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Insertion socioprofessionnelle des jeunes : 500 millions de FCFA pour au moins 700 diplômés en 2017

LEFASO.NET | Marcus KOUAMAN
vendredi 4 août 2017.

 

L’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, a servi de cadre de lancement officiel de la 10e édition du Programme d’appui à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés des universités, écoles et instituts supérieurs en fin de cycle (PA/ISJD), ce vendredi 4 août 2017. Une cérémonie présidée par Dr Smaïla Ouedraogo, ministre de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelles.

Chaque année, le pays des Hommes intègres met sur le marché de l’emploi 160 000 nouveaux diplômés. Au moins 20 000 arrivent à s’insérer dans le système (public, privé) tandis que le reste vient grossir le nombre déjà important des demandeurs d’emplois. C’est pour faciliter l’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés en fin de cycle de l’enseignement supérieur public et privé dans les 13 régions du pays qu’est né en 2006, le PA/ISJD. Pour Frédéric Kaboré, Coordonnateur du programme et Directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE), depuis sa création le PA/ISJD a pu bénéficier à plus de 10 000 jeunes diplômés. En attendant de faire une étude d’impact pour les éditions antérieures pour savoir combien ont pu réellement s’insérer, celle de 2017 est évaluée à 500 millions de FCFA avec pour bénéficiaires au moins 700 jeunes diplômés.

Les officiels

Naomy Batako, est une bénéficiaire de l’édition 2016 du PA/ISJD. Au nom de ses pairs, elle a remercié le gouvernement pour cette belle opportunité qui leur a été offerte. Surtout dans un tel contexte socio-économique, où le chômage frappe actuellement toutes les couches de la société, principalement les jeunes. Selon elle, cela se justifie par le manque de qualification et de compétences requises, et ce programme se veut une réponse. En ce sens que, « le marché de l’emploi au Burkina Faso est caractérisé par une demande très forte face à une offre d’emploi très limitée. » A son avis, c’est conscient de cette pression que le développement du capital humain occupe une place de choix dans le nouveau référentiel qu’est le PNDES.

Le travail et la ponctualité, qualités du stagiaire

Frédéric Kaboré, Coordonnateur du Programme, Directeur général de l’ANPE

Force est de reconnaitre que le secteur public seul, sans celui du privé ne peut venir à bout de ces questions d’emploi des jeunes diplômés. C’est pour cette raison, que le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), est mis à contribution. Elie Ouedraogo, vice-président du CNPB, au nom de son président, parrain de l’édition 2017, a assuré de leur disponibilité à soutenir toute initiative du gouvernement visant à lutter contre le chômage et le sous-emploi. « Il y va de notre intérêt à tous, car permettre aux jeunes majoritairement touchés par le chômage et le sous-emploi d’accéder à des postes de stage et à des emplois décents et productifs, contribue à la valorisation de leur savoir et savoir-faire, à la croissance économique, à la réduction du chômage et à la lutte contre la pauvreté et ses conséquences désastreuses. »

4 Dr Smaïla Ouedraogo, ministre en charge de la Jeunesse

Tout en invitant ses filleuls à donner le meilleur d’eux-mêmes, à plus de sérieux et d’abnégation au travail, à la ponctualité et à l’assiduité lors des stages, il n’a pas manqué d’exprimer toute sa disponibilité pour les accompagner le long du programme. Un engagement qui n’est pas pour déplaire au ministre Smaïla Ouedraogo qui pense que le secteur privé peut efficacement accompagner l’Etat dans la résolution de ce problème qu’est l’emploi des jeunes. Il compte, avec l’équipe de coordination, renforcer le suivi des bénéficiaires du programme, de sorte que les jeunes qui vont en stage le fassent réellement. « Parce que le stage est souvent confondu à un désir d’avoir quelque chose à la fin (l’argent) », a-t-il laissé entendre. Alors que l’objectif est de permettre au stagiaire d’acquérir des compétences pour s’insérer professionnellement.

Marcus Kouaman
Lefaso.net


Les trois composantes du PA/ISJD :

-  le développement des stages d’initiation à la vie professionnelle (trois mois) et le suivi des stagiaires en entreprises ;
-  la formation en entrepreneuriat, en techniques de recherche d’emploi, en technologie de l’information et de la communication appliquées à la recherche d’emploi ;
-  l’assistance technique à l’élaboration des dossiers de projets d’entreprises et le suivi des promoteurs.
Conditions d’éligibilité au PA/ISJD :
-  être jeune diplômé de l’enseignement supérieur en fin de cycle titulaire de l’un des diplômes suivants : DUT, DTS, Licence, Maîtrise, Master, DEA, DESS, MBA, Doctorat ou tout autre diplôme équivalent ;
-  Avoir sa carte de demandeur d’emploi de l’ANPE à jour ;
-  être disposé à occuper un poste de stage offert par le programme ou avoir une lettre de stage délivrée par une entreprise légalement constituée et couvrant une période de trois mois ;
-  avoir un poste de stage en adéquation avec la formation académique ou avec l’idée de projet d’entreprise du candidat ;
-  n’avoir jamais bénéficié de stage dans le cadre de ce programme, du PSCE/JF (Programme spécial de création d’emploi pour les jeunes et les femmes) ou du PISJ (Programme d’insertion socioprofessionnel des jeunes).

Source : Dossier de presse