Retour au format normal
lefaso.net

Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics : Le droit de réponse d’Idrissa SANKARA au Syndicat des techniciens et ouvriers

Droit de réponse
mardi 19 septembre 2017.

 

J’ai lu avec intérêt votre publication relative à la conférence de presse animée le 11 septembre 2017 par le syndicat des techniciens et ouvriers du Burkina. Eu égard de la saisine des autorités administrative et judiciaire, je me suis toujours abstenu de porter l’affaire sur la place publique.

Toutefois, la conférence de presse et les parutions dans la presse m’obligent à exercer mon droit de réponse. Aussi, ai-je l’honneur par la présente de vous apporter des éléments d’informations afin de permettre un meilleur jugement de l’opinion publique.

En effet, les faits ont été présentés de nature à tromper l’opinion publique et à jeter du discrédit sur ma personne et la justice. C’est pourquoi, il convient de revenir sur la composition du présidium qui a animé la conférence de presse, les fausses informations présentées et les risques de tels comportements sur le monde syndical.

- De la composition du présidium qui a animé la conférence de presse du 11 septembre 2017

De prime abord, Il convient d’observer qu’aucun délégué du personnel du Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics n’a participé au présidium de la conférence. Cette démarcation des délégués du personnel élus a obligé le syndicat à recourir au service d’un ex- agent du LNBTP aujourd’hui à la retraite et d’une autre personne inconnu du laboratoire.

Ensuite, le secrétaire général du syndicat Monsieur PARE Paul et le délégué syndical Monsieur YAGO Michael utilisent le masque syndical pour des règlements de compte personnel. En effet, Monsieur PARE Paul qui m’a approché à plusieurs reprises sans succès pour faire recruter son fils a toujours reçu de ma part une réponse lui rappelant la procédure de recrutement en vigueur dans la société. Ce rappel n’a jamais plu à monsieur Paré qui m’en voulait. Pour preuve, son fils Monsieur PARE Aristide Abdrouramane a été recruté en avril 2017 en violation des procédures et du code de bonne pratique de gouvernance des sociétés d’Etat durant mon congé administratif.

Monsieur YAGO Michael, assistant en gestion des ressources humaines, est quant à lui, auteur de malversations sur le traitement de la paye. En ma qualité de chef de service, j’ai dénoncé ces malversations auprès de la hiérarchie. Ces malversations qui ont été confirmées dans le rapport du commissaire au compte portant sur la gestion de l’année 2016. Toutefois, ces malversations sont toujours impunies parce que Monsieur YAGO bénéficie de la protection du syndicat.

- Des fausses informations présentées par le syndicat lors de la conférence de presse du 11 septembre 2017

Il ressort de la conférence que depuis 2014, le climat est tendu entre les délégués syndicaux et le gestionnaire des ressources que je suis. Je note que les partenaires sociaux ne m’ont jamais posé de problème sur un sujet relatif à ma gestion. Le présent conflit est né en février 2017 suite à une lettre d’explication que j’ai demandé à Monsieur YAGO Michael assistant en ressource humaine. Au lieu de répondre, ce dernier a préféré saisir le syndicat pour organiser un sit in afin d’exiger de la direction générale l’annulation de lettre.

Aucune difficulté de collaboration ne m’a été communiquée. En réalité, dans ma lettre de mission, il est clairement mentionné que je dois veiller à l’application et à la mise jour des textes réglementaires relatifs au personnel. Il se trouve que le personnel sous contrat à durée déterminée, appelé personnel temporaire et qui représente environ la moitié du personnel, est victime de traitement discriminatoire au plan salarial et autres avantages au personnel.

A titre illustratif, la direction Général sur la pression des partenaires sociaux, a été obligée de réviser à la baisse, en février 2017, le montant des frais de déplacement du personnel temporaire accordés dans le même mois. J’ai toujours dénoncé cette discrimination auprès de la direction générale. Les partenaires sociaux qui craignent que la correction de cette situation n’entame leurs acquis actuels d’agents permanents s’opposent à mes propositions de solutions. Les partenaires souhaitent que je fasse plus de propositions écrites à la direction générale sur l’obligation de respecter la législation du travail.

Il est curieux que des représentants du personnel s’opposent à la mise en place d’outils modernes de gestion des ressources humaines notamment la création d’une direction des ressources humaines, de la promotion du personnel, de la transparence des recrutements et du traitement équitable du personnel. A titre illustratif, les recrutements et l’organisation des concours professionnels sont bloqués depuis 2015 par les représentants du personnel. Il s’agit en réalité d’une prise d’otage de la société par les représentants du personnel qui dictent leur loi et manifestent leur incivisme.
.
En matière de collaboration, je m’en tiens à l’appréciation écrite de ma hiérarchie sur ma fiche de notation, je cite « collaborateur très professionnel et dévoué avec un sens élevé de propositions constructives ».

Sur les absences et l’utilisation des moyens logistiques à des fins personnelles. Je m’en remets à ma hiérarchie. Mais je note que j’ai toujours été bien noté et reçoit régulièrement des lettres de félicitation pour ma performance professionnelle.
.Sur le reclassement arbitraire d’un protégé, je note qu’en plus de ne pas avoir de protégé au LNBTP, le reclassement d’un agent relève de la Direction Générale.
Des investigations de la Direction Générale du LNBTP, de ma réaffectation au ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la protection sociale et de la date de la dénonciation à parquet.


Lire aussi : Burkina : Le syndicat des techniciens et ouvriers dénonce une décision de justice contre ses membres et veut contre-attaquer


Je note que je suis titulaire d’un contrat de travail à durée indéterminée avec la société. Aucune faute professionnelle, ni note d’affectation ne m’a été notifiée jusqu’à présent. La dénonciation a été communiquée aux intéressés le vendredi 26 mai 2017. Aussi, la direction générale du LNBTP est invitée à communiquer les résultats des investigations et toutes autres informations sur ma gestion, s’il y a lieu, à l’opinion pour permettre un meilleur jugement.

En attendant, je retiens que le syndicat n’a pas pu démontrer lors du jugement, la véracité de toutes ces allégations. Aussi, je les considère fausses et m’en tiens à la décision de la justice qui condamne le syndicat.

- des risques de tels comportements sur le monde syndical.

Sous le couvert du masque syndical, des entreprises sont étranglées par des organisations qui tiennent des agendas cachés et spécialisés dans la manipulation et la désinformation du personnel. Ces agissements impactent négativement la production, menacent l’outil de travail et la gouvernance des organisations comme le démontrent clairement, les résultats déficitaires de 2015 et 2016 du LNBTP. Aussi, en deux ans la société a connu quatre directeurs généraux. Cet effectif élevé de directeurs généraux relève des difficultés de pilotage de la société ou des acteurs s’opposent à la mise en place d’outils modernes.

L’objectif du syndicat étant la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs, l’Unité d’Action Syndicale gagnera à mettre l’accent sur l’éthique et la morale de ses membres pour éviter le discrédit sur le monde syndical.

J’invite donc le syndicat à publier l’intégralité de la lettre objet de la dénonciation calomnieuse au parquet afin de permettre un jugement équitable de l’opinion.

Pour le moment, je me garde de publier les détails de la persécution professionnelle dont j’ai été victime pour avoir œuvré à l’application juste et équitable de la législation du travail au LNBTP. Comme le dit l’adage le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits. Convaincu que la désinformation est une arme de destruction massive des organisations ; je partage le point de vue de M. BASSOLMA BAZIE de la CGTB qui déclare « toute entité dans laquelle l’esprit de justice et de vérité s’amenuise, y compris les nations, s’expose aux règles de la destruction ».

Quant aux critiques du syndicat sur la décision de justice, je constate simplement le discrédit jeté sur une décision de justice. L’initiative de telles poursuites relève de la compétence du parquet. Je ne commente pas la décision de justice mais pense qu’on n’a pas besoin de taper Tam-Tam pour faire appel.

Pour avoir honnêtement et correctement fait mon travail, j’ai été victime de persécution professionnelle, de calomnie et de traitement indignes orchestré par les représentants du personnel qui poursuivent des intérêt égoïstes et contraires à la loi J’ai été relevé de mes fonctions de chef de personnel, mon bureau m’a été fermé avec mes effets personnels et je suis privé de rémunération.

Le Ministre des Infrastructures et le Président du Conseil d’Administration ont été saisis pour la manifestation de la vérité dans cette affaire et j’userai de toutes les voies légales.

Je profite de l’occasion pour remercier certains agents du LNBTP qui m’ont toujours manifesté leur soutien.

Veuillez agréer Monsieur le Directeur de Publication, l’expression de mes salutations distinguées.
Ampliations :
  Procureur du Faso
  Ministre des Infrastructures
  Président du Conseil d’Administration du LNBTP
  Président du mois des Centrales syndicales
  Toutes centrales syndicales

Idrissa SANKARA



Vos réactions (12)