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Modernisation de l’administration burkinabè : Où en sommes-nous ?

LEFASO.NET | Maxime Jean-Eudes BAMBARA (stagiaire)
vendredi 28 juillet 2017.

 

Le conseil national de la modernisation de l’administration a tenu ce jeudi 27 juillet 2017 dans la salle de conférence du ministère des affaires étrangères, sa session ordinaire sous la présidence du Premier ministre Paul Kaba Thiéba. Organisée par le ministère de la fonction publique, cette rencontre a permis aux participants de faire le bilan des actions menées au titre de l’année 2017 et surtout proposer de grandes orientations sur des questions de valorisation de l’administration pour l’année 2018.

Dans sa volonté d’améliorer l’organisation et le fonctionnement de l’administration pour efficacité de l’action administrative et la qualité des prestations, le gouvernement avait adopté le plan stratégique décennal de modernisation de l’administration (PSDMA) 2011-2020. Mais aujourd’hui, les défis restent toujours énormes et les attentes des populations, pressentes. Les changements à opérer sont plus que jamais cruciaux et portent notamment sur la qualité du service public, la valorisation des ressources humaines, l’accessibilité, l’innovation, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication.

De ces défis qui restent à relever, le chef du gouvernement est conscient lorsqu’il affirme que : « Les besoins de l’État et des services publics en général, sont on ne peut plus croissants. Il nous appartient d’y apporter des réponses à la hauteur des défis de l’histoire et des attentes de notre peuple ». Paul Kaba Thiéba va plus loin en ces termes : « A cet égard, il nous faut simplifier, mieux organiser le travail des acteurs publics et innover pour construire un service public de qualité pour une administration efficace, moderne, au service des Burkinabè. La modernisation de notre administration est un pilier de la bonne gouvernance, donc un facteur déterminant de la mise en œuvre réussie du PNDES ».

L’administration est le bien privilégié entre l’Etat et les citoyens, donc c’est important que l’administration fonctionne Paul Kaba Thiéba

Pour ce faire il est important d’être davantage à l’écoute des populations, connaître leurs besoins et anticiper leurs attentes afin d’agir dans le sens de la satisfaction de leurs besoins. C’est du reste l’avis du Premier ministre pour qui moderniser c’est « penser et agir autrement » et par conséquent renforcer l’efficacité de l’administration à travers des méthodes et des outils appropriés doit constituer une préoccupation pour chaque acteur (membres du gouvernement, présidents d’institutions, gouverneurs des régions…).

Le Premier ministre s’est réjouit du débat ‘’fructueux’’ avec le conseil de la modernisation de l’administration. « La réunion d’aujourd’hui nous a permis de faire le bilan des orientations que j’avais données déjà l’année dernière. On a vu que des progrès ont été enregistrés dans différents domaines. Il y a cinq axes que nous avions définis l’année dernière et j’ai examiné avec tous les membres du conseil d’administration les orientations que j’avais données. Les résultats sont encourageants mais il faut aller de l’avant encore » a confié le Premier ministre à l’issue de la rencontre.

Vue d’ensemble des participants à la session

Les cinq axes sur lesquels le conseil s’est penché concernent l’amélioration de l’efficacité et de la qualité de l’administration, la valorisation et le renforcement des capacités des ressources humaines de l’administration, la promotion de l’accessibilité et de la transparence dans l’administration publique, la promotion d’une administration électronique et la promotion d’une déconcentration au service d’une décentralisation plus effective et porteuse de développement local.

Pour ce qui est des orientations, un certain nombre d’éléments ont été intégrés dans les indicateurs de mesure selon Paul Kaba Thiéba. « Nous avons décidé de prendre en compte par exemple les objectifs du développement durable, la question du genre, la question du handicap » a-t-il relevé.

« Ce que je souhaite c’est que notre administration incarne véritablement la permanence de la nation. Elle doit être performante, être au service de tous les Burkinabè sans exclusion et sans distinction de genre, de handicap ni de localisation géographique. Nous devons nous orienter de plus en plus vers le service client. Il faut que de plus en plus dans l’administration on perçoive les citoyens, les usagers comme des clients et qu’on les traite avec tout le respect qu’il faut. Le but ultime de tout cela c’est de faire en sorte que les Burkinabè soient réconciliés avec leur administration » a conclu le chef du gouvernement.

Maxime Jean-Eudes BAMBARA (Stagiaire)
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