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« Si le CDP revient au pouvoir, c’est que Jésus Christ n’est pas descendu sur la croix à Golgotha », frère Christian Boglo

LEFASO.NET | Par Marcus Kouaman
vendredi 8 septembre 2017.

 

Le frère Christian Boglo était face à la presse ce jeudi 7 septembre 2017 au Centre national de presse Norbert Zongo. La situation nationale et la gestion de la chose publique ont été les principaux thèmes abordés par l’homme aux multiples révélations.

Le frère Christian Boglo est sorti de son silence. Et comme à son habitude, les révélations n’ont pas manqué. « Guidé par Dieu, dans le jeûne et la prière », il a rappelé que le Burkina, l’Israël d’Afrique (pays béni de Dieu), traverse une situation déplorable (terrorisme). Le peuple est invité à prier et à jeuner pour endiguer ces problèmes. Surtout, il recommande aux acteurs politiques d’arrêter toutes les pratiques de nature à retarder l’avancée du pays vers la lumière divine.

L’homme aux révélations fracassantes regrette « La myopie mortelle de la classe politique burkinabè ». Pouvoir, comme opposition, il trouve que 30 ans de gestion en politique est assez. « Ils n’ont plus rien à prouver…, ils n’en ont plus les moyens, ils n’en ont plus l’énergie », a-t-il révélé. Et de dire à ceux qui chantent partout, que quelle que soit la situation, le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès), ex-parti au pouvoir reviendra aux affaires, est un mirage. « Le CDP ne reviendra jamais au pouvoir. Si le CDP revient au pouvoir c’est que Jésus Christ n’est pas descendu sur la croix à Golgotha ».

Simon Compaoré invité à se retirer

De l’une de ses révélations, l’on retiendra aussi que le ministre de la Sécurité Simon Compaoré est très fatigué (mentalement, physiquement), donc c’est le moment pour lui d’aller se reposer et de laisser la place aux jeunes, pense le frère. Selon lui, cette myopie était incarnée par le defunt Salif Diallo, ce qui l’a rongé et achevé. « Salif Daillo ne pouvait pas mourir à cet âge-là. 60 ans, il est trop jeune, il s’est fait détruire, tout cela par orgueil ». Cela est un signe très fort, car Blaise est parti en exil un vendredi à midi, Salif est parti un samedi, tous de « manière instantanée ».

Et ce n’est pas tout, car des choses arrivent si rien ne change. « Passez le message à notre frère Roch. Salif est parti, le prochain c’est lui », a-t-il lancé. La seule condition qui peut sauver le Président du Faso, est qu’il aille au cimetière de Gounghin, regarder les tombes des martyrs et revoir les idéaux de l’insurrection populaire. C’est à dire la bonne gouvernance, la transparence, la justice, « tout ce qu’il faut pour que les enfants vivent heureux et apaisés ».

La réconciliation nationale

Pour ce qui est de la réconciliation nationale, le révélateur affirme qu’il n’y a pas de problème entre les Burkinabè. Le peuple a besoin de justice, donc il ne sert à rien de créer une institution budgétivore, y placer un ami qui va s’enrichir sans cause. En passant, l’église catholique, du moins les dirigeants de l’église catholique n’ont pas échappé aux sermons du frère Boglo. Il les accuse de l’avoir diffamé, en rapportant qu’il vend du pain béni que l’on surnomme « pain du Vatican ». Alors que c’est l’église elle-même qui vend une telle chose à ses fidèles dans un de ses centres à Ouagadougou. Il dit avoir porté plainte contre l’église au tribunal, mais le dossier aurait été classé sans suite. D’où son indignation.

Marcus Kouaman
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