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Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

Par Idrissa Diarra, Politologue
vendredi 1er décembre 2017.

 

Devant le puissant Président de la France, doublé du Président post-insurrection burkinabè démocratiquement élu et un auditoire de près d’un millier de personnes, les interlocuteurs directs de Macron qui ont eu le courage, ont fait de leur mieux, à la mesure de leurs moyens. J’ai lu et entendu beaucoup de commentaires négatifs à leur sujet, beaucoup parlant de « honte nationale ». Mais au fait, ce jugement est-il vraiment juste ?

Il m’est arrivé de voir pire que cela ; des docteurs et doctorants issus de notre université publique, incapables de lire correctement un petit texte, devant un auditoire encore moins solennel. Certes, la majorité des intervenants n’a pas été brillante, mais leurs prestations ne nous enseigne-t-elle pas bien de choses plutôt inattendues ? Il faut creuser encore davantage dans l’observation critique sous d’autres angles, pour les percevoir.

LES ACQUIS ARRACHES A MACRON PAR LES QUESTIONS D’ETUDIANTS (ET DE JOURNALISTES)

Les étudiants ont réussi à nous faire obtenir des réponses favorable sur les archives françaises concernant la levée du secret-défense autour de l’assassinat de Thomas Sankara et également sur le sort de François Compaoré concernant son extradition, même s’il s’agissait plutôt d’une répétition après le palais de Kosyam qui a l’avantage de nous rassurer plus.

Les étudiants ont aussi réussi à mettre quelque peu Macron hors de lui-même : face aux questions posées quelques fois avec un ton effronté et inattendu, il faut le reconnaître, le ton du Président Macron est monté subitement, suivi d’une certaine spontanéité hors des carcans diplomatiques qui ont apporté de la coloration et de la chaleur à la rencontre. Ce fait a révélé une fois de plus la jeunesse du Président, mais aussi sa capacité à encaisser.

Macron témoignera le lendemain 29 novembre à Abidjan lors de son interview face à RFI et France 24 : cette jeune dame qui m’a parlé hardiment dans l’amphithéâtre comme « Sankara s’est adressé à Mitterrand 30 ans auparavant. » C’est dire que pendant longtemps, ce passage le marquera encore. Cet incident ne peut nous empêcher de nous rappeler cette mise en garde de Thomas Sankara en ces termes : « tuez Sankara, des milliers de Sankara naîtront ! »

QUAND LE NEOCOLONIALISME, SEQUELLE DU COLONIALISME DEVIENT LE SOCLE CULTURELLE ET LE REPERE DES GENERATIONS ACTUELLES, C’EST QUE CES DERNIERES VIVENT TOUJOURS REELLEMENT LE COLONIALISME IMPERIALISTE

Les étudiants ont révélé par leurs questions illustrant la France comme toute Puissance appelée au secours du pays, les séquelles graves et la grande prégnance encore vivante de l’impérialisme. C’est la forme nouvelle ou le néo-colonialisme impérialiste dans notre vie au quotidien. Tant l’impérialisme a traumatisé des générations, tant les attitudes de soumissions et de servilité face à l’Occident, ont fini par s’inscrire dans le comportement de beaucoup d’Africains comme un trait de culture. Et Cheikh Anta Diop dans le documentaire intitulé « Kemtiyu seex », ne manque pas de faire cette remarque à un journaliste africain qui lui demandait si ses théories avaient été validées par des laboratoires occidentaux. L’économiste béninois va dans le même sens ; lorsqu’il parle de servitude volontaire, concernant le Franc CFA.

Ces griefs sont valables mêmes auprès des élites intellectuelles et politiques africaines et occidentales. C’est l’exemple du journaliste qui a posé cette question peu réfléchie à Macron qui ne manquera de tomber dans discours malheureux sur la problématique de la démographie africaine galopante sous-tendue par plusieurs enfants par femme. La journaliste de France 24, Roselyne Febvre, tombe dans le même travers quand elle rapporte les ragots d’une certaine opinion sur la taquinerie de Macron dans l’amphi, à l’endroit de Roch Marc Kaboré, vite traité de « raciste ».

Toujours au sujet de la prégnance du néo-colonialisme, pragmatiques qu’ils sont, certains étudiants de bonne foi ont raisonné en prenant des raccourcis. Comment peuvent-ils distinguer le PNDES de la France et de son Chef d’Etat si l’on se rappelle que c’est en grande pompe et à coup de médias que les 18000 milliards de FCFA de financements promis du PNDES ont été annoncés à Paris. Sous un autre angle aussi, l’on peut se poser la question de savoir si toute la communication faite sur le PNDES s’est révélée efficace et compréhensible auprès de certaines franges jeunes. Il ne faudrait pas perdre de vue que ces jeunes sont des « forumistes » activistes des médias sociaux et du « Présimètre » !

Par conséquent, ils ne doivent pas être aussi déconnectés de la vie publique comme beaucoup le prétendent. Ces étudiants ont donc parlé avec leur niveau de l’université, amélioré d’ailleurs des acquis de leurs activismes dans la société civile, comme le révèle d’ailleurs la vedette incontestée du jour, Salimata Nah Traoré, « La Voilée » comme on pourrait l’appeler. Par sa prestation, cette dernière vient rappeler que la burqa qui fait polémique en France n’enlève rien à la qualité d’une femme.

QUAND DES ENSEIGNANTS DISTRIBUENT 300 ZEROS AUX DEVOIRS, EST-CE UN NIVEAU D’ETUDIANTS QUI DOIT LAISSER INDIFFERENT ?

Ce qui paraît paradoxal dans certaines critiques mettant les jeunes étudiants hors de leur contexte émotionnel inhabituel dans l’amphithéâtre, c’est qu’on semble ignorer certains maux plus graves, socialement, économiquement et temporellement très coûteux pour les étudiants et leurs familles. Plusieurs fois, il nous revient que certains enseignants d’université ont la cynique manie de distribuer plus de 300 zéros aux étudiants dans certaines classes. Si vraiment il y a cette préoccupation d’un enseignement de qualité dans l’université publique, de tels faits qui sont courants, devraient susciter des audits (ou enquêtes) des plus hautes autorités universitaires politiques depuis belle lurette !

CRITIQUE A L’ENDROIT DES ORGANISATEURS

Au-delà des étudiants, quelques critiques peuvent être faites à l’endroit des organisateurs, notamment dans l’anticipation sur le déroulement des scénarii. D’abord en effet, pour éviter aux étudiants de poser des questions qui avaient déjà obtenu des réponses depuis le point de presse au palais de Kosyam, il fallait installer dans l’amphithéâtre, un écran téléviseur géant ou à défaut, de la radio pour leur permettre de suivre l’hôte du jour dans son intervention au palais de Kosyam.

Ensuite, pour un nombre maximal de quatre questions autorisées, il fallait préparer quelques huit étudiants en prévoyant ainsi des questions alternatives aux questions des étudiants déjà évacuées de par le corps du discours principal du Président et ne donner intelligemment la parole que pour des questions encore en suspens, dignes d’intérêt ou d’approfondissement.

Enfin, l’échantillon de la jeunesse ne paraissait pas étoffé notamment à travers ceux qui ont eu droit à la parole. La jeunesse burkinabè, il faut en convenir, ne se limite pas seulement aux étudiants, ni aux seuls francophones ; il y a aussi en son sein, des non-instruits, des travailleurs, donc des jeunes qui parlent mal le français ou ne le parle pas du tout ; cela ne devrait pas les empêcher d’être de véritables champions dans les langues nationales comme le Mooré, le Dioula, le Fulfuldé, etc.

A l’image des interventions du Mogho Naaba, intervenant quasiment toujours en langue nationale, on aurait pu mettre en scène, un dioulaphone, mooréphone, dont on allait traduire la question pour Macron, pour qu’il comprenne sérieusement au fond, tout l’enjeu de l’appropriation d’une langue officielle unique qui n’est pas celle de ses arrière-grands-parents (comme il l’y exhorte). Enrichir la langue française de nos terminologies locales certes, mais mieux, il faut ériger d’autres langues nationales en langues officielles et les enseigner dès l’école primaire, avec en sus, cet avantage de créer de nombreux emplois pour des enseignants de langues. On ne devrait donc pas se contenter seulement d’insérer quelques mots comme le « mouta-mouta » présidentiel de Roch Marc Kaboré dans le français.

Si ces écueils cités étaient évités, il y’aurait plus de coloration et d’authenticité symbolique à cet évènement ! Malheureusement, dans l’organisation de l’accueil, des voix innocentes ou quelques peu critiques ont été suspectées et traitées d’ennemis, notamment les anti-néocolonialistes. C’est en cela qu’il faut affirmer avec force, que beaucoup parmi les organisateurs (y compris certaines autorités) semblent n’avoir pas bien compris la symbolique forte et le sens profond qu’Emmanuel Macron entendait donner à sa visite au Burkina Faso.

Autrement, l’on ne devrait pas assister à des décisions aussi impertinentes, sinon destructrices pour l’éducation des enfants, comme la fermeture des classes. Cela revient à l’illustration de la critique de Cheikh Anta Diop ci-dessus mentionnée à l’endroit de ses sœurs et frères africains.

QUE FALLAIT-IL FAIRE POUR LES ETUDIANTS POUR DES PRESTATIONS DE MEILLEURES QUALITES, A LA HAUTEUR D’UNE CERTAINE FIERTE NATIONALE, AFRICAINE

Il faut le répéter, ceux et celles qui ont posé des questions, aussi impertinentes semblent-elles être, ne sont pas à blâmer ! L’enjeu de l’exercice n’était pas de montrer à Macron que les étudiants étaient des cracks ou des surdoués. Quand un système éducatif et d’enseignement est performant, c’est en aval qu’il se ressent avec éclat ! C’est notamment dans la capacité de toute la nation à produire des choses à proposer à l’exportation, à accroître ses richesses et affirmer sa souveraineté sur la plan économique, sécuritaire, militaire, culturel. Or, notre système d’enseignement est désarticulé depuis des décennies, sinon depuis qu’il existe, notamment en raison de son programme déconnecté de la culture nationale et des besoins concrets du marché de l’utile et de l’emploi. Il est aussi miné par certains corps d’enseignants avec des idées rétrogrades égocentriques, il faut le reconnaître franchement.

Les étudiants auraient pu mieux faire en montrant plus d’intérêt pour le discours du Président par une écoute plus attentive (malgré sa longueur sur une trentaine de pages) afin d’y détecter d’éventuelles faiblesses et les réponses déjà apportées. Dans ce cas, ce serait preuve d’élégance que de dire tout simplement que leurs questions avaient déjà trouvé des réponses à travers le discours.

Il fallait proscrire cette volonté de juste vouloir se faire voir au micron devant les plus hautes personnalités en négligeant l’important qui est la question elle-même et sa préparation. En d’autres termes, pour paraphraser Macron, il fallait être dans l’esprit de quelqu’un qui pose une question importante pour la jeunesse et pour l’Afrique, sans se prendre pour autant, de quelqu’un d’important !

Il fallait mesurer l’enjeu de l’intervention qui s’est faite en directe sans essai (un coup K.O), devant un auditoire national et international important avec tout l’enjeu de fierté patriotique et africaine.

Il fallait non seulement être souple, mais aussi éviter de sous-estimer la tâche quoique visiblement petite et préparer soigneusement la question au moins un jour à l’avance, la répéter, se faire assister, se faire évaluer de façon constructive, visualiser la scène de l’amphithéâtre avec les personnalités en face, toute la salle et tout l’auditoire national et international en face.

Critiquer dans le forum de par les réseaux sociaux, ce n’est jamais équivalent au travail original de réflexion et de construction à partir du néant ou de matériaux bruts de réflexion ! C’est ce que nos jeunes sœurs et frères doivent comprendre. On n’est jamais leader par hasard ! C’est ce que son Grand-frère Macron enseigne à cette jeunesse à travers cet exercice, visiblement plein de volontarisme d’humanisme et de progressisme.

Idrissa Diarra
Politologue,
Président de la Section nationale du Mouvement
Fédéraliste Pan-Africain pour la création des
Etats Africains-Unis en moins d’une génération
(M.F.P.A/Burkina E.A.U)
E-mail : diarra.idrissa@rocketmail.com
Site Web : www.etatsafricainsunis.org



Vos commentaires

  • Le 1er décembre 2017 à 13:23, par A qui la faute ? En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    Vous m’inquiétez. Les critiques sur le niveau des étudiants sont au delà du contexte Macron. Imaginez que ces étudiants soient dans 1 ou 2 ans l’enseignant de vos enfants. Votre médecin... Les gens s’indignent parce qu’ils se comportent comme les soûlards qui entendent des sujets divers et variés dans les bars mais lors que tu veux débattre avec eux tu te rends compte qu’ils n’ont pas compris. Un étudiant ne peut pas se contenter de répéter des slogans après tant d’années passées et d’argent public dépensé.

  • Le 1er décembre 2017 à 13:56, par suistriste En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    Mr. Idrissa Diarra, votre ecrit est la preuve mème que les étudiants - exception faite de la jeune fille qui a posé une question sur Kadhafi - étaient des cancres. Les étudiants qui auraient pu poser les bonnes questions étaient simplement bloqués dans la rue derrière des barricades par la police. Et d’ailleur comment s’est operée la selection et le choix des étudiants ?
    L’ampleur de la catastrophe est telle qu’il faut un politologue de votre rang pour faire le tri et trouver quelques semblant d’aspects positifs pour nous reconforter
    Pour être honnete en tant que Burkinabé je me suis senti triplement humulié  :

    1- par le niveau des soient disant étudiants futures elites du burkina ?. Mais en même temps on a choisi les cancres pour éviter les questions embarrassantes au président Macron qui mème lui n’a pas compris et s’est attaqueé à nos symboles (voir 2 ci-dessous)

    2 - Normalement quand on est mature, on n’ humilie pas un président qui vous invite chez lui de surcroit devant ses enfants et le monde entier. Rock président réparateur de clim !!!??? Ensuite il parle de nouveau départ et veut rapidement effacer de nos ménoire les souffrance infligées ?

    3- la derniêre cause de ma honte c’est que ces mêmes cancres d’étudiants qui n’ont pas été en mesure de poser ni les bonnes questions ni même formuler une seule bonne phrase - complexés qu’ils sont - se sont mis à aplaudir à tout rompre quand Macron se moque de leur présdent. Incroyable !!! Pathétique.

    Pourtant Me Sankara pronait l’hospitalité africaine pour attenuer les ardeurs afin que la visite de Macron de fasse sans vagues. Mais que dit Me Sankara de la tradition lorsque des enfants se moquent ouvertement d’une personne agée comme Rock de surcroit président de la république et devant son invité et le monde entier. Que dit la tradition maitre Sankara ? Maitre courrez au siège du MMP pour répondre à cette question comme vous l’avez fait avant la venue de Macron.
    J’en ai gros sur le coeur. Je suis très deçu et triste que nos leaders aient permis que nous soyons humulié, traité comme le torche cul de Macron et la risée du monde pour sauver leur c-ls.
    Si tout s’était passé normalement nous n’aurions pas besoins d’un politologue pour faire une analyse et nous dire que ça n’était pas si mal que cela.
    Suis triste...

    • Le 1er décembre 2017 à 16:43, par Le Vigilent En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

      Monsieur Suistriste, avez-vous bien lu l’article et bien compris la pensee de son auteur ?
      Lorsque vous affirmez que les etudiants contestataires qui etaient dans la rue auraient posee les questions ayant sens, sur quell critere avez-vous fonde votre intime conviction pour faire cette affirmation ? Lorsque quelqu’un se contente de faire des affirmations gratuiies comme c’est votre cas, je ne puis que douter de sa sincerite et de son impartialite.

    • Le 2 décembre 2017 à 10:30, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

      - suistriste, moi j’aurais préféré que cet évènement arrivât après ma mort car je me suis senti humilié dans mon être et dans mon âme. Mais il me semble que tout celà ne dit absolument rien au président RMCK, encore moins au PM PKT qui devient très injurieux maintenant, au ministre Alpha Barry à Me Sankara et pire, le MPP et ses alliés y compris même le Prof. Laurent Kilachiu Bado s’en fichent éperdument !!! Voilà une scène qui donne raison au jeune Tahirou Barry sur ses vieux cow-boys !!

      Par Kôrô Yamyélé

  • Le 1er décembre 2017 à 15:00, par Tapsoba En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    Analyse très pertinente. Ne jouez pas au surpris avec le niveau des étudiants. Ce genre de rencontres est une première. Ce qui est salutaire, c’est la franchise de certains étudiants qui n’ont pas eu froid aux yeux face à un président insolent.

  • Le 1er décembre 2017 à 15:43, par pas polito En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    Oh la la ! C’est ça les politologues ??? Justifiez l’Injustifiable ? Non avec mille regrets. Le niveau de nos étudiants est regrettable. Que les profs donnent 300 zéros je les trouve indulgents avec ce niveau. Macron a l’âge de certains étudiants à l’UO. Il est le fils de la coloniale certes mais il a un niveau top. Je ne souhaite pas du tout voir ces ignares prendre les rennes de notre pays. Mais hélas...

  • Le 1er décembre 2017 à 15:59, par Substance Grise En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    Le plus important á retenir dans tout ça est d’accepter prendre notre avenir en mains.
    Que nos dirigents dans ces pays dits francophones aient le courrage de quitter le complexe vis á vis de la France et s’ouvrir au reste du monde pour apprendre.Il faut quitter dans ce système de monopole français. On a peur d’oser ; et on ne pas créer avec cette mentalité.
    Si nos étudiants ont un tel niveau inacceptable selon les autres ;la faute nous incombe tous surtout aux même dirigents que ce petit Macron ridiculise.
    Le developpement du Burkina ne passera jamais par ces doctorats et masters acquis des universités seulement. Il faut y ajouter la sagesse naturelle qui est un don de Dieu.
    Malheur á ceux qui baillonnent leurs peuples.
    Que Maitre Sankara pour l’amour de Dieu laisse Thomas Sankara se repose en paix.Car nous doutons qu’il soit un defenseur des idées de Thoma Sankara.

  • Le 1er décembre 2017 à 17:09, par kouadio En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    Ha Ha ha ! Les laudateurs hystériques ! Quelque chose n’a pas marche, il faut le reconnaitre au lieu de se chatouiller et rire pour illustrer notre fatalisme devant tant d’echecs !

  • Le 1er décembre 2017 à 17:56, par Arthur ZONGO En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    Rappelez-vous de la phrase de Simon GONGO. Nous avons reçu plus de 200 questions et nous avons retenu 4 d’entre elles. Donc en réalité l’erreur vient des journalistes ou du moins leur niveau est bas. Comment s’est passé la sélection des 800 étudiants or ils sont plus de 70.000 au campus ?

  • Le 1er décembre 2017 à 17:57, par salam ouedraogo En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    freres burkinabe,j’avoue que jusqu’a present,je me suis pas encore remis de cett honte que mes freres etudiants burkinabes m’ont versee en plein visage.moi qui suis hors du pays,je vs assure qu’apres cette rencontre entre macron et nos etudiants ce jour,j’ai dormis avant mon heure habituelle.tellement j’etais ridicule devant mes voisins.c’est vraiment le niveau de notre ecole qui est là ?et de surcroit le niveau de nos futures dirigeant ?vraiment,comme dirait l’autre c’est n’importe quoi et vraiment n’importe quoi.

  • Le 1er décembre 2017 à 19:54, par le citoyen En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    Pardon ! Pourquoi avoir peur de la présence des présidents ? C’est une misère intellectuelle qui reflète parfaitement la misère du pays.

  • Le 1er décembre 2017 à 21:30, par Tiabondou Esdras En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    A mon avis,la question de l’humiliation d la honte doit être surmontée. En effet,avec c découragement, on ne va absolument produire rien d bon.on reconnait tous que c pas facilement acceptable, néanmoins allons au delà d c fait,merci d comprendre

  • Le 1er décembre 2017 à 22:51, par yelmion En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    Disons-le franchement, les quatre étudiants intervenants officiels ainsi d’ailleurs que ceux que Mr Macron a "repêchés", n’ont pas été à la hauteur du débat et ont totalement déçu. Même si le fond laissait à désirer, au moins sur la forme, la Dame Traoré Nah Salimata nous a sauvé la face en ayant eu une expression et une tenue orales assez bien maîtrisées. Pour le reste, je me demande ce que l’anti colonialisme, l’anti impérialisme et le franc CFA (notions et concepts du reste mal assimilés) venaient faire dans ce débat. De même, la déclassification des archives sur l’assassinat de Thomas Sankara et la demande d’extradition de François Compaoré faite par la justice burkinabè n’avaient rien à voir avec l’objet de la rencontre.
    Il se dit qu’en réalité, les quatre étudiants ont été choisis par des responsables politiques des partis au pouvoir et que même les questions à poser au Président français leur ont été imposées par l’intermédiaire de Présimètre. Si les choses se sont passées comme cela, alors,oui, même si on ne peut pas féliciter nos quatre étudiants, on pourrait leur accorder quelque indulgence. Quant à ces fameux responsables politiques, nul doute qu’ils auront la honte comme compagne pendant encore longtemps et, que cela leur serve de leçon !

  • Le 2 décembre 2017 à 06:35, par SIMIA En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    Au moins tout le monde connait le niveau réel des étudiants maintenant. Qu’allons nous (Dirigeants, Enseignants, Étudiants, Parents) faire désormais pour rehausser leur niveau afin de disposer de meilleurs dirigeants et laver notre honte dans les années à venir.

  • Le 2 décembre 2017 à 08:01, par Ouedraogbiiga En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    J’espère que le gouvernement tirera leçon de la débâcle des étudiants et corrigera l’anarchie des enseignements. Notre education a mal à son système et toute sa gouvernance doit être revue . Que les élèves passent plus sans niveau . Stop aux établissements de commerçants

  • Le 2 décembre 2017 à 08:49, par Zemosse En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    Ce n’est pas la faute des étudiants si certains les qualifient de cancres ayant honni leur Burkina. C’est vrai ,le niveau des élèves, étudiants à baissé ces 20 dernières années. La faute incombe exclusivement aux responsables successifs de l’éducation nationale qui ’ ’par leur choix du système éducatif ont abouti à la la situation alarmante que nous vivons dans nos écoles et universités : l’école bantaaré ou on apprend à l’enfant à écrire mot pour mot ce que l’enfant entend. exemple,mama au lieu de maman ,abi pour habit etc. .Puis vint le système le plus catastrophique qui consiste à faire passer l’enfant en classe supérieure quelque soit sa moyenne.Le but étant d’atteindre des taux de scolarisation record. Ces deux systèmes ont totalement abruti nos écoliers qui, une fois à l’université rédigent leurs devoirs dans un style le plus hahurissant qui scandalise les enseignants qui ne peuvent rien faire à ce stade ,sinon constater la baisse du niveau. Ajouté à cela , le LMD et vous avez des étudiants qui sont dépassés. "Faut pas fâché, ce n’est pas de leur faute ".c’est la faute au système imposé par nos autorités qui ont choisi la voie de la facilité ."Il fo à tou pri ensegné no anfan dan ler langue matenel"

  • Le 2 décembre 2017 à 10:22, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    ’’Plusieurs fois, il nous revient que certains enseignants d’université ont la cynique manie de distribuer plus de 300 zéros aux étudiants dans certaines classes. Si vraiment il y a cette préoccupation d’un enseignement de qualité dans l’université publique, de tels faits qui sont courants, devraient susciter des audits (ou enquêtes) des plus hautes autorités universitaires politiques depuis belle lurette !’’.

    - Idrissa Diarra, pour moi un enseignant qui donne un zéro à son étudiant est lui-même un enseignant zéro car il se note lui-même aussi. S’il venait assidument a ses cours au lieu de s’absenter sempiternellement, ses étudiants n’allaient pas récolter des zéros !!! Mais il me semble que c’est ce qui plait à RMCK car il a nommé un enseignant absentéiste comme ministre. Et la coupure de l’électricité et de la climatisation à l’U.O. 1 l’a rappelé à la raison !

    ’’Malheureusement, dans l’organisation de l’accueil, des voix innocentes ou quelques peu critiques ont été suspectées et traitées d’ennemis, notamment les anti-néocolonialistes. C’est en cela qu’il faut affirmer avec force, que beaucoup parmi les organisateurs (y compris certaines autorités) semblent n’avoir pas bien compris la symbolique forte et le sens profond qu’Emmanuel Macron entendait donner à sa visite au Burkina Faso’’.

    - Idrissa là aussi ce sont les anciennes méthodes du vieux CDP dont beaucoup de gars du MPP faisaient partie. Le chien ne change jamais sa manière de s’assoir ! Et puis MPP = CDP/Ancien - CDP/Nouveau. En réalité si on veut voir au fonds des choses MPP = CDP tout simplement. Et voilà que le PM PKT devient lui aussi injurieux comme eux, lui qui était un illustre inconnu dans ce pays avant 2016 ! Attendons 2020 pour rectifier définitivement les choses et les Forces Rétrogrades et Obscurantiste du Centre (FROC) dénoncées par Soumane Touré n’y pourront rien car ce pays nous appartient à tous et au même degré !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 17 décembre 2017 à 08:28, par BROO En réponse à : Emmanuel Macron au Burkina : Il faut plutôt féliciter les étudiants pour leurs questions (1/2)

    Merci mr OUEDRAOGO d’avoir abordé ce problème d’actualité, perturbant qui nous interpelle tous.
    La limitation de l’espace ne vous a pas permis de disséquer tous les aspects du problème. Je pense que la crise de l’éducation que nous suivons sans rien faire à tort ou à raison est multidimensionnelle : elle n’est pas seulement institutionnelle ; La crise est composite :
    Dégradation, démotivation et dévalorisation de certains corps de métiers (enseignant, médecins…) au regard de certains métiers que vous avez bien cité.
    Baisse du niveau des élèves et étudiants due aux mauvaises conditions et cadre d’apprentissage, qualité de formations des enseignants…
    Effectifs pléthoriques dans les classes et amphithéâtre dus à l’explosion démographique et l’insuffisance de politique à long terme de planification, de prévision de nos gouvernants. Le secteur de l’éducation ne semble pas dans la pratique une priorité nationale. Mauvaise mise en œuvre des reformes de l’éducation (pas de préparation suffisantes, insuffisance de communication avec les acteurs, pas de mesures d’accompagnement conséquentes sur le terrain : cas du continuum, système LMD…
    Gosses raisons sociétales : démission des parents dans l’éducation des enfants, les élèves ce qui entraine une baisse de la morale et des mœurs ( agressions physique des enseignants et des parents par les élèves (seuil intolérable, ligne rouge franchi…). La TV, les réseaux sociaux et les mauvaises compagnies éduquent nos enfants. On consacre très peu de temps aux enfants. Regardez les maquis aux abords des rues à ouaga (tous les jours ouvrables ou pas , les weekend end, la nuit, …)
    Promotion de certaines activités récréatives ( fitini show, deni show … ) ou il y a beaucoup d’engouement des sponsors qui occupent plus nos espaces médiatiques au détriments des activités qui ont un impact sur l’instruction des enfants ( concours entre établissement à la TV, olympiades…)
    On ne découvre les meilleurs élèves que lors des cérémonies de fin d’années, journées d’excellence…c’est bon mais pas suffisant)
    Le sujet est très intéressant il faut le décrire à partir de certains indicateurs (155 écoles sous paillotes dans la région des cascades, 0% au CEP au Sahel et au Kénédougou…) et l’analyser en causes (les déterminants) et conséquences…
    Nous sommes tous comptable de cette crise avec un coupable principal nos gouvernants.
    Comme vous êtes sur le Faso.net constater l’engouement des internautes pour des sujets qui ont peu d’intérêt (dénigrement et critiques facile, injures…) ; Presque pas de contribution pour les thématiques qui intéressent le développement socio-économique …