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Session budgétaire 2017 : 14 lois et 05 résolutions adoptées, 13 questions adressées au gouvernement

LEFASO.NET | Moussa DIALLO
samedi 23 décembre 2017.

 

Ouverte 27 septembre dernier, la session budgétaire de l’année 2017 de l’Assemblée nationale a clos ses travaux, le 22 décembre. 14 lois et cinq résolutions ont été adoptées au cours de cette 2e session ordinaire de l’année. Aussi, 13 questions ont été posées à l’exécutif, dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale. Dans son discours de clôture, le président du parlement Alassane Bala Sakandé a invité les syndicats à la retenue et au respect des textes qui encadrent la grève. Tout en les exhortant au dialogue avec le gouvernement, il a suggéré à ce dernier de formuler les termes d’un moratoire dans l’intérêt de tous.

Cette deuxième session ordinaire de l’année 2017 n’a pas failli à son objet principal, celui du débat budgétaire et de l’adoption du budget de l’Etat. Ainsi, la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2018 a été adoptée le 27 novembre 2017. Il se chiffre à 2.018.154.960.000 FCFA en prévision de recettes et 2.438.657.583.000 FCFA en prévision de dépenses.

Aussi, au cours de cette session ordinaire, l’Assemblée nationale a adopté 14 lois et cinq 05 résolutions votées. A cela, s’ajoutent treize questions adressées au gouvernement dont quatre questions d’actualité, huit questions orales et une question écrite. C’est également durant cette session que trois commissions d’enquêtes parlementaires ont restitué les résultats de leurs travaux.

« Notre victoire est inéluctable dans la lutte contre les forces du mal »

Le chef du gouvernement a assisté à la cérémonie de clôture de la session budgétaire

Le Président de l’Assemblée nationale s’est également longuement appesanti sur la situation nationale dans son discours de clôture. Faut-il le rappeler, cette cérémonie de clôture intervient dans un contexte marqué surtout par la persistance des attaques terroristes dans notre pays. C’est pourquoi, le Président de l’Assemblée nationale, a invité le gouvernement à mettre en œuvre, diligemment, les résolutions et recommandations issues du Forum national sur la sécurité organisée en octobre dernier. « La lutte qui nous oppose aux forces du mal sera peut-être longue, pénible, elle nous coûtera encore du sang, de la sueur, des larmes, des nuits sans sommeil et des journées de soupirs. Mais notre victoire est inéluctable », a assuré Alassane Bala Sakandé.

Les dernières poignées de main avant l’inter-session

Dans son discours de clôture, le Président du parlement burkinabè n’a pas manqué de fustiger l’incivisme qui gagne des galons dans notre pays. Et, malheureusement, cet incivisme n’est pas le propre de ceux que l’on croit, a-t-il précisé. « Dans nos villes comme dans nos campagnes, dans nos écoles et collèges, dans nos universités, dans l’administration, au sein des institutions publiques, le constat est partout le même : l’autorité de l’Etat est bafouée, la chose publique méprisée, l’intérêt général sacrifié, la loi transgressée et le respect dû aux aînés piétiné », fustige-t-il.

Front social : Alassane Sakandé suggère un moratoire

Au cours de l’année 2017, le front social a été la plupart du temps en ébullition, avec des revendications tous azimuts. Et, cette situation ne semble pas prête de s’arrêter avec des mots d’ordre de grève annoncée en début janvier. « Malgré la main tendue du gouvernement et sa disposition sans cesse renouvelée au dialogue, certains syndicats, ont choisi d’inscrire leurs actions dans la logique du rapport de forces », regrette Alassane Sakandé.

Une vue de quelques députés à l’hémicycle

Avant de lancer : « En ces temps où la grève est en passe de devenir l’activité la plus pratiquée dans l’administration, j’invite les syndicats à la retenue et au respect des textes qui encadrent la grève. Aussi, je les exhorte au dialogue avec le gouvernement afin de formuler les termes d’un moratoire dans l’intérêt de tous. L’Assemblée nationale veillera au respect du compromis qui sera issu de ce moratoire. Mais qu’ils se rassurent, cette trêve sociale, ce compromis salvateur n’est pas opposable à leur quête légitime d’un mieux-être ».

Dans la même veine, il a invité le gouvernement à « créer les conditions d’un dialogue franc et sincère avec les partenaires sociaux et au respect de ses engagements pris ».

Moussa Diallo
Lefaso.net


Lire ici le discours de clôture du Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé




Vos commentaires

  • Le 24 décembre 2017 à 17:40, par burkinbila En réponse à : Session budgétaire 2017 : 14 lois et 05 résolutions adoptées, 13 questions adressées au gouvernement

    Au lieu de menacer des pauvres fonctionnaires qui survivent même difficilement, instaurez l’équité sociale.très facile d’envoyer ce pays a l’abattoir : faites des enseignants cas sociaux ! C’est presque le cas déjà. Heyiii,attention ! L’instabilité de ce pays ne profitera a personne, même pas aux enfants aisés qui sont a l’école en Europe.vraiment, le burkindi souffre !ah bon ! "Nous,nos enfants sont dans de grandes écoles ailleurs, ils reviendront gouverner ....patati...patata....."eh !que Dieu protège le Faso !

  • Le 26 décembre 2017 à 12:15, par SOULAMA En réponse à : Session budgétaire 2017 : 14 lois et 05 résolutions adoptées, 13 questions adressées au gouvernement

    Il est facile de parler de l’incivisme, de critiquer les grèves à repetition. L’incivisme est un symptôme pas une maladie. C’est la résultante de plusieurs années d’impunité de la classe dirigeante qui a révolté les jeunes et provoqué l’insurrection. Ce pourquoi les gens se sont insurgées n’est pas résolu(impunité, détournements, lenteur écœurante de la justice). Les grèves également sont la résultante de plusieurs années d’engagements non tenus de l’Etat à l’endroit des travailleurs. Au lieu de s’en plaindre, il faut rechercher des solutions sincères.