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Burkinabè vivant au Gabon : Deux morts “suspectes” en moins de deux mois

vendredi 27 octobre 2017.

 

Les informations en provenance de Libreville ne sont pas des meilleures ces derniers temps pour nos compatriotes qui y vivent. En moins de deux mois, deux d’entre eux ont été retrouvés morts, dans des circonstances non encore élucidées.

Mercredi 13 septembre 2017, prison centrale de Libreville au Gabon. Jean Paulin Koudougou Nikièma, un Burkinabè vivant au pays d’Oumar Bongo est retrouvé mort dans sa cellule. Si la version officielle, dans un premier temps a privilégié la piste de la mort naturelle, cette assurance a été relativisée par les fins limiers. Pendant que le dossier Nikièma suit encore son cours, le mauvais sort est revenu à la charge.

Lundi 23 octobre 2017, une autre nouvelle dans le meme registre : Inoussa Guéné a été retrouvé mort à son poste. Dans des circonstances tout aussi troublantes. Sur sa page Facebook, Clément Somé le délégué du Conseil supérieur des Burkinabè de l’extérieur (CSBE) au Gabon décrit la scène...du crime : “C’est le patron de la société qui est arrivé vers 07h30 le lundi 23 et voyant que le portail de la société est toujours fermé ce qui est inhabituel, demande au premier employé arrivé juste après lui de prendre le mûr pour voir ce qui se passe à l’intérieur de la concession puisque le gardien ne répond même pas au téléphone. Et c’est là qu’il découvre le corps sans vie du gardien Guéné Inoussa accroché à la grille d’une des fenêtres du bâtiment à l’aide d’une courroie de transmission d’un engin.”

Et certains de ses compatriotes de parler “d’assassinat maquillé en suicide”. Après les enquêtes préliminaires de police, les résultas du médecin légiste suggéreront la même piste : “la mort est survenue suite à une asphyxie et non une pendaison”. Inoussa Guéné a été inhumé le 24 octobre, alors que les circonstances exactes de son décès ne sont pas encore connues.

Saura t-on un jour la vérité sur ces drames à répétition ? D’ores et déjà, M. Somé annonce que comme dans le dossier Nikièma, une plainte sera déposée contre X, afin que les auteurs de cet autre meurtre soient punis conformément à la loi.

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