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Formation et insertion socioprofessionnelle des jeunes : L’AEEMB joue sa partition

mardi 22 août 2017.

 

Malgré les efforts consentis par l’Etat burkinabè pour lutter contre le chômage sans cesse grandissant, la problématique de l’employabilité des jeunes demeure une réalité au Burkina Faso. Une situation due en partie au manque de formation des jeunes à l’auto entrepreneuriat. Et c’est fort de ce constat que l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina Faso (AEEMB) a placé au cœur de la 15e édition du séminaire national de formation islamique (SENAFI), les questions de formation et d’insertion socioprofessionnelle des jeunes. La cérémonie officielle d’ouverture de ce séminaire s’est tenue ce lundi 21 août à Tenkodogo.

« Défis de la formation et de l’insertion socio-professionnelle pour une jeunesse épanouie ». C’est sous ce thème que se déroule le séminaire national de formation islamique, édition 2017, ouvert lundi matin à l’école nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Tenkodogo dans le Centre-Est. Pour le parrain de la cérémonie, Yaya Diao, le choix du thème est évocateur et est la preuve que cette association de jeunesse se préoccupe de l’avenir de ses membres, militants et sympathisants. « La formation est à la base de tout. Elle est la source de l’acquisition du savoir. C’est par elle que tout génère et sans elle, tout peut dégénérer », a-t-il déclaré. Pour lui, la formation islamique doit rimer forcement avec celle professionnelle afin de relever les défis de l’employabilité de la jeunesse.

Kando Irène directrice régionale de la Jeunesse et de la formation et de l’insertion professionnelle

La directrice régionale de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle du Centre-Est, Kando Reine a salué l’initiative de l’AEEMB car elle donne un coup de pouce à l’action de l’Etat burkinabè dans sa lutte pour l’épanouissement de sa jeunesse. « C’est un thème d’actualité. Ça fait partie de nos missions de dire que l’insertion professionnelle reste vraiment un défi pour nous parce que qui parle d’insertion professionnelle parle de la lutte contre le chômage et le taux de chômage on le sait est très grandissant dans nos contrées », a-t-il indiqué.

Une semaine durant, élèves, étudiants, fonctionnaires, anciens membres de l’AEEMB…, tenteront à travers des conférences, des débats, de dégager des pistes de solutions pour assurer leur insertion socioprofessionnelle et partant réduire le taux du chômage au Burkina Faso. Il est spécifiquement question, à travers les communications qui seront menées au cours de ce séminaire, de montrer l’importance du travail en islam et le rôle des jeunes dans la lutte contre le chômage.

Yaya Dama, président de l’AEEMB

« Des cours d’instruction civique et religieuse seront également dispensés aux séminaristes en vue d’inculquer aux militants des valeurs citoyennes. L’AEEMB ne donne pas seulement que le volet islamique. L’objectif étant aussi de mettre au profit de la communauté des citoyens responsables, nous donnons d’autres modules de formations sur la question de leadership, l’éducation, le civisme », foi du président de l’association, Yaya Dama.

Ce séminaire qui se tient au moment où le Burkina Faso traverse de dures épreuves suite à l’attaque terroriste du 13 août (19 morts) et la disparition du président de l’Assemblée nationale, a par ailleurs servi de cadre aux leaders religieux présents à la cérémonie d’ouverture de présenter une fois de plus la compassion et les condoléances de la famille musulmane aux parents des victimes et à la famille de Salifou Diallo.

Vue d’ensemble des participantes

« Aujourd’hui et plus que jamais, le monde entier ou du moins tous ceux qui sont animés de bonne foi ont acquis la certitude que tous ces actes barbares et d’une autre époque, ne peuvent ni de loin, ni de près être imputés à l’Islam. L’Islam est une religion de paix et ne vient d’elle que la paix. C’est pourquoi, toute la nation dans sa diversité religieuse et culturelle, doit réunir ses forces pour lutter corps et âme contre ces terroristes qui ne veulent que nous diviser », a conclu Ali Ouédraogo, le représentant du gouverneur de la région du Centre-Est.

Maxime Jean-Eudes Bambara (Stagiaire)
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