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Programme national du secteur rural : Les acteurs tirent des leçons pour la phase II

LEFASO.NET | Par Maxime Jean-Eudes Bambara (Stagiaire)
mardi 1er août 2017.

 

Aux termes de la première phase du Programme national du secteur rural (2011-2015), le bilan est « mitigé ». C’est la conclusion tirée par les acteurs. La Confédération paysanne du Faso et ses partenaires veulent recadrer les choses pour la réussite de la deuxième phase du projet. Et pour ce faire, les acteurs intervenant dans sa mise en œuvre, réunis les 1ers et 2 août 2017 à Ouagadougou, vont examiner et amender le document de renforcement de la dynamique d’implication des organisations paysannes au processus de formulation de la deuxième phase de ce programme.

C’est l’atelier qui devra permettre de déceler les anomalies ayant handicapé la première phase du Programme national du secteur rural. Selon le secrétaire adjoint de la Confédération paysanne du Faso (CPF), Marc Gansonré, « La première phase du PNSR n’a pas été appropriée par les acteurs du monde rural et n’a donc pas produit les résultats escomptés ». C’est pourquoi à l’orée de la formulation de la deuxième phase, les acteurs se sont réunis pour analyser et remédier aux insuffisances de la première phase.

« Tout ce qui a été fait, c’était un compil de projets et programmes qui se mettaient en œuvre pour impulser une nouvelle dynamique, chose qui n’a pas été suffisamment bien clarifiée. Ça fait qu’un certain nombre de partenaires qui devaient accompagner le projet n’ont pas bien compris. La deuxième insuffisance que nous avons observée, c’est que ça n’a pas été explicitement partagé avec l’ensemble des acteurs, notamment les premiers bénéficiaires qui sont les agriculteurs. Alors, ils ne se sont pas bien intégrés parce qu’il n’y a pas eu une bonne appropriation de ce premier programme. La troisième insuffisance, c’est qu’il y a eu une confusion même parmi nos partenaires financiers. Donc c’était un flou. Voilà pourquoi nous avons eu ces résultats » a expliqué le secrétaire adjoint de la Confédération paysanne du Faso.

Pourtant, en à croire M. Gansonré lui-même agriculteur, ce programme revêt un intérêt capital pour le monde rural. C’est en effet un programme national qui va être mis en œuvre au profit des premiers acteurs de la plus grande composante de la population du Burkina à savoir les agriculteurs. « C’est important pour nous dans la mesure où ça va nous accompagner non seulement à travailler dans le sens d’apporter notre contribution au développement de ce pays, à assurer la sécurité alimentaire, et à apporter un plus dans le rejet de la pauvreté en milieu rural », a expliqué le secrétaire adjoint de la CPF.

« Aujourd’hui, nous sommes à même et en phase de pouvoir apporter une contribution en termes d’amélioration de ce document pour que dans sa mise œuvre, tout ce qui a été effectivement programmé pour accompagner le développement de ce secteur puisse être réalisé. Une chose est de participer à une activité, une autre est de se donner les moyens à faire une participation qualitative », a-t-il poursuivi.

Lancé en 2011, le programme national du secteur rural, inspiré de la Stratégie de développement rural vise à renforcer les bases d’un développement rural durable, générateur d’une croissance forte et soutenue en vue de lutter efficacement contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire au Burkina Faso.

Maxime Jean-Eudes BAMBARA (Stagiaire)
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