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Information du public sur les OGM : Des acteurs ont examiné le projet de texte

mercredi 13 septembre 2017.

 

Leur utilisation a toujours suscité des débats. Entre promoteurs de la biotechnologie moderne et certains acteurs qui rejettent l’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM), il y a nécessité de protéger les consommateurs en leur donnant la vraie information. Un atelier d’informations et d’échanges sur la biotechnologie et la biosécurité a été organisé le lundi 11 septembre 2017 par l’Agence nationale de biosécurité (ANB). Il s’agissait de porter à la connaissance du public, le projet de texte relatif à l’information et à la participation du public en matière de prise de décisions d’OGM.

Entre 2015 et 2016, il y a eu une augmentation de 3% du point de vue culture OGM dans le monde, selon la directrice générale de l’Agence nationale de biosécurité, Pr Chantal Zoungrana. On note ainsi une production du coton OGM estimée à 64%, 33% de maïs et 24% de colza. « Les OGM sont des produits très réglementés à travers le monde. Tout ce qui est dit dessus n’est pas nécessairement ce qui est », a soutenu la directrice générale de l’autorité chargée de la sécurité en matière de biotechnologie moderne au Burkina Faso.

Pour Sylvanus Traoré de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) : « Il y a malheureusement des choses qui sont dites et qui ne sont pas justes. C’est notamment la question du coton BT sur lequel il y a eu des contre-vérités. Certains ont soutenu que les semences étaient fournies par Monsanto (….) et jusqu’à ce que la décision de suspendre leur utilisation ne soit prise, les utilisateurs eux-mêmes ignoraient la provenance ». A ce sujet, Chantal Zoungrana confie : « La filière coton est prête à retourner au coton BT. C’est cette longueur de fibre de 1,6mm en moins qui a fait qu’ils ont perdu de l’argent » a-t-elle noté. Puis d’ajouter que :’’ Les producteurs demandent des solutions pour reprendre la culture du coton BT qui a aussi ses avantages’’.

Pas de risque zéro …

S’il est évident qu’il n’existe pas de risque zéro dans le domaine scientifique, Chantal Zoungrana souligne qu’il revient à l’agence de régulation et de veille de mesurer les risques potentiels sur le plan environnemental, en matière de santé humaine et animale, dans le domaine social et économique. « La régulation doit prendre en compte ces risques potentiels pour les examiner et s’assurer que ces risques seront gérables, avant d’autoriser l’utilisation de la technologie dans l’environnement » a-t-elle indiqué.
Notons que le projet de texte relatif à l’information et la participation du public sur la prise de décisions en matière d’OGM, examiné par l’ensemble des participants, sera soumis en conseil des ministres pour validation.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 14 septembre 2017 à 09:15, par Roger En réponse à : Information du public sur les OGM : Des acteurs ont examiné le projet de texte

    Au secours ! On a chassé MONSANTO/BAYER du Burkina, il revient par une porte dérobée.
    L’on se rappelle de l’entrée de MOSANTO au Burkina à grande fanfare sous le régime de Blaise COMPAORE avec son tristement célèbre Ministre de l’agriculture de l’époque, Salif DIALLO. On nous a chanté partout que le Burkina avec MONSANTO allait être le grenier de l’Afrique. Des voix se sont élevées en son temps pour dénoncer ce gros mensonge et le danger que faisait planer l’introduction des OGM sur notre agriculture. Que nenni ! Salif DIALLO s’est entêté, enfiévré par les millions de dollars que MONSANTO lui a tendus. La suite on la connait. De par cet appât du gain personnel, on a ruiné des milliers de nos producteurs cotonniers. Sur le marché mondial du coton, les acheteurs n’ont pas voulu du coton burkinabé. Certes, notre production était supérieure à celle du Mali, mais le Mali a pu écouler toute sa production alors que le Burkina s’est retrouvé avec sa production sur les bras. Voici comment nos paysans, producteurs de coton ont été ruinés sans être dédommagés. Sous d’autres cieux les choses se seraient passées autrement.
    Il se trouve aujourd’hui encore des individus (après Salif DIALLO) qui viennent s’asseoir devant les gens, parler allègrement d’OGM, reconnaissant la ruine de nos producteurs de coton sans se préoccuper de leur sort. Quels intellectuels êtes vous ? Pour montrer votre bonne foi tout en jouant votre rôle d’intellectuels, vous devriez commencer par exiger de MONSANTO/BAYER des dommages et intérêts pour nos producteurs ruinés.
    Dieu seul connait vos intentions, les intérêts que vous défendez par cette sortie. A coup sûr MONSANTO/BAYER revient par une porte dérobée avec des milliers de dollars encore.
    Honte à vous !

  • Le 15 septembre 2017 à 08:26, par à propos ! En réponse à : Information du public sur les OGM : Des acteurs ont examiné le projet de texte

    Chantal Zoungrana confie : « La filière coton est prête à retourner au coton BT...". Cette dame est à 200% pro OGM. On devrait avoir à la tête de cette agence une personne neutre sur le sujet. Quand cette dame parle de filière, elle se fout royalement des milliers de producteurs de coton qui n’ont rien gagné avec le coton Bt ! Avant de retourner, il faudrait un débat sérieux sur les dédommagements des producteurs de coton.