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Election présidentielle au Libéria : Y a-t-il un compromis entre Weah et Sirleaf ?

LEFASO.NET | Par Nicole OUEDRAOGO
jeudi 16 novembre 2017.

 

Au Libéria, on ignore toujours la date du second tour de l’élection présidentielle qui, normalement, aurait dû se tenir le 7 novembre dernier. En effet, à l’issue des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, le parti de la liberté du vice-président sortant, Joseph Boakaï, avait porté plainte pour fraudes. Et entendant la décision de la commission électorale, la Cour suprême a suspendu le processus électoral.

A quand le second tour de l’élection présidentielle au Libéria ? La question reste sans réponse et pour l’instant, une polémique occupe les esprits.

Il s’agirait d’une possible entente entre le clan présidentiel et l’opposant George Weah, l’ex footballeur qui est arrivé en tête après le premier tour. C’est ce qu’affirme d’ailleurs un ancien enquêteur du tribunal pour la Sierra Léone (Cour qui a condamné l’ex président libérien Charles Taylor). Dans une interview accordée à La Voix de l’Amérique, l’Américain Alan White a confié que « le clan présidentiel aurait obtenu de la part de George Weah, un certain nombre de concessions ».

Des concessions, qui selon lui, engagent le candidat du Congrès pour le changement démocratique (CCD), « à ne faire aucun procès pour corruption à la famille de la présidente sortante et à ne faire aucun procès à qui que ce soit pour des crimes pendant la guerre civile ».

Dans le clan de la présidente, Ellen Johnson Sirleaf, on soutient qu’il n’y a pas de deal. Réagissant sur cette polémique, le fils de la présidente, Robert Sirleaf, ne manque pas de traiter Alan Whinte de « menteur » dans le journal Front Page Africa.
Avec cette nouvelle révélation sur ce prétendu compromis, l’ancienne gloire du football risque de perdre des points, lui dont les adversaires clament qu’il bénéficie du soutien de la présidente sortante.

Ce dernier ayant remporté le premier tour avec une avance confortable de 38% des voix ?contre seulement 29% pour le vice-président sortant, Joseph Boakaï. Et si la reprise des élections peut prendre plusieurs jours, il est possible que les procédures judiciaires ne s’achèvent pas la fin du mandat de la présidente Sirleaf, le 15 janvier 2018.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net
Source : RFI



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