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Burkina : Les chercheurs et scientifiques en ordre de bataille contre les changements climatiques

mardi 5 décembre 2017.

 

Ouagadougou abrite du 04 au 08 décembre 2017, la deuxième édition du Symposium international sur la Science et la Technologie (SIST). Organisé par le Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) en partenariat avec le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF/WECARD), l’événement se tient cette année sous le thème « Changements climatiques et préservation des ressources naturelles ». La cérémonie d’ouverture a connu la présence du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Pr. Alkassoum Maïga.

Considérée comme l’une de plus grandes menaces pour la pérennité des ressources naturelles des pays au sud du Sahara, les changements climatiques sont aujourd’hui dans le viseur des chercheurs et des scientifiques burkinabè et de la sous-région. Réunis ce lundi 04 décembre dans la salle de conférences de Ouaga 2000, à l’occasion du Symposium international sur la Science et la Technologie (SIST), ils ont décidé de partager et de porter un regard critique sur les résultats acquis sur la préservation des ressources naturelles dans ce contexte marqué par les changements climatiques, ce phénomène qui rend vulnérables les différents secteurs socio-économiques. Cette deuxième édition est placée sous le parrainage du Directeur exécutif par intérim du Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL), Pr. Jimmy Adegoke.

Dr Charles Nébié, délégué général du CNRST

Pour le Délégué général du CNRST, le Dr. Charles Nébié, l’organisation de cette deuxième édition du SIST est l’une des recommandations fortes de la première édition, en octobre 2016, au cours de laquelle les participants avaient appelé de tous leurs vœux à une pérennisation de l’événement. « Il est vrai que chaque année les chercheurs du CNRST participent au moins à cent événements scientifiques sur tous les continents mais il est également agréable d’être l’organisateur d’un de ces événements scientifiques majeurs », s’est réjoui le Dr Nébié.

Les activités au programme

La recherche burkinabè à l’épreuve du temps

Les travaux du symposium se dérouleront sous forme d’événements parallèles. Il est prévu des colloques thématiques, une exposition des technologies, des sessions de posters par des doctorants et chercheurs, et des tables rondes. Et selon le Délégué général du CNRST, les sessions de communication scientifique seront organisées autour des domaines suivants : ressources en eau, ressources forestières, productions végétales, productions animales, gestion durable des terres, pollutions, nutrition et sécurité alimentaire, santé, énergie, stratégie d’adaptation et de mitigation. Au total, 07 communications introductives seront faites au début du symposium et 151 communications ont été acceptées par le comité scientifique.

Le rôle déterminant de la science

Pour le Directeur exécutif par intérim du WASCAL, représenté à la cérémonie d’ouverture, la science a un rôle important à jouer pour la sécurisation des moyens de subsistance et le développement des communautés. « C’est fort de l’existence de connaissances scientifiques à jour qu’il sera possible de développer des approches et des outils d’adaptation transformationnelle et faire des prévisions climatiques raisonnées et utiles à la prise de décision par l’ensemble des gestionnaires du risque climatique », a-t-il déclaré.

Pour une recherche « robuste »

Pr Alkassoum Maïga, ministre en charge de la recherche scientifique et de l’innovation

« Notre responsabilité est de développer notre capacité à nous reproduire, à faire en sorte que les nouvelles générations aient l’ambition d’aller vers la recherche et l’enseignement supérieur », a soutenu le ministre Alkassoum Maiga. A l’en croire, la recherche au Burkina Faso n’atteindra des résultats conséquents que lorsque « nous arriverons à briser les murs qui se sont dressés de façon maladroite entre les universités et les centres de recherche ».

Les participants prêts à relever le défi des changements climatiques par la recherche, la science et la technologie

« Et cela, a-t-il poursuivi, passera par la mise en place d’écoles doctorales et de laboratoires mixtes où nos chercheurs compétents vont côtoyer les enseignants-chercheurs déterminés pour doter le pays d’une recherche robuste qui pourra relever les défis et engranger des résultats salutaires pour notre économie (…) La volonté est là mais il faudrait que le ressource elle-même soit disponible. Notre responsabilité est d’accompagner ceux qui sont dans les centres de recherche et les universités et qui sont engagés sur les thèses à boucler leurs travaux sinon bientôt nous allons manquer de chercheurs », a-t-il prévenu.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net



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