Retour au format normal
lefaso.net

Master en Sciences Infirmières et obstétricales : Le projet SWEDD à la recherche de deux centres d’excellence

LEFASO.NET | Tiga Cheick SAWADOGO
mardi 1er août 2017.

 

Pour faire face au déficit d’enseignants qualifiés en pratique de sage-femme, la Banque mondiale a octroyé un financement au Fonds des nations unies pour la population et à l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS). Cet appui qui s’inscrit dans le cadre du projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au sahel (SWEDD), vise à renforcer les capacités de deux centres d’excellence pour le recyclage des formateurs et la formation en Master en Sciences Infirmières et obstétricales. Un atelier de trois jours a débuté ce 31 juillet 2017. Les participants venus de plusieurs pays africains devront s’accorder sur les critères de sélection des deux centres d’excellence.

Les ressources humaines constituent un pilier important dans l’offre de santé, particulièrement maternelle et néonatale. Selon le Docteur Adekambi Edwige représentante résidente de l’UNFPA (Fonds des nations unies pour la population), la science avance et au niveau international, de nouvelles compétences et connaissances ont été définies pour les soins infirmiers et de sage-femme. C’est dans cette perspective que le projet SWEDD qui vise la réduction des décès maternels, a décidé d’avoir deux centres d’excellence dans les 6 pays bénéficiaires (Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Burkina Faso).

Cet atelier régional qui se tient jusqu’au 4 aout vise donc à valider la grille d’évaluation et les critères d’évaluation des centres candidats pour abriter le Master en Sciences infirmières et obstétricales. La rencontre devrait également permettre d’édicter les critères de sélection des futurs apprenants à ce master.

C’est sur la base de critères assez précis que les deux centres seront choisis pour la formation des formateurs dans le domaine de l’obstétrique. Les bénéficiaires des différentes formations devront à leur tour, relayer l’expertise. Le niveau des enseignants, les infrastructures, l’environnement didactique, l’opportunité de servir de stage, la prise en compte de la dimension culturelle, sont entre autres les critères qui pèseront dans la balance pour le choix des deux centres.

Foi du Docteur Adekambi Edwige représentante résidente de l’UNFPA, les pays d’Afrique Subsaharienne rencontrent d’énormes difficultés dans la fourniture des soins de qualité à la population en général et au couple mère-enfant en particulier, en vue d’accélérer la réduction de la mortalité maternelle et infantile.

Les participants qui vont s’accorder sur les critères de sélection des deux centres et des futurs apprenants au Master en Sciences infirmières et obstétricales, poseront à travers cet exercice, les jalons pour renforcer les capacités de deux établissements afin qu’ils émergent en tant que centres régionaux pour le recyclage des formateurs ou la formation en Master en Sciences Infirmières et obstétricales.

La représentante résidente de l’UNFPA a précisé que cet atelier est un tournant décisif, parce que de son succès dépendra la qualité des centres choisis. Elle a donc exhorté les participants à faire le choix de critères solides et de qualité.

Même son de cloche pour le secrétaire général du ministère de la santé pour qui, la disponibilité du personnel en qualité et en quantité est un défi majeur à relever pour un système de santé qui répond aux besoins des populations. Le souhait le plus ardent du secrétaire général Dr. Robert Kargougou c’est que le Burkina Faso abrite un des deux centres.

Le Dr. Adekambi Edwige a renouvelé la disponibilité de l’UNFPA à œuvrer aux côtés des acteurs de mise en œuvre pour la réussite des projets et programmes de santé.

Après l’atelier de consensus sur les critères d’évaluation, le processus pour la sélection des centres régionaux se poursuivra avec une mission d’évaluation des institutions candidates, ce, sur la base des critères distinctifs établis.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net