Retour au format normal
lefaso.net

Afrique du Sud : Le président Jacob Zuma contre sa destitution

LEFASO.NET | Aïssata Laure G. SIDIBE
mercredi 14 février 2018.

 

L’Afrique du Sud est actuellement plongée dans une crise politique provoquée par le refus du président Zuma de quitter le pouvoir.

Le 4 février 2018, les six plus hauts responsables du Congrès national africain (ANC)-le Top Six- avaient enjoint au chef de l’État, Jacob Zuma,empêtré dans des affaires de corruption, de démissionner afin d’éviter une catastrophe aux élections générales de 2019.

Une injonction qu’il avait rejetée. Dès lors, une crise politique se déclenche bouleversant ainsi l’agenda politique. Initialement prévu le 8 février dernier, le discours du président de la République sur l’état de la nation a été reporté pour la première fois de l’histoire à une date ultérieure.

De son côté, le Top Six a annulé tous ses engagements publics qui étaient prévus jusqu’à samedi dans le cadre du centenaire de la naissance de la figure historique de l’ANC, Nelson Mandela. « Cette décision de dernière minute a été prise en raison d’autres engagements nécessitant leur présence", a expliqué le parti sans plus de détails.

Pour tenter d’en sortir, le président sud-africain et Cyril Ramaphosa, élu à la tête du parti en décembre, ont entamé des discussions directes pour négocier la "transition". « Le Comité exécutif national a décidé (...) de rappeler le camarade Jacob Zuma", a, pour sa part, annoncé le secrétaire général du parti Ace Magashule, quelques heures après une énième réunion marathon qui a illustré les divisions de l’ANC.

Ce mercredi 14 février 2018, l’Afrique du Sud attendait une déclaration publique de son très controversé président Jacob Zuma, qui doit annoncer s’il accepte, ou non, de démissionner ainsi que le lui a ordonné son parti hier. Mais la présidence les a battus froid en assurant qu’aucune intervention n’était encore programmée.

Face à cette insistance, l’ANC a annoncé ce jour qu’une motion de défiance serait débattue jeudi s’il ne remettait pas sa démission d’ici là. « On procède avec la motion de défiance demain pour que le président Jacob Zuma soit démis de ses fonctions et que nous puissions élire l’actuel patron de l’ANC, Cyril Ramaphosa, au poste de président de la République », a déclaré le trésorier général du parti, Paul Mashatile, au cours d’une conférence de presse au Cap.

Le président Zuma, lors d’un entretien en direct à la télévision publique SABC, juge la demande de démission à son encontre « très injuste », regrettant également que « ce sujet soit soulevé en permanence ». « Qu’est-ce que j’ai fait ? Personne n’est capable de me donner des raisons », s’étonne t-il.

En rappel, le mandat du chef de l’Etat sud africain peut être écourté par sa démission, un vote de défiance au Parlement ou une procédure de destitution. Il peut aussi être rappelé par son parti.

Rassemblées par Aïssata Laure G. Sidibé



Vos commentaires

  • Le 14 février 2018 à 19:42, par warzat En réponse à : Afrique du Sud : Le président Jacob Zuma contre sa destitution

    Après avoir violé la fille séropositive de son ami qu’il hébergeait , on lui a demandé s’il n’avait pas eu peur de contracter le virus du sida. Monsieur le président en son temps a répondu qu’il avait uriné fortement après son acte. Un tel individu violeur corrompu jusqu’à la moelle peut-il démissionner facilement d’un poste aussi juteux et protecteur ?