Retour au format normal
lefaso.net

Protection de la vie privée : Des parlementaires renforcent leurs capacités sur les données à caractère personnel

LEFASO.NET | Moussa DIALLO
vendredi 18 août 2017.

 

« Comment protéger les libertés individuelles et la vie privée à l’ère du numérique ? ». C’est sous ce thème que la Commission de l’informatique et des libertés, en collaboration avec l’Assemblée nationale, a organisé le 17 aout 2017 à Ouagadougou un atelier de formation au profit des députés membres de deux commissions générales. Cinq communications ont été présentées aux participants de cette rencontre afin de leur donner les outils nécessaires à la compréhension des concepts en cause et un éclairage sur le droit positif burkinabè qui régit le domaine des TIC.

Cet atelier sera l’occasion pour les députés de renforcer leurs capacités dans ce domaine aussi sensible en matière de protection des libertés individuelles et de la vie privée.

A l’heure de la banalisation de l’ordinateur, du téléphone portable et de la vulgarisation de l’Internet, de la démocratisation de l’information et de la démultiplication des réseaux sociaux, la question de la gestion des données à caractère personnel se pose avec acuité. Ces données personnelles sont souvent exposées par nous-mêmes, ou relayées par des personnes peu scrupuleuses ou encore des médias cupides de nouvelles sensationnelles pour mieux vendre.

Pire, l’Internet est devenu l’instrument d’une cybercriminalité au service de délinquants. Du fait, de l’anonymat inhérent au domaine, ces délinquants sont difficiles à appréhender.

Au Burkina où des millions de personnes parlent à peine la langue officielle, une question fondamentale se pose : comment assurer le respect des libertés et la protection de droits dont ils ignorent parfois jusqu’à l’existence ?

Cet atelier de formation donnera aux députés membres de deux commissions CODES (Commission défense et sécurité) et CAGIDH (Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains), les outils nécessaires à la compréhension des concepts en cause et un éclairage sur le droit positif burkinabè qui régit le domaine.
« Les députés sont avant tout des citoyens burkinabè qui doivent partager la même information contenue dans la loi portant protection des données personnelles. Un autre objectif, c’est aussi de les amener à adhérer à la relecture de la loi 010 portant protection des données à caractère personnel afin que nous puissions l’adapter au contexte national, régional et international, pour que nous corrigions certaines insuffisances de cette loi », a confié Marguerite Ouédraogo/Bonané, la présidente de la CIL.

Ainsi, cinq communications leur ont été présentées au menu de cette rencontre. Il s’agira de :

- présenter la loi 010-2004/AN du 20 avril 2004 portant protection des données à caractère personnel et la Commission de l’informatique et des libertés (par le Colonel Aouba Mamadi, membre de la CIL) ;

- les actions de la CIL depuis 2007 et les propositions de réformes de la loi ci-dessus citée (par Ahmed Noël Ouédraogo, SG/CIL) ;

- la sécurité des systèmes d’information et enjeux liés à la protection des données personnelles (par Da Sié maxime, informaticien à la CIL,) ;

- médias et réseaux sociaux : mode d’emploi pour une meilleure protection des données personnelles et de la vie privée du député (par Dr Cyriaque Paré, communicologue) ;

- le téléphone portable : ami ou ennemi pour la protection de vos données personnelles ? (par Younoussa Sanfo, expert en sécurité informatique)

« Compte tenu de l’importance et la richesse des thèmes à développer, je demande aux députés d’être assidus, prolixes et d’exposer toutes leurs préoccupations aux experts choisis pour leur excellente maîtrise du sujet », a conseillé le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Bénéwendé Sankara.

Nul doute qu’au sortir de ces échanges, les députés seront sensibilisés et informés sur les enjeux de la protection des données personnelles et de la vie privée à l’ère du numérique.

Moussa Diallo
Lefaso.net