Retour au format normal
lefaso.net

Arrestation du Col Auguste Denise Barry : « Vous serez édifiés (…) vous allez être servis », promet Simon Compaoré

LEFASO.NET | Par Tiga Cheick Sawadogo
mardi 9 janvier 2018.

 

Le ministre de la sécurité était face à la presse ce 8 janvier 2018 pour faire le bilan de son département en 2017. Question brulante, question d’actualité, celle de l’interpellation et de l’inculpation du Colonel Auguste-Denise Barry, placé sous mandat de dépôt par le Procureur militaire pour un prétendu projet de déstabilisation. Simon Compaoré était attendu, mais il a seulement mis de l’eau à la bouche des journalistes et de l’opinion qui épilogue sur la question depuis.

Le conférencier n’a pas évoqué cette question dans sa déclaration liminaire, se focalisant sur le bilan de son département en 2017. Mais la question posée, il reconnaitra qu’il l’attendait. Mais a-t-il prévenu, « vous allez être peut-être déçus », il ne dira pas plus que le procureur militaire a déjà dit dans un communiqué ventilé dans la presse.

Mais Simon Compaoré a expliqué que l’arrestation du Colonel n’a aucunement un lien avec ses travaux au Centre d’études stratégiques en défense et sécurité, comme l’avait dit certains médias.

« Il ne faut pas opiner sur la base de fausses pistes (…) quand on n’a pas de bonnes informations, il ne faut pas opiner… c’est à la suite de certaines dénonciations par rapport à des actes que l’intéressé a posé qu’il s’est avéré nécessaire de l’interpeller pour en savoir d’avantage. Le procureur a jugé nécessaire son maintien en attendant », dira le ministre en charge de la sécurité.

Pour les détails relatifs aux faits « d’atteinte la sureté de l’Etat » qui pèsent sur les « yeux et les oreilles de transition », comme on appelait le Col., il faudra attendre. Et Simon rassure que l’attente en vaut la peine. « Vous serez édifiés, en tout cas, ceux qui veulent voir clair le verront dans cette affaire », avancera-t-il avant de poursuivre. « Vous allez être servis, on est tous au Burkina, si on voulait quelqu’un depuis longtemps, on avait la possibilité de faire ce qui doit être fait, mais si c’est maintenant qu’il est interpellé, c’est parce qu’il y a eu des faits. Ne vous pressez pas, attendons ».

Le ministre de la sécurité note également que c’est loin d’être une arrestation arbitraire, et montée de toute pièce. « Notre pays est un pays de droit et aujourd’hui on ne peut plus faire comme avant, prendre quelqu’un l’embastiller ou lui tirer dessus comme un poulet, ce n’est plus faisable aujourd’hui ».

A écouter le ministre de la sécurité Simon Compaoré, la montagne n’accouchera donc pas d’une souris. Une si longue attente en perspective, comme d’autres dossiers de ce genre ? Espérons que non.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net



Vos réactions (111)