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Crise à l’hôtel Sopatel Silmandé : Une semaine pour l’ultime tentative de l’Unité d’action syndicale

LEFASO.NET | Par Tambi Serge Pacôme Zongo ( Stagiaire )
mardi 19 septembre 2017.

 

Ce lundi 18 Septembre 2017, à la Bourse du travail, l’Unité d’Action Syndicale était encore en conférence de presse, sur l’affaire des travailleurs licenciés de l’hôtel Sopatel Silmandé. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, les syndicalistes ont décidé de l’envoi au ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, d’une autre correspondance en vue d’une dernière rencontre tripartite. Une semaine, c’est le délai que Bassolma Bazié et ses hommes se sont donné pour le faire.

M. Bassolma Bazié, lors de sa déclaration liminaire, est non seulement revenu sur l’implication de l’Unité d’action syndicale (UAS) dans la gestion de la situation à l’hôtel Sopatel Silmandé, mais aussi sur les actions menées en vue de la résolution de la crise. « L’UAS s’est impliquée depuis le 1er juin 2017, parce qu’il s’agit de cas d’atteinte grave à la liberté syndicale, se traduisant par des licenciements abusifs de travailleurs (…), d’un cas portant des germes de déflagration sociale », a-t-il expliqué.
Abordant les actions entreprises par l’UAS depuis son implication dans la crise jusqu’à maintenant, Bassolma Bazié totalise en tout, dix-neuf rencontres et de nombreuses correspondances adressées.

Foi des conférenciers, ces multiples rencontres (bipartite ou tripartite) font état de, premièrement, l’absence totale de Omar Sall, DG de l’hôtel. Deuxièmement, du non-respect des engagements pris par le président du conseil d’administration, Talkaye Rouamba et Zagré Ibrahim, responsable du capital humain. Troisièmement, de l’obstination de la direction de l’hôtel à violer la loi en refusant de prendre en compte le refus de l’inspection du travail de lui donner l’autorisation de licencier les délégués du personnel. Pour eux, la direction de l’hôtel fait preuve de manque de respect vis-à-vis des autorités. Quatrièmement, et pour finir, le gouvernement peine à faire respecter la loi et à se faire respecter.

L’UAS dit avoir régulièrement interpellé les autorités sur l’atteinte à la liberté syndicale, particulièrement dans le privé. Et ajoute qu’à ce jour, ce sont en tout des milliers de dossiers de licenciements abusifs qui sont chiffrés. Desquels dossiers aucun des travailleurs et délégués licenciés abusivement n’a été repris.

« Si nous laissons faire, c’est l’engagement syndical dans les entreprises privées que nous laissons liquider, toute chose qui n’est pas envisageable », soutient l’UAS.
« Nous disons donc que trop c’est trop, il est temps que la loi, les travailleurs et leurs organisations soient respectées et l’UAS est déterminée à y travailler », a affirmé Bassolma.

C’est pourquoi l’UAS a décidé de l’envoi d’une correspondanceau ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, en vue d’une dernière rencontre tripartite dans un délai d’une semaine.

« Passé ce délai, l’UAS assumera ses responsabilités », ont-ils prévenu. Pendant ce temps, toujours du côté de l’UAS, une rencontre des secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes sera à pied d’œuvre pour décider des dates et actions à mener.

Pour clore son propos, Bassolma Bazié a invité tous les responsables syndicaux aux plans national, sectoriel et géographique à se mettre en ordre de bataille pour défendre la liberté syndicale.

Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)
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