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Agriculture : Les productrices du Bam et du Nahouri à l’école du niébé à Po

LEFASO.NET | Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)
jeudi 12 octobre 2017.

 

Le Programme d’Appui à la Modernisation des Exploitations Familiales Agricoles, Volet intrants (PAMEFA-Vi), a organisé une visite qui a regroupé les productrices de niébé du Bam et celles du Nahouri. Visite qui s’est déroulée du 09 au 11 octobre 2017, sur le site du Centre de Transfert de Technologies Agricoles (CTTA) de Katiéli, dans la commune de Pô, Province du Nahouri, visait entre autres objectifs, le renforcement des capacités des productrices sur les semences adaptées aux zones agro-écologiques, la bonne utilisation des produits phytosanitaires, la connaissance générale des intrants, et la mise en relation des distributeurs d’intrants et les producteurs, afin d’aboutir à des achats groupés d’intrants agricoles.

En effet, cette initiative à travers le projet de la PAMEFA-Vi a permis de faire visiter aux productrices des deux régions, une superficie d’environ deux hectares de niébé. Cet espace qui sert donc de cadre d’expérimentations est reparti sur deux sites comportant chacun trois parcelles. Les différentes parcelles, elles, portent sur la fertilisation et les variétés améliorées du niébé.

Ainsi, sur les trois premières, l’accent a été mis sur la fertilisation du niébé par les engrais NPK 14 23 14+6S+1B+AGRO+ELIXIR, NPK 14 23 14+6S+1B, et le NPK 14 18 18+6S. Les trois autres parcelles du deuxième site ont concerné le test variétal des semences. Là, ce sont les variétés de semences Tiligré « changement » (cycle de 70 jours), Yiisyandé (cycle de60 jrs), et Komcalé (cycle de 70 jours) qui ont été mises en avant.

Pour le coordonnateur du projet PAMEFA-Vi de l’IFDC, Abdoulaye Ouédraogo, cette visite s’inscrit dans le cadre de la vulgarisation des technologies agricoles que promet le projet. En clair, il s’agit de montrer aux productrices de niébé les itinéraires des techniques à adopter ainsi que la quantité des variétés des semences améliorées à utiliser en fonction de la production souhaitée.

Le Président du bureau exécutif de l’Association des Grossistes et Détaillants d’Intrants Agricoles du Burkina Faso (AGRODIA), Yamine Tangongossé, s’est prononcé sur l’importance et la nécessité d’utiliser les semences améliorées dans les productions. « Les pluies sont très rares maintenant…nos sols sont également pauvres (...), pour augmenter les chances de réussite de production, nous nous sommes tournés vers les semences améliorées pour accroître les rendements des producteurs », a-t-il indiqué.

Aussi est-il revenu sur la promotion des fertilisants pour dire, qu’elles ont permis de montrer aux parents qu’il n’était pas possible d’appliquer les fertilisants indiqués pour la production du coton, à la culture du niébé.

Les échanges entre les productrices du Nahouri et celles de la province du Bam ont conduit à un partage d’expériences des deux groupements sur, les techniques culturales, le système d’approvisionnement en intrants, la commercialisation des produits, et les techniques de transformation du niébé.

Mme Wetta/Abem Kadoua Adissa, représentante des femmes du Nahouri n’en dit pas le contraire, « nous avons eu le privilège de les rencontrer dans un champ école…En tant que responsable de l’union de Pô, on ne peut que se réjouir parce qu’on n’a pas l’occasion de chaque fois rencontrer ces femmes dynamiques (…), elles nous ont appris beaucoup de choses concernant le niébé… », a confié Mme Wetta au sortir des échanges avec les femmes du Bam.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 12 octobre 2017 à 11:46, par KONSEIMBO Jean Joseph En réponse à : Agriculture : Les productrices du Bam et du Nahouri à l’école du niébé à Po

    Bonjour,
    Aprés lecture de cet artice relatif à la visite sur site des productrices des deux localités, je souhaite disposé des reponses suivantes car étant un jeune cadre pationné des cultures vivriéres mais moins experimenté :
    - Cette initiative de visite sur terrain est’elle uniquement orientée vers les groupements feminins des deux localités ?
    - Est’il possible de disposer de contacts afin de discuter et disposer de plus amples informations sur ces types de cultures afin de renforcer les capacités ?
    - Existe t’ils des séances de formation périodiques en ce qui concerne ces aspects (semences-typologie des sols-connaissance engrais, potentiels et circuits écoulement.
    - Est’il possible d’être doté en semences améliorées afin de procéder et participer aux expérimentations souhaitées ?
    Merci pour votre retour.

    Cdlt.

  • Le 12 octobre 2017 à 18:33, par Amadoum En réponse à : Agriculture : Les productrices du Bam et du Nahouri à l’école du niébé à Po

    Au fur et a mesure que nous ameliorons la production du Niebe, n’oublions pas de "VULGARISER" sa consommation. Pendant longtemps et par ignrance, cet aliment tres nutritif a ete mis a la marge et stigmatise.
    Je sais que de nombreuses initiatives sont en marche pour populariser le Niebe et le valoriser, mais nous avons encore beaucoup a faire. Il faut que des efforts soient faits pour des recettes a base de Niebe.

    J’attends le jour ou le Niebe, meme s’il ne remplace pas le riz dans nos familles, aura la meme place.
    Toutes mes feliciattions et encouragements a toutes les personnes qui sont dans la filiere Niebe