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1er atelier régional du CERAV/Afrique : Protéger et promouvoir la diversité et la Charte de la renaissance culturelle africaine

Communiqué de presse
mardi 12 septembre 2017.

 

Le Centre Régional pour les Arts Vivants en Afrique (CERAV/Afrique) en partenariat avec le Centre d’Etudes Linguistiques et Historiques par Traditions Orales-Union Africaine (CELHTO-UA) et du gouvernement de la République du Niger ont organisé un atelier régional du 28 au 30 août 2017 à Niamey. A l’occasion dudit atelier, c’est une trentaine de participants, représentants des organisations de la société civile culturelle et des ministères en charge de la culture de 11 pays africains et de deux pays européens qui se sont réunis pour réfléchir sur des questions liées à la sauvegarde de la culture.

C’est sous ce thème « Le partenariat avec la société civile dans la mise en œuvre de la convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles et de la charte de la renaissance culturelle africaine : quels défis ? Quelles solutions ? » qu’a eu lieu cet atelier régional organisé par le CERAV/Afrique et de ses partenaires. En effet, pendant trois jours, les experts ont travaillé de façon générale sur des sujets liés à la diversité des enjeux et les défis reliés au développement de la culture en Afrique. Et de façon spécifique, ce sont ceux jouant un rôle primordial dans l’atteinte des objectifs de la Convention 2005 de l’UNESCO et de la Charte de la renaissance culturelle africaine.

A l’issu de cela, il est ressorti qu’il existe une société civile culturelle jouant un rôle important dans les politiques et actions culturelles au plan national, régional et international malgré les faiblesses structurelles et conjoncturelles constatables. Il a donc été convenu de considérer les définitions consignées dans les référentiels comme la Convention 2005 de l’UNESCO tout en reconnaissant que les concepts peuvent revêtir un caractère dynamique.

Au regard de ce constat, l’on a recensé plusieurs défis majeurs. Ce sont la prise de conscience de la nature et du rôle de la société civile culturelle, le renforcement de sa capacité organisationnelle, d’autonomisation, de concertation et de fédération des ressources pour bâtir des structures nationales, régionales et internationales fortes afin d’en faire une force de propositions. Il y a également une prise en compte de l’action publique nécessitant un soutien et une alternative. En plus de ce fait, la société civile a été mise à contribution dans la mesure de ses moyens.

Cependant, il relève qu’il y a des limites liées à la faible structuration des organisations de la société civile et à leur faible capacité à fédérer leurs efforts pour mener des actions en synergie.

Les mesures et Les recommandations faites au cours de cet atelier régional
A la fin de ces trois jours de travaux, les participants ont adopté des mesures afin d’encadrer toutes les décisions prises. Ces mesures portent sur la déclaration de Niamey renvoyant à ceci : « la participation de la société civile culturelle à la ratification de la charte de la renaissance culturelle africaine et à la mise en œuvre de la convention 2005 de l’UNESCO ».

Cet acte de l’atelier prône un soutien plus déterminé des Etats et des partenaires au CERAV/Afrique considéré comme un pôle de référence précieux pour la culture en Afrique, une plus grande mobilisation des Etats et de la société civile en faveur de la mise en œuvre de la Convention de 2005, etc.

Au-delà de ses mesures, il y a plusieurs recommandations qui ont été formulées. Ce sont entre autres, l’encouragement de la réalisation de la cartographie des acteurs majeurs de la société civile africaine et des institutions culturelles en Afrique, la poursuite de l’appui apporté au CERAV/Afrique dans le cadre de la mise en œuvre de ses programmes, le renforcement de l’accompagnement de la société civile dans l’exercice de son rôle pour la promotion de la culture, à travers ses programmes relatifs à la Charte de la renaissance culturelle africaine, le suivi et à l’évaluation des politiques culturelles, ainsi qu’aux cadres de concertation.