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Coopération Burkina Faso - Wallonie-Bruxelles : Lancement de la 7e session de la Commission mixte permanente

lundi 13 novembre 2017.

 

Ouagadougou abrite les 13 et 14 novembre 2017, la 7e session de la Commission mixte permanente de coopération entre le Burkina Faso et la Fédération de Wallonie-Bruxelles. L’ouverture des travaux a été présidée par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Dieudonné Sougouri.

Cette 7e session se tient après celle tenue les 18 et 19 mars 2015 à Bruxelles. « C’est le témoignage de notre volonté commune de faire de nos relations de partenariat, un modèle de coopération basé sur les facteurs essentiels de développement », selon l’ambassadeur Dieudonné Sougouri. Ainsi, durant 48 heures, les experts vont se pencher sur le bilan de la mise en œuvre des 17 projets adoptés lors de la 6e session.

Il s’agira également pour eux d’examiner ensemble les nouveaux projets soumis par le Burkina Faso dans le cadre de la mise en place du programme de travail 2018-2022.
En effet, ce programme s’articule autour des secteurs prioritaires que sont le capital humain et le renforcement des structures, des acteurs dans les secteurs de l’environnement, de l’eau et de la santé, de la santé animale et de l’élevage. A ceux-ci, s’ajoutent la coopération culturelle et le patrimoine ; et enfin la protection des droits humains.

« Le Burkina Faso qui a foi en sa capacité, commune à construire l’avenir, ne doute pas qu’une attention particulière sera accordée à l’examen de ces projets touchant divers domaines de notre Politique national de développement économique et social (PNDES) », a dit M. Sougouri.

Le Burkina Faso, l’un des partenaires les plus crédibles de Wallonie-Bruxelles
Cette 7e session est une première après les élections de 2015 et l’investiture du président Roch Kaboré. Partant de là, les autorités de la Wallonie-Bruxelles ont souhaité inscrire ces travaux dans le PNDES 2016-2020, a signifié le représentant de la cheffe de délégation, Fabrice Sprimont.

Il a, en outre, loué la bravoure du peuple burkinabè et la constance de ses dirigeants face à la tentative de déstabilisation et attentats terroristes. « Nous appelons de tous nos vœux la réussite du printemps burkinabè et saluons le peuple burkinabè que l’éthique porte une culture du vivre-ensemble et à une rigueur au travail peu commun », a-t-il lancé. Du reste, le pays est cité parmi ceux avec lesquels, la Fédération de Wallonie-Bruxelles s’essaye à une nouvelle stratégie de coopération et à un nouveau processus de commission mixte.

Une coopération vielle de plus de 20 ans

La coopération entre les gouvernements de la communauté française de Belgique et du Burkina Faso remonte au 4 décembre 1994. Toutefois, l’accord a été révisé en février 1998 pour prendre en compte la région wallonne, précise M. Sougouri. Après deux décennies de mise en œuvre, elle a atteint aujourd’hui un niveau « très satisfaisant ». Et ce, grâce à la volonté affiché et l’engagement des autorités.

« Le programme de travail 2015-2017 adopté lors de la 6e session a permis aux gouvernements de la communauté française de Belgique/région Wallonne de dégager, au profit du gouvernement burkinabè une enveloppe financière de plus de 700 millions de F CFA », a rappelé le secrétaire général du MAECBE. Ce fond, disait-il, est destiné au financement de 17 projets dans des secteurs prioritaires.

Fabrice Sprimont de la direction de la coopération bilatérale s’inscrit dans cette lancée et soutient qu’entre 1998 et 2016, 176 projets présentés par des acteurs non gouvernementaux ont été soutenus par Wallonie-Bruxelles dans le cadre des programmes de financement qui leurs sont réservés. Egalement, le Burkina Faso est éligible aux fonds réservés par la Wallonie pour le financement précoce de la lutte contre les changements climatiques prévu par l’accord Copenhague, poursuit-il. Sans oublier, les échanges entre jeunes burkinabè et jeunes de Wallonie-Bruxelles, financé par le Bureau international jeunesse.

Des défis à relever

Touché par leur appui constant aux projets de développement du Burkina Faso, M. Sougouri a, au nom des autorités, exprimé sa reconnaissance et sa gratitude aux donateurs.

M. Sprimont, pour sa part, a formulé le vœu que ces actions, ainsi que celles qui seront définies dans le Programme de travail 2018-2022 (Ndr 1 million d’euro/an couvrant toutes les activités du programme) répondent pleinement aux attentes du gouvernement burkinabè et, bien sûr, aux aspirations des populations qui seront touchées. L’atteinte de ce résultat requière la mise en œuvre d’un processus conjoint de suivi et d’évaluation.

Aïssata Laure G. Sidibé
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