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2e édition de la Nuit des trésors du Faso : Le ministère en charge de la Culture a imprimé la version Yako

LEFASO.NET | Maxime Jean-Eudes BAMBARA (stagiaire)
jeudi 19 octobre 2017.

 

La Nuit des Trésors du Faso a encore fait des heureux dans la région du Nord. Après la première édition, ils sont plus d’une dizaine de personnes à être distinguées à ce 2e chapitre de la grande nuit de récompense des acteurs culturels. Ça s’est passé les 14 et 15 octobre 2017 au grand terrain de l’école mixte de Yako dans la province du Passoré.

« Il me manque les mots pour saluer l’initiative qui permet à nous autres écrivains et artistes, d’une manière générale, issus des provinces d’avoir un autre cadre en dehors de la SNC (Semaine nationale de la Culture) pour nous exprimer. Venir jusqu’à nous et nous permettre de déposer nos œuvres pour compétir c’est déjà un pas. Et n’eut été le biais des trésors du Faso, je ne pense pas que j’allais brandir ce trophée. Il se peut même que personne ne sache que j’écris », a confessé le gagnant du trophée de la meilleure révélation littéraire de la région, Amadou Ouédraogo avec son ouvrage intitulé « Une triste vie ». Il s’agit d’un recueil de quatre nouvelles qui aborde différents thèmes dont les principaux sont l’éducation, les conflits de génération. Tout comme lui, ils sont au total 14 acteurs culturels de la région du Nord qui ont vu leurs efforts et leurs mérites salués dans différents domaines : site touristique, musique, restauration, littérature, hébergement, guide touristique, l’art plastique, stylisme et modélisme, animation culturelle radio.

Vue de quelques autorités présentes en première ligne

Le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme a également, à travers des trophées d’hommage, reconnu et salué les mérites des acteurs culturels du troisième âge et ceux déjà disparus dont les œuvres ont contribué à la promotion de la culture burkinabè. Ce sont feu Julien Birgui Ouédraogo, feu Charles Ouobraogo, feu Boureima Ouédraogo dit Sacoche, Adama Ouédraogo dit Gauche et Abdoulaye Sankara.

« Cette nuit a permis d’apprécier les talents, les qualités de nos artistes, de nos acteurs, de nos créateurs et c’est une grosse fierté. Je pense à travers ce que nous avons vu, que c’est une interpellation pour le gouvernement afin qu’il s’engage résolument à accompagner tous ceux qui œuvrent dans le domaine de la culture, dans le domaine des arts et du tourisme pour qu’ils puissent contribuer activement à la création des richesses dans notre pays », a confié Tahirou Barry à l’issue de la soirée pleinement vécue par les populations du Passoré qui ont droit à un concert gratuit à ciel ouvert.

Centre d’apprentissage et de développement en art et Artisanat

Et pour le maire de la commune de Yako, Rigobert Tenkodogo, la nuit des trésors du Faso est venue donner vie à la ville : « La ville est morte, il n’y a pas d’animation et cet événement est véritablement un cadre de retrouvailles et nous sommes enchantés ».

Bien avant la cérémonie de récompense, une visite des sites touristiques de la région, le samedi 14 octobre, a conduit le ministre Barry et sa délégation sur le site de la mosquée de Ramoutalaye, village situé à quelques 20 kilomètres de Ouahigouya. Fondé en 1917, Ramatoulaye abrite une mosquée historique construite depuis 1960 par Cheick Aboubacar Maïga 1er et qui aujourd’hui cède face aux intempéries du temps. Ramatoulaye qui signifie en arabe « Terre bénite » est, selon le guide touristique Moustapha Badini par ailleurs secrétaire de Cheick Aboubacar Maïga 2, actuel grand Imam de la mosquée, un lieu de référence pour la célébration du Mouhouloud, la fête commémorative de la naissance du prophète Mahomet

Vue de la mosquée de Ramatoulaye

Le ministre Tahirou Barry ne dira pas le contraire en notifiant que Ramatoulaye est une grande mosquée qui figurait parmi les trois sites touristiques nominés dans la région du Nord. Il dit donc venu s’imprégner de l’état du site et recueillir les préoccupations : « A l’occasion de cette 2e édition des trésors du Faso, il était de notre devoir d’effectuer le déplacement pour visiter la mosquée, nous imprégner de l’état de ce site et en même temps recueillir les préoccupations des gardiens de ce temple. Nous allons réfléchir sur ce qu’il y a lieu de faire pour apporter la contribution du gouvernement dans l’aménagement et la promotion de ce site touristique ».[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Maxime Jean-Eudes Bambara
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