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Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

LEFASO.NET | Tiga Cheick SAWADOGO
mercredi 7 février 2018.

 

La Nouvelle alliance du Faso (NAFA) était encore face à la presse dans la soirée du 6 février 2018 à son siège à Ouagadougou. Le parti de Djibrill Bassolé a dénoncé les multiples immixtions de l’exécutif dans le dossier du putsch de septembre 2015. Lequel dossier sera enrôlé le 27 février prochain. Les conférenciers après avoir énuméré les entraves au bon fonctionnement de la justice, se sont penchés sur ce qu’ils appellent la ‘’révocation’’ récente de Jean-Marie Ouattara anciennement en charge du dossier et qui avait donné un avis contraire à l’arrêté du ministre de la défense quant à la liberté provisoire du célèbre prisonnier.

La Nouvelle alliance du Faso (NAFA) monte encore au créneau pour exposer ses inquiétudes quant à l’indépendance de la justice militaire, et aux immixtions du pouvoir politique dans le dossier du putsch de septembre 2015.

Pr Mamadou Dicko, secrétaire exécutif national de la NAFA, président du bureau politique national est ainsi revenu sur les grandes entraves selon lui, qui ont émaillé le dossier. Ce, depuis le gouvernement de la transition, jusqu’à l’arrivée du MPP au pouvoir.

Du rejet de constitution des avocats étrangers du Gal. Djibril Bassolé, les avis du groupe de travail des nations unies sur la détention arbitraire notifié le 30 juin 2017 au gouvernement du Burkina Faso, sont autant de décisions favorables au candidat de la NAFA, et qui n’ont pas été appliquées par le Burkina Faso.

« Le 10 Octobre 2017, le président de la chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou décide de la mise en liberté provisoire du Gal Bassolé, afin qu’il puisse se soigner. Aussitôt s’en est suivi le branle-bas de combat dans les rangs du pouvoir en place et de leurs partisans déguisés en organisation de la société civile », se rappelle le Pr Mamadou Dicko.

La déclaration du MPP qui qualifiait la décision de justice de trahison, finit par convaincre le président que le dossier est politisé et cela ne présage pas de l’administration d’une bonne justice. Surtout qu’après ces différentes protestations, le ministre de la défense, membre du bureau politique du MPP, parti au pouvoir signait un arrêté le 13 octobre 2017, portant assignation à résidence du général Djibril Bassolé.

Selon les conférenciers, ledit arrêté du ministre de la défense a été dénoncé par le groupe de travail des nations unies sur la détention arbitraire.
« Le 24 janvier, le président de la chambre de contrôle Jean Marie Ouattara, a été révoqué après avoir jugé illégal l’arrêté d’assignation à résidence pris par le ministre de la défense. Selon lui, l’arrêté est illégal et Djibril Bassolé doit être en liberté. Nous sommes très inquiets. Si tout juge qui intervient dans le dossier en faveur de notre camarade de lutte doit être écarté, est-ce que dans ces circonstances nous pouvons avoir confiance en la justice militaire ? », a poursuivi Pr Mamadou Dicko.

La sortie du ministre en charge de la justice qui expliquait que le juge Jean-Marie Ouattara était en fin de mandat et que c’est un mouvement normal ne convainc pas la NAFA. « Comme le prévoit la loi, nous avons tout simplement procédé à un renouvellement des membres du tribunal notamment au niveau des juges d’instruction », avait dit le ministre Réné Bagoro.

Mais pour les partisans de Djibrill Bassolé, ce juge est la mémoire du dossier et son "éviction" est encore la preuve que « La justice militaire ne saurait être impartiale et ne pourrait donner les garanties d’un procès équitable à quiconque le pouvoir exécutif aurait dans son viseur ».

En attendant, le parti se réjouit de la programmation du procès le 27 février 2018. Selon lui, c’est une lueur d’espoir pour toutes les victimes et les parents des victimes qui pourront en fin de compte obtenir justice et réparation pour les uns et faire le deuil de leur proche pour les autres.

Mais la NAFA condamne les manœuvres, les manipulations et les immixtions politiciennes injustifiées de l’exécutif à tous les niveaux de la procédure judiciaire du putsch manqué.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 6 février 2018 à 21:36, par mobutu En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

    Vous serez plus inquiets encore au fur et à mesure que le procès débutera. Vous n’avez rien vu encore.Croyez vous que votre type n’est pas mêlé dans l’affaire NORBERT ZONGO ? Les faux procès verbaux de la gendarmerie, n’est -il pas au courant de ça ? les suicides déguisés des deux gendarmes qui ont recueilli la soit disant déposition de DAVID OUEDRAOGO ? Vos agitations ne changeront rien et le peuple insurgé demeurera vigilant. Même si le MPP veut relâcher ceux généraux FELONS, il n’osera pas. De toute façon, la justice est attendue dans ce procès

  • Le 7 février 2018 à 03:59, par Baye Babou En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

    Le gars qui n’a rien à dire et qui répète les mêmes choses à chaque point de presse. Ça ressemble à du matraquage pour faire avaler leur vérité.

  • Le 7 février 2018 à 08:08, par Wadal En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

    A toute la classe politique burkinabè, je pense qu’il serait bon de renouveler et que de nouvelles têtes puissent émerger. J’en ai marre de voir tous les jours les mêmes vieilles têtes. La NAFA, soyez conséquents envers vous-mêmes. Pourquoi voulez-vous qu’une personne (Djibril Bassolé) qui semble "malade" puisse se présenter comme candidat en 2020 ? N’Est-ce pas de la supercherie ? Je dis s’il n’y avait pas de corruption au sein de la Justice et ce sont ces mêmes acteurs (ceux du pouvoir actuel et du pouvoir du système compaoré) qui sont à la base de tous ces désagréments), on aurait vidé ces différents dossiers depuis fort longtemps. A mon avis, il faut de nouveaux acteurs intègres, patriotes sans parti pris pour assainir notre société. De nos jours, dire la vérité est un délit ; que peut-on attendre de bon avec ces acteurs des premières heures qui ne font rien qui les arrange pas ? Chaque fois à longueur de journée on nous bruite les oreilles de "il faut se conformer à tel texte ou telle loi internationale comme si le burkinabè n’avait plus de personnalité. La vraie manière d’être digne, c’est vivre en burkinabè, réglons nos différends en burkinabè ; ce qui fait notre fierté et qui nous découvre à la face du monde notre intégrité.

  • Le 7 février 2018 à 09:05, par Ka En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

    Monsieur Dicko et compagnie, quoi qu’on dise, la justice militaire a montré au peuple Burkinabé qu’elle est capable sans un pouvoir qui patine sur un terrain de glace. Ces juges militaires ont condamné les voleurs d’armes qui ont voulu déstabilisé le pouvoir et libérer leurs généraux de pacotille supposés des accusés. Tant que vous n’auront pas compris que vous deviez faire profil bas pour que la justice fasse son travail en libérant ou en condamnant votre mentor s’il est coupable, vos gesticulations avec l’ONU pour abaisser notre pays et sa justice sont parfaitement contre-productives. Les motivations du ministre de la justice de surveiller votre mentor pour qu’il ne fui pas, c’est par ce que tous vos manipulations montrent qu’il est coupable : Alors cette méfiance des juges et même tout le peuple est justifié. Si la défense de votre mentor était intelligente, ou même un petit soupçon d’intelligence, devrait savoir que vos agissements devant la presse et les réseaux sociaux qui sont les nids des désinformations de la vérité, peuvent condamner votre mentor en avance. Vous qui voulez gouverner votre pays, ayez la confiance a sa justice et ses institutions dont vous étiez les fondateurs depuis plus de 30 ans.

  • Le 7 février 2018 à 09:31, par djamana tigui En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

    Quel drôle de point de presse !!!!!!!!
    Quand on complotait pour tuer les enfants des pauvres citoyens, quand on conjuguait les efforts pour faire disparaître toutes les traces afin que la justice ne soit pas faite, dans des dossiers de meurtres et tous les coups fourrés, pendant ces moments vous n’aviez rien eu comme "ordure" à "déverser" sur la place publique. Aujourd’hui où l’heure approche pour Dieu de demander aux bourreaux d’hier ce qu’ont faits les victimes innocentes pour qu’elles subisse de tels sorts, alors on crie au aboie dans tous les sens.
    Ha !!!! Oui, car le tueur a toujours eu peur du gourdin quand les rôles sont inversés. Quelle Honte pour des soit disant "élites de la nouvelle génération" avec un titre de "pr" qui n’est que le reflet de lui m^me. Le célèbre adage ne nous enseigne pas que le second non de Dieu c’est le temps ? Alors le temps si pour pouvez l’arrêter bonne opération à vous.

  • Le 7 février 2018 à 10:56, par joel En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

    Monsieur le professeur DICKO.
    Ardent défenseur de l’injustice et pourfendeur de la justice. Qu’est ce que vous pouvez bien enseigner à vos étudiants si au nom de votre panse vous êtes incapable de vous désolidariser du mal. De toute façon, la justice est sereine et fera son travail comme il se doit malgré vos gesticulations.

    • Le 8 février 2018 à 11:37, par namer En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

      Pour quói s’injuré contre la personnalité de Mr Bassolé ? qui a consacré toute une partie de savie à veuiller sur la sécurité du peuple Burkinabé. tu sais tu peux n’est pas aimé Djibrill mais force est de croire que notre justice est incapable à juger car se trouve dans un dilème. soit liberer Bassolé et aller l’encontre du pouvoir soit faire ce qu’il veut. en outre la justice doit le savoir que comettre une erreur une deuxieme en est une autre. pour dire faire ce que l’un veut c’est.

  • Le 7 février 2018 à 12:20, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

    La NAFA n’a pas compris que Bassolé est prisonnier de ses propres actes posés contre le peuple et croit toujours que Rock peut libérer ce dernier. Même les Nations désUnies ne peuvent rien pour quelqu’un qui est dans cette situation. Bassolé sera libre dans 15 ou 20 ans. il ne pourra pas être candidat en 2020. Pendant que vous-vous battez pour sa liberté, cherchez un autre candidat.

  • Le 7 février 2018 à 12:57, par De Batanga En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

    La justice est libre de ces activités, donc les conférences de presses pour soutenir tel ou tel autre ne doivent plus avoir droit de cité.

  • Le 7 février 2018 à 13:36, par SAA En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

    ZEPH, même quand on cherche à être président, il faut de temps en temps recadrer ta troupe du CEFOP.
    Ton problème c’est que tu gaspille ton énergie pour des futilités alors que des questions sensibles comme le putsch de septembre 2015 devraient t’interpeller. On peut aussi démissionner du CEFOP si toutefois la conduite des membres ne sont pas objective. Il n’y a pas que dans un gouvernement que la démission est possible. Même dans l’opposition aussi cela peut arriver. tu peux expérimenter ma proposition. C’est à force de cohabiter avec des gens pareil que ta crédibilité a pris un coup. A cette allure, d’ici 2020, tu ne seras plus écouté.

  • Le 7 février 2018 à 13:47, par VIE En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

    Sincèrement La seule faute de ce type c’est qu’il peut toujours mobiliser un Électorat. et qu’il ne semble pas renoncer à ces projets de compétition. s’il en était incapable, il y a longtemps on ne parlerait plus de BASSOLE. Comme on ne parle plus du Col. Yak qui a renoncé publiquement.

  • Le 7 février 2018 à 17:46, par Lamoudi En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

    Vous avez la chance .Les familles de HENRI ZONGO et de LIGANI auraient voulu avoir leurs maris et peres comparaitre a un tribunal militaire tel que celui devant lequel va comparaitre mr bassolet Qu’en pensez vous monsieurs ? ?.

  • Le 8 février 2018 à 11:50, par neya boukari En réponse à : Procès du putsch manqué : « Nous sommes très inquiets » révèlent les responsables de la NAFA

    Pendant 30 ans, Djibril Bassolet et ses comparses ont mis notre justice sous coupe réglée. Rappelons nous tous ces opposants que ce tout-puissant ministre de la sécurité faisait raser et embastiller juste par le simple vouloir du prince. Rappelons nous aussi de tous ces suppliciés assassinés sous le règne de Blaise et dont votre général est aussi comptable et complice (Thomas Sankara, Norbert Zongo, David Ouédraogo, Henri Zongo, Boukari Lingani, Clément Oumarou Ouédraogo, etc.). Rappelons nous aussi de tous ces dossiers sulfureux dont votre mentor est le principal acteur (Affaire péage, affaire de l’or, etc.). Donc il n’y a pas de parangons de justice et de la démocratie (vous) et les autres. vous avez aussi vos casseroles et de très grosses et bruyantes.