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Dossier Santé : L’AVC, Première partie

LEFASO.NET | Haoua Touré
mardi 19 septembre 2017.

 

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC), une des maladies chroniques dont on parle beaucoup ces temps-ci n’est pas très connue et pourtant peut avoir des conséquences graves et même mortelles. Dans la première partie de ce dossier consacré à l’AVC, nous vous proposons de revenir sur le basique en la matière.

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) ou attaque cérébrale, est une défaillance de la circulation du sang qui affecte une région plus ou moins importante du cerveau. Il survient à la suite de l’obstruction ou de la rupture d’un vaisseau sanguin et provoque la mort des cellules nerveuses, qui sont privées d’oxygène et des éléments nutritifs essentiels à leurs fonctions. Chez la majorité des gens, il n’y a pas de signe précurseur d’une crise. Toutefois, plusieurs facteurs de risque peuvent être surveillés.
La gravité des séquelles dépend de la région du cerveau atteinte et des fonctions qu’elle contrôle. Plus la région privée d’oxygène est grande, plus les séquelles risquent d’être importantes. À la suite d’un AVC, certaines personnes auront de la difficulté à parler ou à écrire (aphasie) et des problèmes de mémoire. Elles pourront aussi être atteintes d’une paralysie plus ou moins importante du corps.

Les différents types d’AVC

On distingue 3 types d’accidents vasculaires cérébraux
- La thrombose cérébrale : Elle se produit quand un caillot sanguin se forme dans une artère cérébrale, sur une plaque de lipides (athérosclérose) ;
- L’embolie cérébrale : Comme dans le cas de la thrombose, une artère cérébrale est bloquée. Il provient souvent du cœur ou d’une artère carotide (dans le cou) ;
- L’hémorragie cérébrale : c’est la forme d’AVC la plus grave. Souvent causée par une hypertension de longue date, elle peut aussi résulter de la rupture d’une artère du cerveau. Lorsque les cellules nerveuses sont privées d’oxygène, ne serait-ce que pendant quelques minutes, elles meurent ; elles ne régénéreront pas. Aussi, plus les délais entre l’AVC et la prise en charge médicale sont courts, plus le risque de séquelle grave s’amenuise.

Quels que soient les dommages causés par la privation d’oxygène, le cerveau a une certaine capacité d’adaptation. Des cellules nerveuses saines réussissent parfois à prendre la relève des cellules mortes si elles sont stimulées par divers exercices.

Facteurs Principaux

- L’hypertension : C’est le facteur de risque le plus important. La haute pression sanguine affaiblit la paroi des vaisseaux sanguins, y compris ceux du cerveau ;
- L’hypercholestérolémie : Un taux élevé de cholestérol LDL ou de triglycérides contribue à l’athérosclérose et au durcissement des artères.

Il existe aussi d’autres facteurs comme le tabagisme (contribue à l’athérosclérose), l’obésité ; la mauvaise alimentation ; la sédentarité ; le stress chronique ; l’excès d’alcool ou de drogues dures comme la cocaïne ; la prise de contraceptifs oraux (surtout dans le cas des femmes qui sont à risque et qui ont plus de 35 ans) ; et l’hormonothérapie de remplacement administrée au moment de la ménopause (augmente légèrement le risque).

Il n’est pas toujours possible de déterminer la cause exacte d’un AVC mais il est important, cependant, que les médecins la recherchent en procédant à divers examens afin de réduire le risque de récidive.

Symptômes

Un AVC peut causer une paralysie ou une perte de conscience. Parfois, il se détecte grâce à l’un ou l’autre des signes suivants :étourdissements, perte soudaine d’équilibre, brusque engourdissement, perte de sensibilité ou paralysie du visage, d’un bras, d’une jambe ou d’un côté du corps, confusion, difficulté soudaine à s’exprimer ou à comprendre, perte soudaine de la vue,vision trouble dans un seul œil ; mal de tête subit d’une intensité exceptionnelle accompagné parfois de vomissements. Dans tous les cas, on doit contacter les services d’urgence le plus rapidement possible.

Personnes à risque

Ce sont les personnes ayant déjà eu un accident ischémique transitoire (mini-AVC) ou un AVC ; les personnes atteintes d’un trouble cardiaque (anomalie d’une valve cardiaque, insuffisance cardiaque ou arythmie cardiaque) et celles qui ont récemment eu un infarctus du myocarde. Il y a aussi les diabétiques ; ceux qui souffrent de migraines ; les personnes atteintes d’apnée du sommeil ; les personnes ayant un nombre élevé de globules rouges dans le sang (polyglobulie) ; ou celles dont un proche parent a été atteint d’un AVC.

Les AVC ont des conséquences très variables. Plus de la moitié des gens en gardent des séquelles. Environ 1 individu sur 10 récupère complètement.

A bientôt pour lire la seconde partie sur la prévention.

Haoua Touré
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 20 septembre 2017 à 09:42, par koncole d sebastien En réponse à : Dossier Santé : L’AVC, Première partie

    merci pour ces conseils et ces explications qui nous permettrons de nous preparer pour faire face à ce phenomène qui ravage notre continent

  • Le 20 septembre 2017 à 13:28, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Dossier Santé : L’AVC, Première partie

    - Écoutez ! Vous de la santé, vous nous donnez la frousse ! Et Y’en a marre ! Je vous emmerde !!!

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 20 septembre 2017 à 15:53, par HARIS23 En réponse à : Dossier Santé : L’AVC, Première partie

      Il est ici question d’un fléau très sérieux qui affecte des milliers de burkinabè. Ne pas en parlez ne signifie pas qu’il n’existe donc pas. Vous pouvez y être confronté un jour (chose que je ne souhaite évidemment à personne) tout comme moi ou tout humain. J’ai souvent lu tes postes et j’espère sincèrement que ton pseudonyme a été usurpé...

    • Le 20 septembre 2017 à 20:51, par Sylvain En réponse à : Dossier Santé : L’AVC, Première partie

      Votre commentaire n’est pas aussi farfelu qu’on puisse le croire. Il correspond à une certaine philosophie de vie : vivre dans insouciance et tant pis les conséquences.
      Mais les responsables de la santé sont obligés de conseiller le public, et tant pis pour l’insouciance.
      Deux philosophies différentes.

    • Le 20 septembre 2017 à 23:11, par Héy En réponse à : Dossier Santé : L’AVC, Première partie

      Héy, Kôrô Yamyélé, ça suffit maintenant ! Tu commences à devenir mal élevé et même que tu dis des gros mots. Les enfants-là vont entendre ça et puis ils vont commencer à répéter ça bêtement. Toi-même tu sais que maintenant, ils imitent tout sans réfléchir. Donc, pas de gros mots Kôrô.
      Toi et ton vieil ami Ka, nous aimons bien vous lire mais, on dirait que vous radotez de plus en plus en vieillissant avec le temps, je vois ça.
      Kôrô, écoute-moi bien, puisque le domaine de la santé n’a rien à voir avec tes travaux champêtres, les "vous de la santé" là sont en train de t’expliquer les choses afin que tu puisses mieux te prémunir ou mieux te soigner le cas échéant dès les 1ers signes et toi, déjà tu as la frousse. Dans ta frousse, tu nous envoies promener alors que nous cherchons à vous informer et à vous sensibiliser sur ces questions de santé. Pour moi, tous les articles qui touchent à la santé sont les bienvenues pour informer et sensibiliser davantage les gens.