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Conseil des droits de l’homme des Nations unies : Le pays des Hommes intègres prépare sa défense en ligne

vendredi 6 octobre 2017.

 

Le Comité interministériel des Droits humains et du droit international humanitaire (CIMDH) a organisé une session extraordinaire ce jeudi 5 octobre 2017. Les membres ont mis à contribution cette journée pour examiner et adopter le projet de rapport de l’Examen périodique universel (EPU) pour le 3ème passage du Burkina Faso devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

La promotion et la protection des droits humains tiennent à cœur le pays des Hommes intègres. Pour se faire, il a adhéré à la quasi-totalité des conventions régionales et internationales en matière de droits humains et du droit international humanitaire. Afin de s’assurer de la mise en œuvre des dispositions, il est recommandé aux Etats parties comme le Burkina Faso, la production de rapports périodiques. Lesquels rapports sont soumis à l’Examen périodique universel (EPU), un processus unique qui consiste à passer en revue les réalisations de l’ensemble des Etats membres de l’ONU dans le domaine des droits humains.

Dr Zakaria Daboné, Secrétaire permanent du Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire (SP/CIMDH)

L’EPU, selon Dr Zakaria Daboné, Secrétaire permanent du Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire (SP/CIMDH), est l’instance la plus élevée et la plus importante où l’on discute des droits humains. « Le Burkina comme tous les membres des Nations unies, est appelé à présenter un rapport », a-t-il indiqué. Mais avant la présentation du rapport final au concert des nations, un processus est arrêté par le système national pour son élaboration.

Après sa préparation au sein de la Direction générale de la défense des droits humains, le projet de rapport passe devant le CIMDH (composé de deux ministres et de 15 Secrétaires généraux de ministères) pour examen (avis, amendements) et adoption.

Une vue des participants à la session extraordinaire du CIMDH

Suite à cela, le rapport se retrouve sur la table du Conseil des ministres pour adoption avant sa transmission aux Nations unies et sa présentation par le Burkina lors d’une des sessions en 2018. A partir du deuxième cycle, l’examen est axé entre autres sur la mise en œuvre des recommandations acceptées et l’évolution de la situation des droits humains dans chaque Etat qui passe en examen.

En 2013 lors de la présentation du 2e rapport, le Burkina Faso a reçu 160 recommandations des autres Etats et s’est montré à mesure d’en accepter 130. Pour le Secrétaire permanent du CIMDH, ces recommandations, portent essentiellement sur l’amélioration des droits catégoriels concernant les femmes, les filles, les travailleurs. Ainsi que l’amélioration des institutions relatives aux droits humains et aussi des règles générales.

Depuis 2013, des lois ont été adoptées et des actions menées pour la prise en compte de ces recommandations. « Dans ce troisième rapport, nous devons dire qu’est-ce que nous avons fait de ces recommandations. Puisque nous les avons acceptées, nous sommes donc sensés les mettre en œuvre », a-t-il confié. Adama Nana, Chargé de mission, représentant le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique (président du CIMDH) procédant à l’ouverture officielle de la session extraordinaire, a invité les participants à analyser le projet de rapport avec franchise et sincérité. Pour lui, c’est dans le but de mener à bien sa mission (suivi des engagements internationaux), que le ministère a fait recours au CIMDH, afin qu’il examine et adopte le projet de rapport du Burkina au titre du 3e passage à l’EPU, avant sa transmission au Conseil des ministres.

Adama Nana, Chargé de mission, représentant le ministre en charge des Droits humains

« De nombreux efforts sont consentis par notre pays pour le respect des droits humains », a-t-il laissé entendre. Raison pour laquelle lors des deux passages (en 2008 et 2013), le Burkina a été félicité au vu des actions entreprises et de la qualité des rapports soumis. Il a rappelé que le CIMDH a été créé pour assurer une synergie des actions entreprises par les différents départements ministériels dans le domaine des droits humains et du droit international humanitaire (DIH). Le Comité apporte un appui technique à la rédaction des rapports dus aux instances internationales.

Marcus Kouaman
Lefaso.net