CFA, le Programme d’urgence du Sahel du Burkina Faso (PUS-BF) couvrant la période 2017-2020, se veut une réponse holistique au double défi socioéconomique et sécuritaire que vit cette partie du pays.
Réuni en session extraordinaire, présidée par le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, le jeudi 15 février 2018, le Comité d’orientation stratégique du PUS-BF a examiné et adopté le Plan de travail (PTA) 2018 mais également donné des orientations et des instructions pour sa mise en œuvre.

Selon la Secrétaire d’Etat, auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, chargée de l’Aménagement du territoire, Pauline ZOURE, un point a été fait en ce qui concerne la mise en œuvre des activités prévues dans le cadre du PUS-BF.

Sur ce sujet, elle a précisé qu’après six mois d’exécution, le Gouvernement a injecté sur le terrain 81 milliards de F CFA, avec un taux d’exécution de plus de 42% sur les activités retenues au titre 2017.

Elle a aussi ajouté qu’il est prévu 154, 9 milliards, en ce qui concerne le plan de travail de 2018, avec un gap de financement de près de 40 milliards qui sera mobilisé sur la base d’une table ronde avec les partenaires techniques et financiers.
« Nous avons véritablement un engagement des partenaires qui ont été satisfaits pour l’effort que le Gouvernement a consenti pour ce qui concerne le financement sur les seules ressources de l’Etat du plan de travail 2017. Nous avons beaucoup de partenaires qui se sont engagés à nous accompagner et à date nous estimons une contribution de près de 80 milliards qui peut être comptabilisée au titre de leur apport », a-t-elle mentionné.

Par ailleurs, elle a soutenu qu’en plus de l’organisation de la table ronde avec les partenaires techniques et financiers, plusieurs résolutions on été prises au cours de la rencontre dont la nécessité d’impliquer le génie militaire pour la mise en œuvre des activités en ce qui concerne les régions et les zones ou de graves problèmes d’insécurité persistent.

Une autre résolution qui a été retenue, à son avis, est l’inauguration des infrastructures qui ont déjà été construites en 2017, dans les mois à venir, notamment des Centres de santé et de promotion sociale ( CSPS), deux commissariats, des forages et des Adduction d’eau potable et simplifiée (AEPS) et les 80 hectares de périmètres maraichers aménagés, dans le cadre de ce programme.

« Dans tous les départements concernés par la mise en œuvre du programme, beaucoup de lignes ont bougé. Pour ce qui concerne le plan de travail de 2017, nous avons dans le pipeline, plus de 200 marchés avec l’ensemble des ministères concernés dans la mise en œuvre du PUS-BF, avec un taux d’exécution à la date d’aujourd’hui de près de 42%. C’est pourquoi, nous pensons que cela est véritablement satisfaisant », a déclaré Mme Pauline ZOURE.

Le PUS-BF a été adopté en Conseil des ministres du 21 juin 2017. Son lancement officiel a eu lieu le 03 août 2017 par le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, à Tongomaël, dans la province du Soum. Il constitue une réponse multisectorielle du Gouvernement face à la vulnérabilité économique et sociale des populations et à la dégradation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel. Son objectif global est de contribuer à l’amélioration de la sécurisation des personnes et des biens et le développement économique et social dans ladite région.

DCI/PM



Vos commentaires

  • Le 15 février 2018 à 15:47, par skiter En réponse à : Programme d’urgence du Sahel : 154,9 milliards de F CFA devront être injectés sur le terrain en 2018

    Le député Moussa Zerbo a du pain sur la planche, il n’a pas fini sa pétition en faveur de Bobo que le Gouvernement parle du Sahel.A tes marques honorable !

  • Le 15 février 2018 à 16:00, par QKP En réponse à : Programme d’urgence du Sahel : 154,9 milliards de F CFA devront être injectés sur le terrain en 2018

    Qu’est ce qui doit etre réalisé concretement .............................?

  • Le 15 février 2018 à 19:17, par Kpièrou En réponse à : Programme d’urgence du Sahel : 154,9 milliards de F CFA devront être injectés sur le terrain en 2018

    Pour tant de milliards cet article n’est que du verbiage qui ne montre pas les réalisations. Et quand on ne voit pas les réalisations on est porté à croire que l’argent est parti dans des poches privées.
    Le citoyen veut un tableau des réalisations précisant les localités, les ouvrages, les coûts, les pourcentages, etc...
    Cela permet une visibilité et aussi une critique car parfois on constate que pour un même type de CSPS dans deux localités différentes les coûts vont du simple au double.
    La bonne gouvernance exige aussi cette transparence et ce sont les journalistes qui doivent aller chercher de telles informations.
    Merci pour la compréhension.

    • Le 16 février 2018 à 05:15, par warzat En réponse à : Programme d’urgence du Sahel : 154,9 milliards de F CFA devront être injectés sur le terrain en 2018

      M.Kpièrou, on peut être d’accord avec vous pour un tableau récapitulatif qui serait indicateur de ce qui est dit et qui permettrait à nos journalistes d’investigation de fouiller et éventuellement de lever le lièvre, ensuite la gendarmerie de faire coffrer certains indélicats.
      Cependant pour ce qui concerne les coûts, le sahel est complexe. En prenant ton exemple, il y a des zones dans le sahel à accessibilité vraiment difficile où, il n’ y a pas d’agrégats à moins de 150 voire 200 km à la ronde. Le sable est de type éolien et non alluvionnaire que l’on utilise pour la construction. Le coût de transport est prohibitif, la main d’œuvre non qualifiée est rare, les commodités (restauration, hébergement) aussi ; si fait que le casseur de prix, se casse le nez et fuit le chantier. Il ne serait donc pas étonnant de voir des coûts du simple au double (entre celui qui connait le terrain qui ne gagnerait pas le marché et l’inexpérimenté qui le gagnera). Il en est de même pour l’hydraulique, il y a une certaine complexité dans la réalisation d’un forage sur les calcaires (aquifères karstiques), sur les granites et sur le volcano sédimentaires ( les sites aurifères), des approches différentes les unes des autres et conséquemment les coûts. Cette complexité se retrouve aussi dans le dimensionnement des ouvrages de franchissement (pont et dalot) parce que les rivières ont un écoulement particulier, leur section est variable.....des sables qui se tassent quand il pleut et d’autres qui s’érodent. Quand, on est conscient et rigoureux dans son travail pour mériter son pain, on réfléchit et on prie tout le temps dans le sahel pour que Dieu vous aide dans votre job.

      • Le 16 février 2018 à 13:43, par L’Union Fait la Force En réponse à : Programme d’urgence du Sahel : 154,9 milliards de F CFA devront être injectés sur le terrain en 2018

        Salut,
        Mr. Warzat,
        Votre opinion est juste, mais malheureusement renvoit encore au niveau de professonialisme de nos dirigeants, ou du manque de competances. Si tout un etat n’est pas en mesure de selectioner les entreprises en connaissance des contraintes liees a une region donnees, c’est qu’il ya probleme quelque par. On ne doit pas attribuer un marche sur la base de celui qui a la facture la moins elevee. Il ya plusieurs facteurs a prendre en compte, et les gouvernants doivent etre conscient de cela. L’Etat et ces services techniques connaissent le terrain, et doivent toujours mettre cela en avant pour eviter le gaspillage.

        Sincerement,

  • Le 16 février 2018 à 08:53, par L’Ogust En réponse à : Programme d’urgence du Sahel : 154,9 milliards de F CFA devront être injectés sur le terrain en 2018

    Du n’importe quoi. Voici un article contre-productif. La DCI/PM n’apporte aucun
    éclairage sur le PUS-BF. Les burkinabè veulent savoir concrètement ce qui sera
    réalisé. C’est vraiment manquer de professionnalisme que de nous balancer à la figure
    des milliards, sans faire mention des destinations précises de ces sommes d’argent.
    Le peuple veut savoir et pouvoir juger à la fin du PUS-BF.