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Cadre de concertation provincial du Mouhoun : Les questions environnementales au menu des échanges

jeudi 16 novembre 2017.

 

Le cadre de concertation provincial (CCP) du Mouhoun a tenu le lundi 06 novembre 2017 à Dédougou sa première session ordinaire au titre de l’année 2017. Placée sous la présidence du Haut-commissaire de la province du Mouhoun, Monsieur Moussa Zabré, la session avait à son menu des échanges sur des questions environnementales à travers le projet « Adaptation basée sur les écosystèmes » (EBA-FEM).

C’était en présence des membres statutaires du Cadre de concertation provinciale (CCP) que M. Moussa Zabré, haut-commissaire de la province du Mouhoun et président dudit cadre, a ouvert les travaux de la première session au titre de l’année 2017. Ce cadre regroupe les acteurs de développement présent et/ou intervenant au niveau provincial. La tenue de cette session a été l’occasion pour les participants d’échanger sur la présentation de la programmation des activités 2018 du projet EBA/FEM, des conclusions de la caractérisation de la zone du corridor forestier du Mouhoun, la présentation de l’état de mise en œuvre de la sauvegarde environnementale et sociale. En outre, la session a permis d’échanger sur le processus d’élaboration d’un plan communal de développement et présenter le canevas de collecte de données pour l’évaluation du PNDES.

Dans son mot introductif, le premier responsable de la province a souligné l’importance de ce cadre et remercier les différents partenaires qui ont œuvré à la tenue de cette session qui est un espace de dialogue entre les acteurs de développement rural décentralisé en vue de la recherche d’une synergie d’action et d’harmonisation des interventions pour un impact plus grand sur le développement des collectivités territoriales au niveau de la province. « Le CCP, cadre de travail, d’information, de communication, d’échanges et de collaboration, se veut un cadre réunissant tous les acteurs de développement présent dans la province et encourager ainsi une synergie d’actions de ces acteurs pour un réel développement durable local » a dit le haut-commissaire..

Dans la série des communications, les responsables du projet EBA/FEM ont présenté leur structure. En effet, le Projet EBA/ FEM est un projet innovateur par sa méthodologie de réponse qui consistera à l’application de l’approche adaptation basée aux écosystèmes d’où son acronyme en anglais « Eco-Based Adaptation ». Cette nouvelle approche qui est l’approche écosystémique va consister à aborder les questions de lutte contre la déforestation dans deux zones climatiques dont l’écosystème est complètement différent. Notamment le Sahel avec la sécheresse et dans la Boucle du Mouhoun où la pluviométrie est plus abondante.

Le projet a pour objectif de réduire la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels causés par les changements climatiques et renforcer leur résilience en mettant l’accent sur les secteurs de la gestion des ressources naturelles dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi. Selon la responsable du suivi évaluation de l’antenne régionale du projet EBA/FEM, Mme Minata Sirima, l’année 2018 sera marquée par des actions de réduction de la vulnérabilité et de renforcement de la résilience dans la gestion des ressources naturelles et sociales dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi.

Pour sa part, le directeur régional de l’économie et de la planification de la Boucle du Mouhoun, M. Harouna Ouattara, s’est entretenu avec les participants sur le processus d’élaboration d’un plan communal de développement (PCD) ou plan local de développement (PLD). Il a défini le PCD comme étant un guide d’action qui résulte d’une réflexion concertée entre les différents acteurs de développement agissant sur le territoire de la commune. « La planification locale est un exercice participatif à réaliser par les acteurs locaux eux-mêmes avec, le cas échéant, l’assistance méthodologique d’un expert. Son processus, qui consiste à faire un diagnostic participatif, un choix des priorités et une planification des actions, doit être simple avec le souci qu’il soit maîtrisé au niveau local » a-t-il ajouté.

Dans sa communication, il a expliqué que la planification locale part donc de la base. Elle est du ressort des collectivités territoriales et des communautés de base et de ce fait traduit les aspirations, les besoins des populations tout en prenant en compte les grandes orientations nationales et sectorielles. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Stanislas BADO