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Hommage à Youssouf Ouédraogo

Par Jean-Pierre Béjot, Fondateur de La Dépêche Diplomatique
mercredi 22 novembre 2017.

 

Drôle d’endroit pour une drôle d’annonce. Enfin, plutôt une annonce douloureuse : celle de la mort de Youssouf Ouédraogo dont il faut bien reconnaître qu’il faut être de ma génération pour se rappeler ce qu’il a été pour le Burkina Faso.

Samedi 18 novembre 2017. Je suis à Ouaga. Pour quelques jours et pour les 10è UACO. Justement, en cette fin de matinée, le ministre Remis Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, est venu présider la cérémonie de clôture de ces Universités africaines de la communication de Ouagadougou. C’est alors que Romain Bambara, le chargé de « com » de l’ambassade du Burkina Faso à Paris, assis à côté de moi, me passe discrètement « l’info » : on annonce la mort de Youssouf Ouédraogo à Abidjan. Je lui demande si « l’info » est sûre. Pour moi, Youssouf demeure cet éminent burkinabè, sportif, dynamique, entreprenant et j’imagine mal que celui que j’avais connu trentenaire, quadra puis quinquagénaire (il était né en 1952) soit mort brutalement.

Drôle d’endroit pour une drôle d’annonce. Etre à Ouaga lorsque j’apprends la mort de Youssouf c’est un signe. Je ne sais lequel, mais c’est un signe. Des images s’imposent à moi. Je le revois, avec sa grande taille et déployant son grand boubou, s’avancer jusqu’à moi, au côté du président Blaise Compaoré, lors de l’inauguration du barrage de Bagré (jeudi 13 janvier 1994). Il tenait à saluer le travail que j’avais fourni pour assurer le compte-rendu - oh combien exhaustif - de la CAAP 93. Nous étions dans un moment crucial : celui de la dévaluation du franc CFA (mercredi 12 janvier 1994).

Premier ministre à 40 ans

Youssouf était Premier ministre. Le Burkina Faso était passé de la « Révolution » à la « Rectification » et de la « Rectification » à la « démocratisation ». Quand il s’était installé dans les locaux attribués à la primature, non loin de la présidence du Faso et derrière l’ambassade de France, il arrivait en terrain vierge. Il n’y avait rien : nous avions fêté son installation dans les locaux de l’ex-ministère du Commerce en se partageant quelques boites de bière trouvées dans un frigo. Remontaient également à la surface ces soirées passées sur la terrasse de l’hôtel Silmandé, en soirée, après qu’il ait assuré quelques échanges de balles avec son épouse, Salamata, sur le court de tennis attenant, avant qu’il ne reparte au volant de sa modeste Peugeot.

Youssouf était un Premier ministre non conformiste qui n’hésitait pas à vous asséner un rire tonitruant quand vous lui posiez des questions relatives aux années de sang et de cendres de la « Révolution ». « Plus on se connaît, mieux cela vaut » m’avait-il dit, en 1993, quand je l’avais interrogé sur son compagnonnage avec Blaise Compaoré, alors, bien sur, président du Faso, et Arsène Bongnessan Yé, président de l’Assemblée des députés du peuple. Rappelons qu’il avait été nommé au poste de Premier ministre à 40 ans et que c’était une première : cette fonction avait été supprimée depuis 1980 et, auparavant, elle n’avait pas été marquée par la continuité (ses deux prédécesseurs avaient été Gérard Kango Ouédraogo de 1970 à 1974 et Youssouf Joseph Conombo de 1978 à 1980).

Discuter avec Youssouf était un vrai bonheur. Il était un modèle de simplicité, de cordialité, d’efficacité. Avec lui, on était en prise directe avec la problématique. Pas de langue de bois ; pas de fausses pudeurs ; pas d’hypocrisie. Il symbolisera pour moi « la capacité du Burkina Faso à intégrer les expériences passées et à en tirer des leçons pour l’avenir ». « En réalité, me disait-il en 1993 quand il assumait la fonction de Premier ministre, la dynamique qui a été lancée par le président Blaise Compaoré en 1987 – je dis bien depuis octobre 1987 – c’était d’aller vers la démocratie. Il a eu une capacité d’anticipation et de vision de long terme. Et cette vision, il en faisait part en pleine Révolution. L’expérience révolutionnaire a été corrigée, rectifiée dès 1987, pour aller justement vers plus de liberté en prenant en compte les aspirations des populations, également en intégrant la nécessité de créer des institutions qui fonctionneraient harmonieusement, sans contraintes […] C’est une vision qui a permis, avant les injonctions internationales, d’aller vers la démocratie. Ce n’est pas un processus qui est venu en rupture. C’est un processus qui avait été intensément pensé et conçu parce que les nécessités nationales et internationales l’exigeaient ».

Je me rappelle que le 17 septembre 1993, dans l’après-midi, à Koudougou, capitale de la province du Boulkiemdé, Youssouf avait prononcé, après Bougouraoua Ouédraogo, le seul Mossi ayant participé à la fondation du RDA, l’éloge funèbre de Maurice Yaméogo, premier président de la République de Haute-Volta mort quelques jours auparavant. Il avait souligné que « sa réhabilitation, intervenue en 1991, n’aura été que justice rendue à celui qui a consacré la plus grande partie de sa vie à lutter pour le bonheur et la prospérité de son peuple ». Hommage d’opportunité, certes, mais aussi volonté de Youssouf de rappeler que, malgré les ruptures qu’impose l’Histoire, il faut savoir d’où l’on vient pour décider sereinement de là où on veut aller.

Mon regret sera de n’avoir pas eu l’occasion, depuis dix ans, d’échanger avec Youssouf sur l’évolution du Burkina Faso, de la classe politique burkinabè et du régime de Blaise Compaoré… ! Youssouf, et ce n’est pas le résultat d’une simple opportunité professionnelle, avait décidé, à compter de 2007, de prendre le large de la vie politique burkinabè en rejoignant la Banque africaine de développement (BAD) à Tunis.

C’est à Tikaré, dans la province du Bam, à environ 200 km au Nord-Ouest de Ouagadougou, qu’était né Youssouf Ouédraogo. Economiste de formation, il était titulaire d’un doctorat de troisième cycle en marketing et analyse des comportements socio-économiques obtenu en octobre 1981 à l’université de Dijon. A son retour en Haute-Volta, il avait été nommé professeur à l’Ecole supérieure des sciences économiques (ESSEC) de Ouaga. Pour peu de temps. Le 4 août 1983, Thomas Sankara prenait le pouvoir et l’appelait à la présidence comme chargé de mission pour les affaires économiques. Le 31 août 1984, il sera nommé ministre de la Planification et du Développement populaire dans le premier gouvernement du Burkina Faso. Si le président du Faso avait pris l’habitude de changer, chaque année, en août, la composition du gouvernement, le camarade Youssouf Ouédraogo fera partie de ceux qui conserveront leur portefeuille en 1985, 1986 et 1987 (mais lors du dernier renouvellement opéré par Sankara, le 4 septembre 1987, le concept de développement populaire sera supprimé).

L’élimination de Sankara et la mise en place de la politique de « Rectification » ne remettront pas en question sa participation à l’équipe gouvernementale formée, le 31 octobre 1987, par Blaise Compaoré. Il sera nommé ministre du Plan et de la Coopération. Il quittera l’équipe dirigeante le 25 avril 1989 étant remplacé par Pascal Zagré, une autre forte personnalité politique et intellectuelle burkinabè, hélas trop tôt disparu (et dont il ne reste, dans l’histoire du pays, qu’un nom de plaque donné à l’avenue qui conduit à Ouaga 2000 alors que Pascal, justement, n’avait jamais cessé, déjà, dans les années 1980, de dénoncer les profiteurs du régime).

Youssouf sera nommé alors président du Conseil révolutionnaire économique et social. Il quittera ce job à la suite de son élection comme député du Bam, sur la liste du parti présidentiel : l’Organisation pour la démocratie populaire-Mouvement du travail (ODP-MT). Il entamera alors une carrière strictement politique alors qu’il était présenté comme « le meilleur économiste du Burkina Faso » (il a été considéré comme le père de la planification burkinabè, mais cela ne veut plus rien dire aujourd’hui !), une étiquette flatteuse mais restrictive qui avait le don de l’exaspérer : Youssouf se voulait d’abord un militant politique qui s’était toujours soucié d’avoir une vision globale de son action.

Un homme de synthèse

Le 16 juin 1992, Compaoré l’appellera à nouveau au gouvernement. Mais cette fois pour occuper le poste nouvellement restauré de Premier ministre. Il se retrouvera ainsi en charge de la mise en place de la démocratisation politique et de la libéralisation économique qui étaient « le cours nouveau » du Burkina Faso. Un challenge qui convenait à son caractère volontariste, pragmatique et peu doctrinaire. Le 19 juin 1992, il formera son premier gouvernement et y accueillera quelques leaders de l’opposition.

Sa nomination sera bien accueillie. « Il [Compaoré] a choisi le meilleur […] écrira Regards, un hebdomadaire local. Il n’est ni timoré, ni extrémiste, ni un foudre de guerre, ni un sectaire. C’est un homme de synthèse ». La « Révolution » était pour lui, m’avait-il dit en 1993, « un héritage positif ». « Chaque pays, m’avait-il précisé, a sa culture, chaque pays a son propre rythme et ses valeurs fondamentales. Quelle que soit la dynamique d’un système de gouvernement, elle est toujours teintée par les valeurs fondamentales du pays. Pour ce qui nous concerne, c’est d’abord le travail émancipateur. C’est, ensuite, la rigueur et la volonté de réussir. Et de pouvoir mobiliser, rassembler le peuple pour aller dans une direction qui lui permette de s’émanciper, de résoudre ses problèmes fondamentaux à partir, essentiellement, de ses propres moyens et de sa propre mobilisation ».

Son discours de politique générale s’était articulé autour de trois mots-clés : discipline, travail et liberté. Il s’attaquera au rétablissement des équilibres macro-économiques et macro-financiers, stimulera le secteur privé en désengageant l’Etat du secteur productif, s’efforcera de redonner ses lettres de noblesse au secteur public (il a été un des promoteurs de la première Conférence annuelle de l’administration publique en 1993). « Nous devons, me dira-t-il, toujours organiser davantage pour accroître la capacité d’absorption des financements obtenus, éliminer les lourdeurs administratives, les lenteurs décisionnelles, supprimer les actions redondantes et les pertes de temps à tous les niveaux […] Chaque Burkinabè doit se sentir concerné. La dynamique de probité, de rigueur, d’efficacité doit passer par la participation et la transparence ».

Son souci de rigueur, il ne parviendra pas toujours à le faire partager à tous les membres de son gouvernement et à l’administration. Le discours passait bien ; sa mise en œuvre effective sera plus délicate. Et le 12 janvier 1994, la dévaluation du franc CFA va compliquer la donne. Compaoré, qui n’en voulait pas dans les termes imposés par Paris, était monté au créneau depuis plus d’un an déjà. En vain. Youssouf, lui, prônera une dévaluation à plusieurs vitesses (50 % pour les uns, 25 % pour les autres). « Le problème, disait-il, est que nous avons institué une monnaie commune avant de mettre en place une politique économique commune ». La dévaluation, conçue sur mesure pour sauver la Côte d’Ivoire où Henri Konan Bédié venait de succéder à Félix Houphouët-Boigny, sera présentée comme un échec du gouvernement. Les passions vont s’exacerber au sein du parti présidentiel, l’ODP-MT. Le 16 mars 1994, Youssouf va présenter sa démission. C’est un banquier technocrate, Roch Marc Christian Kaboré, aujourd’hui président du Faso, qui prendra à succession. A 42 ans, Youssouf va connaître une (relative) traversée du désert : il sera nommé ambassadeur à Bruxelles avec attributions pour quelques pays européens et, bien évidemment, la Communauté européenne (ce n’était pas encore l’UE !).

En janvier 1999, il reviendra au gouvernement. Au portefeuille de ministre des Affaires étrangères (avec, par la suite, le titre de ministre d’Etat). C’était la première fois qu’une éminente personnalité politique obtenait ce poste alors que les relations extérieures (comme on disait au temps du camarade Sankara) étaient le domaine réservé du chef de l’Etat qui, par ailleurs, jusqu’à présent, n’y prêtait pas toute l’attention nécessaire étant pas mal occupé par le mal intérieur burkinabè. Mais le 8 juin 1998, à l’issue du 34è sommet de l’OUA qui s’était tenu à Ouaga, Compaoré en avait été nommé président ; il entendait s’y consacrer à plein temps. Youssouf, compagnon de la première heure, était bien placé pour gérer la diplomatie burkinabè tandis que Blaise gérait la diplomatie « africaine ». La chute de Bédié, l’accession du général Robert Gueï au pouvoir, l’élection de Laurent Gbagbo puis la guerre civile vont être des dossiers prioritaires pour le ministre des Affaires étrangères. Qui, par ailleurs, devra faire face à la mise en quarantaine de Compaoré par les partenaires internationaux du Burkina Faso à la suite de « l’affaire Norbert Zongo ». Ainsi, ce n’est qu’en 2001, après trois années de quarantaine, que Compaoré sera invité en visite officielle à Paris !

Dans le dossier ivoirien, Youssouf Ouédraogo va tenir un langage très ferme qui visera à ne pas laisser penser que la diplomatie burkinabè entend s’immiscer dans les affaires intérieures ivoiriennes, ni à soutenir le mouvement de ceux que l’on appelait alors les « mutins ». Il s’agissait essentiellement de mettre fermement en garde Abidjan contre toutes les atteintes aux droits de l’homme à l’encontre des ressortissants « burkinabè » de Côte d’Ivoire, en se situant toujours dans le cadre légal international. Il sera, en cette matière, bien soutenu par Salif Diallo qui était alors ministre de l’Agriculture mais d’abord, pour quelques années encore, le « très proche collaborateur » du président du Faso. Cette action conjointe va permettre de maintenir le dialogue avec Abidjan sans le rompre avec la population burkinabè qui, relayée par l’opposition, était de plus en plus excédée par les actions menées contre la population d’origine étrangère en Côte d’Ivoire mais aussi contre les intérêts diplomatiques et économiques burkinabè.

Le Burkina Faso a été aussi, dans ces années 2000, le pays qui a accueilli le Xè sommet de la Francophonie sur le thème « espace solidaire pour un développement durable ». L’occasion pour Youssouf de rappeler « avec insistance que, dans la dynamique de la mondialisation, prétendre constituer un Etat de droit, respecter les droits de l’homme, sans combattre la faim, les pandémies, le dénuement extrême et la pauvreté qui caractérisent trop souvent la majeure partie de la communauté francophone, c’est prendre le grave risque de courir à l’échec ».

Si le dossier ivoirien a replacé le Burkina Faso dans le jeu diplomatique franco-africain (dont il avait été exclu à la suite de « l’affaire Zongo »), la situation intérieure du Burkina Faso se détériorera rapidement. A la fin de l’année 2006, militaires et policiers burkinabè s’affronteront et du même coup les sommets de la Cédéao et de l’UEMOA devront être reportés. Dans le même temps, c’est Djibrill Bassolé qui aura la main, au Burkina Faso, sur le dossier ivoirien à la veille de la tenue du sommet de Ouagadougou qui va permettre à Guillaume Soro d’être nommé au poste de premier ministre de la République de Côte d’Ivoire (ou, plutôt, de ce qu’il en reste après cinq années de chaos !). Et alors que, dans le désintérêt le plus total, le Burkina Faso se préparera à célébrer le 20è anniversaire de l’accession au pouvoir de Blaise Compaoré – tandis que les législatives vont se dérouler sans mobiliser les électeurs –, Youssouf va quitter le gouvernement dès lors que Tertius Zongo va prendre la suite de Paramanga Ernest Yonli à la primature. Après neuf années à la tête de la diplomatie burkinabè (établissant ainsi un record de longévité à ce poste), Youssouf cèdera les rênes à… Djibrill Bassolé, jusqu’alors ministre de la Sécurité mais également acteur du « dialogue intertogolais » et du « dossier ivoirien » au nom du président du Faso. Nous sommes le 10 juin 2007.

Quelque chose se délite au Burkina Faso. Après l’affrontement des militaires et des policiers, ce sont les « diplomates-marcheurs » qui décréteront la première grève jamais organisée par les agents du ministère des Affaires étrangères. Ce délitement sera plus probant encore quand, moins d’un an plus tard, à la veille du 25è anniversaire de la « Révolution » (15 octobre 2008), Salif Diallo va quitter le gouvernement.

Youssouf, lui, a quitté le Burkina Faso. En septembre 2007, il a rejoint la Banque africaine de développement (BAD) pour être nommé conseiller spécial du président Donald Kaberuka, chargé des questions politiques et diplomatiques. Du même coup, il va disparaître totalement de la scène politique burkinabè dont il aura été un acteur majeur pendant près d’un quart de siècle.

*

Sa mort prématurée - il n’avait pas encore 65 ans -, quelques mois après celle de Salif Diallo, autre figure emblématique de la « Révolution » et de la « Rectification », intervient alors que les Burkinabè ne cessent de s’interroger depuis plusieurs années sur ce que seront les jours, les mois et les années à venir. A la présidence du Faso se trouve aujourd’hui Roch Marc Christian Kaboré. Celui-ci avait succédé à Youssouf Ouédraogo à la primature en 1994. C’est dire que Youssouf aurait pu, s’il l’avait souhaité, avoir un destin national. Il a choisi, au cours de la décennie passée, d’être un acteur économique africain plutôt qu’un acteur politique burkinabè. Sans bruit ni fureur. Mais avec la certitude qu’il lui fallait, compte tenu de l’évolution de la situation du Burkina Faso, passer à autre chose pour n’avoir pas à se renier.

Jean-Pierre Béjot
Cernay (France) – 21 novembre 2017



Vos commentaires

  • Le 22 novembre 2017 à 14:32, par Géraud OUEDRAOGO En réponse à : Hommage à Youssouf Ouédraogo

    Adieu l’ex ministre révolutionnaire, premier ministre et ministre des affaires étrangères !
    Tu restera gravé dans nos mémoires pour ce que tu as fait pour l’Afrique et le Burkina en particulier !
    Toutes mes condoléances à la famille éplorée !

  • Le 22 novembre 2017 à 14:39, par Maria de Ziniaré En réponse à : Hommage à Youssouf Ouédraogo

    Paix à l’âme de l’illustre disparu qui comme la plupart de nos compatriotes n’est pas né avec une cuillère dorée à la bouche ( suivez mon regard) et à mouillé le maillot pour se tracer une des trajectoires politiques et professionnelles la plus brillantes au plan national et international des fils du Burkina. Le maire de Tikaré doit lui ériger une statut pour honorer sa mémoire ( a l’image de celles de Araba Diallo, Nazi Boni , Ouezzin Coulibaly œuvres du ministre Tahirou Barry) et le montrer en exemples aux jeunes générations.
    L’enfant mouta-mouta de Tuiré qui fait la prouesse de « dormir au milieu d’un feu de brousse » dixit Tahirou Barry, doit instruire son protégé Armand Beouinde de baptiser une des rue de Ouaga au nom de Youssouf OUĖDRAOGO comme l’enfant terrible de Ziniaré l’a fait faire par Simon Compaoré pour Pascal ZAGRE un de nos dignes économistes arraché à notre affection.
    Monsieur Béjot, ça été un plaisir de vous retrouver, vos chroniques sur le vécu du Faso sont instructives et nous ont tant manqués. j’espère que vous nous reviendrez souvent pour rafraîchir la mémoire car les Burkinabè ont perdu la leur depuis l’insurrection.

  • Le 22 novembre 2017 à 14:49, par y’en a marre En réponse à : Hommage à Youssouf Ouédraogo

    Paix à son âme !!!

    Paix à son âme !!!

    Paix à son âme !!!

  • Le 22 novembre 2017 à 14:51, par Moustachue En réponse à : Hommage à Youssouf Ouédraogo

    Paix à son âme ! Les Diplomates burkinabè celui qui a mis la diplomatie à plat avec l’appellation des "porteurs des jeans" que SEM le Président avait qualifié à ces braves jeunes diplomates qui dénonçaient le comportement voyou du gouvernement envers ses agents de la fonction publique en général et en particulier la diplomatie burkinabè.

  • Le 22 novembre 2017 à 14:57, par panga En réponse à : Hommage à Youssouf Ouédraogo

    Mr Jean Pierre Bejot, il faudrait relever que sous le CSPI du Commandant Jean Baptiste Ouédraogo, le Capitaine Thomas Isidore SANKARA a été nommé Premier Ministre de la Haute Volta. Donc Sankara est l’un des prédécesseurs de YOUSSOUF.

  • Le 22 novembre 2017 à 22:58, par TUSRI En réponse à : Hommage à Youssouf Ouédraogo

    Hommage à l’homme et Gloire à Dieu le Maître qui donne la vie et la reprend. Nous l’avons aimé, mais pas autant que son Créateur et Seigneur. Que son nom soit béni éternellement Amen !
    Félicitations au peuple qui supporte tous ces chefs et sans lequel aucun chef fut-il géant ne saurait rien mériter. Chaque peuple fabrique ses demis-dieux ; mais ce ne sont pas les demis-dieux qui veillent sur les hommes mais les hommes qui veillent sur les demis-dieux. Thomas Sankara, Blaise Compaoré, Norbert Zongo, Salif Diallo, Roch et Tahirou, devôts ou détracteurs, simples gens ou gens de renom, redoutables soldats ou handicapés, assassins ou assassinés,... avec le temps, se regarderont sans arme et sans apparat dans le feu de Dieu. Dans ce feu-là, l’or brillera et la paille fumera. Tant importe non que l’on est brûlé, mais de quelle matière on est fait.

  • Le 23 novembre 2017 à 09:41, par Jean Gabriel Yaméogo En réponse à : Hommage à Youssouf Ouédraogo

    Merci pour cet éclairage fait par Monsieur Jean Pierre Béjot. J’aurais préféré que cela soit réalisé par un burkinabé en l’occurrence par nos professeurs et chercheurs politologues. C’est quand même dommage que même notre histoire contemporaine nous soit écrite par autrui.

    A quand le Burkina ? Pour paraphraser le titre du livre emblématique du Professeur Joseph Ki-Zerbo : "A quand l’Afrique"