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Crise au sein de l’UPC : « L’Union nationale des Jeunes de l’UPC condamne fermement cette sombre entreprise des 13 députés frondeurs »

vendredi 10 novembre 2017.

 

Ci-après un communiqué émanant de la structure faîtière des jeunes de l’Union pour le progrès et le changement(UPC). A travers cette déclaration, celle-ci s’érige contre l’entreprise des 13 frondeurs et réaffirme son soutien total à Zéphirin Diabré, président du parti.

Le 04 octobre 2017, 13 députés de l’Union pour le progrès et le changement ont démissionné du groupe parlementaire (UPC) et annoncé dans la foulée leur volonté de créer un nouveau groupe parlementaire. L’origine de cette crise remonte à la publication d’un article du Courrier confidentiel du 10 septembre 2017 qui accusait certains des 13 frondeurs d’avoir été engagés dans un complot avec le regretté Salifou DIALLO pour déstabiliser l’UPC. Par la suite, des motifs aussi bien ambigus que multiples ont été avancés par les députés démissionnaires pour justifier leur acte. Il s’agit essentiellement d’une soi-disant « absence de démocratie au sein de l’UPC » et du refus du parti d’entrer au gouvernement.

En évoquant ces raisons pour justifier leur acte, ces députés tentent de maquiller subtilement la triste réalité qui a déclenché la crise, c’est-à-dire le complot ourdi avec le parti au pouvoir pour déstabiliser l’UPC. Ce cynisme amoral est lui-même né du refus du Bureau Politique National de participer au gouvernement au lendemain des élections de novembre 2015. Cette position s’expliquant par le fait que le parti n’a jamais été invité à participer à un gouvernement quelconque. Ce refus de s’inviter au gouvernement sera sans doute le mobile véritable de ce que nous pouvons qualifier de forfaiture. En s’engageant dans cette aventure égoïste, les 13 députés n’ont pas pensé un seul instant aux braves militants et sympathisants de notre parti qui leur ont confié les mandats.

Après une longue observation et une analyse objective, et dans le seul but de défendre l’intérêt supérieur de notre parti, l’Union nationale des Jeunes de l’UPC condamne fermement cette sombre entreprise des 13 députés frondeurs dont l’une des finalités serait la création d’un nouveau groupe parlementaire de la honte. Notre structure estime qu’un tel acte serait nuisible au parti et appelle les frondeurs à prendre leur responsabilité, soit en abandonnant ce projet malheureux, soit en démissionnant de leurs postes de députés du parti du Lion.

La position de l’UNJ/UPC est simplement principielle, dénuée de tout calcul partisan, qui veut que toutes les crises soient gérées au niveau des instances du parti et non sur la place publique ou par médias interposés. Les motifs évoqués par les députés frondeurs n’ont jamais été soulevés dans les différentes instances du parti. Or, il est clair que si ces députés étaient animés d’une bonne foi, ils auraient dû consulter soit le Bureau politique national, soit leurs bases respectives. Bloqués dans leur démarche ignoble par la loi contre la transhumance politique, nos honorables députés espèrent, par un harcèlement sur le parti, se faire exclure et conserver ainsi leurs mandats.

C’est l’occasion pour ces députés de travailler à ternir l’image de notre parti, surtout en sapant l’honneur et la respectabilité de son premier responsable que reconnaissent même nos adversaires les plus résolus. Cette entreprise constitue un mépris, voire une insulte aux milliers de militants et sympathisants de l’UPC, et l’UNJ ne saurait cautionner de tels comportements.

En agissant de la sorte, nos députés frondeurs semblent ignorer l’histoire de l’UPC qui, dès sa création, a connu l’adhésion massive d’une jeunesse consciente en quête de vrai changement. Ayant constitué le socle du parti et le fer de lance lors des luttes que celui-ci a menées, cette jeunesse a su résister à la tentation du gain facile en restant sur ses convictions et son attachement au parti. Au-delà de l’UPC, c’est notre jeune démocratie qui prend ici un coup. Ces députés s’entêtent à ignorer l’histoire politique récente de notre pays, puisque leur attitude bafoue les acquis de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014. La jeunesse de l’UPC ne peut donc pas soutenir des pratiques d’une autre époque consistant à marchander des postes électifs contre des billets de banque et des postes ministériels.

L’UNJ/UPC invite la jeunesse de l’UPC à se démarquer de l’action de déstabilisation du parti, menée par nos 13 fondeurs et à se tenir prêts pour les mots d’ordre du parti.
Elle réitère enfin son total soutien à l’UPC et à son Président, M. Zéphirin DIABRE.

Ouagadougou, le 08 novembre 2017
Pour l’Union nationale des Jeunes de l’UPC,
Le Président
Léonce ZAGRE



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