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Burkina Faso : Zoom sur des faits politiques marquants de l’année 2017

mercredi 10 janvier 2018.

 

L’année 2017 a été riche en faits et actes. Si certains peuvent être considérés comme la marche normale dans la gouvernance démocratique (le meeting de l’opposition par exemple), d’autres sont par contre des moments de douleur partagée par la nation (cas des disparitions). Flash-back sur des faits qui ont marqué l’année écoulée.

29 décembre : Celui qui fut ministre de la sécurité sous le régime Compaoré et sous la Transition, Auguste Denise Barry, est arrêté par la gendarmerie dans le cadre d’une enquête pour, apprend-on, une « tentative présumée de déstabilisation du pouvoir ». Il est déféré le 3 janvier 2018 à Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) à Ouagadougou. Une affaire à suivre donc !

11 décembre : Célébration du 57ème anniversaire de l’indépendance à Gaoua, région du Sud-ouest, sous le thème : « Diversité culturelle et citoyenneté responsable pour un Burkina Faso solidaire et harmonieux ».

8 décembre : Le Chef de file de l’Opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) rend publique une plainte qu’il a déposé le 4 décembre contre le ministre d’Etat, ministre de la sécurité, Simon Compaoré, pour « détention illégale d’arme à feu » dans ce qu’on peut appeler « visite en arme de guerre de Simon Compaoré chez des députés dissidents du groupe parlementaire UPC ».

27 au 29 novembre : Séjour au Burkina du président français, Emmanuel Macron, dans le cadre d’une tournée africaine. C’est à partir de la capitale burkinabè que le successeur de François Hollande a prononcé son ‘’discours de politique africaine’’.
18 novembre : Décès à Abidjan de l’ancien Premier ministre, Youssouf Ouédraogo. La dépouille est accueillie à Ouagadougou dans la soirée 4 décembre, suivi d’un hommage de la nation à l’illustre disparu à la Primature. L’ex-chef de gouvernement a été inhumé le mardi, 5 décembre à Tikaré, province Bam, dans la région du Centre-Nord.

18 novembre : Pour la première fois, et de son exil en Côte d’Ivoire depuis sa chute du pouvoir, l’ancien président, Blaise Compaoré, se prononce sur l’actualité burkinabè en niant toute complicité avec des terroristes pour s’attaquer au Burkina.
14 novembre : Le rapport sur l’avant-projet de Constitution est remis au Président Roch Kaboré pour adoption (par voie parlementaire ou par référendum).
29 octobre : Interpellation de François Compaoré à Paris (où il vit depuis un moment avec sa famille). Il sera relaxé quelques heures après, mais avec une liberté de mouvements mise sous conditions. En effet, sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la justice burkinabè dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, le frère cadet de Blaise Compaoré, François Compaoré, a été interpellé par la police française en cette matinée dominicale à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, alors qu’il rentrait d’Abidjan.

26 octobre : Alors ministre de la Culture et du Tourisme, Tahirou Barry démissionne du gouvernement Thiéba II avec en sus, une brochette de charges à son désormais ex-gouvernement voire, au régime.

10 octobre : Une liberté provisoire est accordée au Général Djibrill Bassolé, détenu à la Maison d’arrêt et de correction des Armées (MACA), depuis le 29 septembre 2015, dans le cadre du putsch de septembre 2015. Il est placé en résidence surveillée depuis la soirée du 11 octobre (2017).

8 octobre : Clash au sein de la première force politique de l’opposition, UPC, avec l’annonce officielle par treize de ses députés de la création d’un nouveau groupe parlementaire dénommé « UPC-RD ».

2 octobre : Lancement par le Comité International Mémorial Thomas Sankara (CIM/TS), des souscriptions pour la construction du mémorial Thomas Sankara, en présence du président Roch Kaboré et des anciens présidents ghanéen, Jerry Rawlings, et guinéen, Moussa Dadis Camara.

27 septembre : L’ancienne présidente du PDC, Saran Séré/Sérémé, est nommée en Conseil de ministres, Médiateur du Faso. Elle prête serment le vendredi, 27 octobre 2017 devant le Conseil constitutionnel et en présence du président du Faso.

14 septembre : Le président de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), parti dont le Général Djibrill Bassolé est le leader, Rasmané Ouédraogo, rend sa démission, non seulement des instances du parti, mais également de la vie politique.

8 septembre : Bala Alassane Sakandé est élu Président de l’Assemblée nationale, suite au décès de Dr Salifou Diallo. Jusque-là, président du groupe parlementaire du parti majoritaire, le MPP, M. Sakandé a été porté à cette responsabilité par 104 voix « pour », 19 abstentions, deux voix « contre » et deux bulletins nuls.

6 septembre : La présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Nathalie Somé, convoquée devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou, est placée sous mandat de dépôt dans la soirée. A sa charge, des faits de détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption, surfacturation, blanchiment de capitaux et népotisme.

19 août : Décès de Dr Salifou Diallo, Président de l’Assemblée nationale, président du MPP (parti au pouvoir). Après des hommages soutenus, il est inhumé le vendredi 25 août à Ouahigouya, sa ville natale située à 189 km au nord de Ouagadougou.

13 août : Attaque du restaurant Aziz Instanbul sur l’avenue Kwamé Nkrumah avec un lourd bilan de 19 victimes de nationalités burkinabè, koweitienne, canadienne, algéro-canadienne, française, sénégalo-libanaise, turque et libanaise.

29 juillet : Explosion de la crise latente au sein du Parti pour la renaissance nationale (PAREN) opposant son président, Tahirou Barry, et le fondateur du parti, Pr Kilachu Laurent Bado sous fond de contrôle du parti. Le 4e congrès extraordinaire du parti, ouvert le 29 juillet 2017 à Ouagadougou sans le premier cité, a porté Michel Béré à la tête du parti. Tahirou Barry et ses lieutenants, eux, ont qualifié ce congrès d’illégal. Le litige sur la paternité du récépissé porté devant le ministère de l’administration territoriale a été liquidé en faveur de Kilachu Laurent Bado. Mais pour le camp Barry, il ne s’agit ‘’que d’une décision administrative’’, une voie judiciaire est loisible contre cet acte administratif. Wait and see donc !

30 mai : Décès à Metz (France) du Dr Valère D. Somé, président de la Convergence pour la Démocratie Sociale (CDS), une des figures de la Révolution démocratique et populaire (RDP).

28 mai : Scrutin dans le cadre des municipales partielles et complémentaires dans 19 circonscriptions du pays.

29 avril : Meeting de l’opposition politique, regroupée au sein du Chef de file de File de l’opposition au Burkina Faso (CFOP-BF), pour dénoncer l’« immobilisme » du pouvoir. Une première depuis l’élection du président Roch Kaboré. Meeting au cours duquel, la trentaine de partis politiques ont lancé une plateforme commune de revendications.

14 avril : Discours devant la représentation nationale du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, sur la situation de la nation. Exercice au cours duquel, feu Salifou Diallo a fait un recadrage du Chef de gouvernement et qui a été longtemps commenté par les Burkinabè. « Vous avez fait un discours d’espérance et d’espoir… Si vous revenez l’année prochaine sans pouvoir nous dire où sont passés les 18 000 milliards, je crois que l’hémicycle sera très étroit pour nous », avait-il lancé, sous des ovations des élus de l’opposition.

18 mars : Assises régionales pour la restitution de l’avant-projet de la nouvelle Constitution. Ce déploiement simultané des équipes de la commission constitutionnelle visait à recueillir les avis des Burkinabè sur cette loi fondamentale en gestation. Des missions similaires sont programmées sur le continent africain et même hors du continent aux fins d’aller au contact de la diaspora.

9 mars : L’ancien président du Conseil national de la transition (CNT), le journaliste, Moumina Chérif Sy, est nommé Haut représentant du chef de l’Etat.

20 février : Remaniement ministériel ; c’est le gouvernement Thiéba II. Une équipe pour « opérationnaliser le PNDES », selon le Premier ministre.

17 janvier : Publication du décret de radiation de l’Armée burkinabè de l’ex-président du Faso, Premier ministre sous la Transition, le Général Isaac Yacouba Zida. Et ce, à compter du 26 février 2016.

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