Retour au format normal
lefaso.net

« Enfance vulnérable au Burkina Faso et politiques d’insertion : analyse de la contribution de deux ONG à Ouagadougou » : Une thèse soutenue par Siaka GNESSI

lundi 13 novembre 2017.

 

L’institut des Sciences des Société (INSS) du Centre national de la Recherche scientifique et technologique (CNRST) a un nouveau docteur en Sociologie. Il s’agit de Siaka GNESSI. Il a soutenu une thèse de doctorat le jeudi 9 novembre 2017 à l’Université de Bourgogne Franche-Comté (France) sous la direction de Monsieur Gilles FERRÉOL, Professeur de Sociologie et Directeur du Laboratoire Culture Sport Santé Société (C3S) qui a accueillie l’impétrant. Sa thèse s’intitule : « Enfance vulnérable au Burkina Faso et politiques d’insertion. Analyse de la contribution de deux ONG à Ouagadougou ». Un travail qui analyse le système national de protection de l’enfance au prisme des modèles organisationnels, et qui appréhende les logiques des ONG, les stratégies qu’elles mettent en œuvre et les perceptions des bénéficiaires.

En présence d’étudiants burkinabè de Besançon, de Dijon et de Clermont Ferrand ainsi que d’autres personnes venues le soutenir, Siaka GNESSI a présenté sa thèse en 30 minutes, fruit d’un travail de quatre années. Ses recherches ont permis de saisir les facteurs explicatifs de la souffrance des enfants en situation de vulnérabilité malgré l’adoption et la ratification de nombreux textes juridiques et la présence significative d’acteurs censés défendre leurs droits. Elles permettent aussi d’offrir aux institutions dédiées à leur cause, « une meilleure prise en compte des contours sociologiques qui affectent la quête de bien-être de cette catégorie sociale ainsi que des références pour agir ».

Selon l’impétrant, deux mécanismes cohabitent en matière d’aide à l’enfance : le premier est formel et placé sous la responsabilité de structures publiques, le deuxième est non formel, animé par des composantes de la société civile. Il souligne que le système de protection a besoin d’une meilleure gouvernance afin de trouver des solutions durables aux problèmes d’organisation et de coordination qui impactent négativement la qualité de la participation des acteurs.

Son travail relève que « les ONG comblent un grand vide laissé par les pouvoirs publics en matière d’aide à l’enfance au regard des perceptions des actions de ces organisations, positives chez la plupart des bénéficiaires directs (les enfants) et indirects (les parents) ». Mais « les différences et même les contradictions de logiques relatives à la définition des concepts d’enfant, de protection, d’insertion et de vulnérabilité montrent que les structures ne sont pas sur la même longueur d’onde dans le combat quotidien qu’elles mènent » ajoute-t-il, avant d’engager la responsabilité de l’État à « une co-construction (avec tous les acteurs) d’un système de prise en charge plus dynamique et d’insertion mieux profitable aux enfants en difficulté ».

À l’issue de l’exposé oral, des remarques ont été faites et des questions ont été posées par les membres du jury présidé par la Professeure Maryse GAIMARD de l’Université de Dijon. Après les réponses apportées par le candidat, le jury s’est retiré pour délibérer.

Après délibération, le jury a apprécié la qualité du travail, a jugé celui-ci recevable et a déclaré Siaka GNESSI docteur en Sociologie.

Après l’acceptation de sa thèse, Siaka GNESSI ambitionne non seulement de continuer dans la recherche scientifique, mais aussi d’encadrer des étudiants dans la préparation de leurs mémoires.

Une correspondance particulière de Diane PALGO



Vos commentaires