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Burkina Faso : Les dix priorités pour atteindre une prospérité partagée, selon la Banque mondiale

LEFASO.NET | Moussa DIALLO
samedi 22 juillet 2017.

 

Le rapport du « Diagnostic systématique-pays » pour le Burkina Faso a été présenté le groupe de la Banque mondiale, le 20 juillet 2017. C’est le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina avec résidence Abidjan en Côte d’Ivoire, Pierre Laporte qui a présenté le document. Ce rapport présente la première phase de l’élaboration des stratégies de la Banque pour le pays des Hommes intègres et les stratégies 2018-2021. Il a permis de cerner les contraintes auxquelles fait face le Burkina et d’identifier les dix priorités transversales majeures pour atteindre une prospérité partagée. La cérémonie de présentation dudit document était présidée par le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba.

C’est la salle de réunion du Premier ministère du Burkina qui a servi de cadre pour la tenue de cette rencontre. « L’objectif principal de cette rencontre était de présenter le rapport du « Diagnostic systématique-pays » pour le Burkina Faso. Un rapport qui présente la première phase de l’élaboration de nos stratégies pour le pays, stratégies 2018-2021. On va commencer le travail très prochainement », a précisé Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina avec résidence Abidjan en Côte d’Ivoire.

Le diagnostic systématique pays est un diagnostic analytique du groupe de la Banque mondiale pour identifier les priorités qui permettront d’atteindre les objectifs d’éradication de la pauvreté et de prospérité partagée. Et, le document présenté, ce 20 juillet 2017, est le condensé des résultats de consultations élargies et intenses avec toutes les couches de la société, notamment le gouvernement, les parlementaires, les leaders religieux, la société civile, les syndicats… Ce qui a permis d’identifier plusieurs contraintes empêchant le Burkina d’atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté et un meilleur partage des richesses. Ce diagnostic systématique-pays a donc permis de cerner les contraintes auxquelles fait face le Burkina pour atteindre une prospérité partagée, mais aussi d’ébaucher des pistes pour une analyse future et de hiérarchiser les actions prioritaires à entreprendre. « On a identifié ces contraintes qu’on a présentées, on a fait une priorisation de ces contraintes. A partir de là, on va démarrer très prochainement la préparation de stratégies de développement, cadre partenariat entre la Banque mondiale et le Burkina Faso », a confié Pierre Laporte.

Cette approche multidimensionnelle comprend une analyse des données statistiques, une comparaison avec un groupe de pays, des références aux travaux existants, l’écoute des parties prenantes. Concernant le Burkina, le diagnostic révèle une faible performance dans le domaine agricole et une absence de dynamisme dans le secteur non agricole. A cela, s’ajoutent une fourniture lente et inégale des services, une faible prestation de services relatifs aux infrastructures et une grande vulnérabilité des ménages pauvres.

Les dix priorités identifiées et hiérarchisées

L’analyse du contexte et des contraintes et la réalisation d’un sondage par experts issus du gouvernement, du milieu universitaire et de la Banque mondiale ont permis l’identification de 10 priorités transversales du pays. Ces dix priorités sont :

- améliorer la gestion des ressources naturelles ;
- promouvoir les compétences ;
- réduire la discrimination à l’égard des femmes ;
- construire des infrastructures afin de renforcer l’intégration locale et régionale ;
- promouvoir l’inclusion financière ;
- améliorer la résilience en renforçant la protection sociale ;
- maintenir la stabilité macroéconomique et budgétaire ;
- bâtir des institutions inclusives et transparentes ;
- promouvoir la concurrence au sein du secteur privé afin de stimuler la compétitivité et l’innovation ;
- optimiser l’urbanisation

Faut-il le préciser, le diagnostic systématique n’est pas un plan d’actions car il faut encore juger de la faisabilité des actions prioritaires, évaluer les coûts et financements, préciser les responsabilités et définir le calendrier. Ainsi, c’est la prochaine étape dénommée « cadre de partenariat-pays » qui permettra de s’accorder sur le programme d’assistance du groupe de la Banque mondiale au Burkina pour les prochaines années.

Moussa Diallo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 22 juillet 2017 à 13:35, par SAE En réponse à : Burkina Faso : Les dix priorités pour atteindre une prospérité partagée, selon la Banque mondiale

    Etude pertinente !

    Seulement, l’agriculture et l’éducation qui figurent parmi les secteurs ayant des problèmes et qui contribuent à freiner le développement du pays ne figurent pourtant pas parmi les 10 secteurs prioritaires trouvés par la banque mondiale.
    J’espère que nous ne nous laisserons pas trompés cette fois-ci comme ce fut le cas avec le Programme d’Ajustement Structurel (PAS) !

  • Le 22 juillet 2017 à 15:43, par Tamid En réponse à : Burkina Faso : Les dix priorités pour atteindre une prospérité partagée, selon la Banque mondiale

    le vrai developpement économique du BF ne viendra pas de ces décisions ou les soit disant aides de la banque mondiale et autres. Seule le peuple burkinabé pourras développer son économie, il suffit de prendre conscience de cet état de fait et d’y croire. Nous avons une population jeune , laborieuse , courageuse ; nous avons suffisamment des terres que nous pouvons exploiter pour cultiver du coton du sésame, du riz... Nous avons suffisamment de ressources naturelles et animales sur lesquelles nous pouvons nous développer .ce que nous espérons peut être des institutions financière internationales c’est notre liberté totale de pensée et de faire, un appui franc sans hypocrisie, un appui qui nous aide à sortir de l’aide, un appui qui nous fera sortir de notre état de mendiant. un appui qui consiste à construire des bagages pour les éleveurs de Dori, Pô, fada, à agrandir les surfaces irrigables dans les 302 communes directement sans passer par nos bureaucrates corrompus et detourneurs de fonds publics.

  • Le 23 juillet 2017 à 09:31, par Ismael En réponse à : Burkina Faso : Les dix priorités pour atteindre une prospérité partagée, selon la Banque mondiale

    Je suis désolé de ces dix propositions qui ne concernent aucun des domaines très prioritaires pour la prospérité du Burkina. Chers Burkinabè, les propositions et actions pour le progrès de notre patrie viendront de nous-même et non des gens qui ne connaissent pas les vraies réalités du Burkina Faso.

  • Le 23 juillet 2017 à 12:06, par Le Faso d’Abord En réponse à : Burkina Faso : Les dix priorités pour atteindre une prospérité partagée, selon la Banque mondiale

    Une belle étude et un beau rapport produit par des experts comme cela a toujours été le cas.
    Seulement les problèmes de nos pays sont connus. Point besoin donc d’un quelconque diagnostic pour les connaitre. Bien évidemment la Banque Mondiale est si corrompue qu’elle se doit de donner des missions bidons à des "amis" pour justifier son existence. Qui viendra nous dire aujourd’hui qu’il ne connait pas les problèmes du Burkina ? C’est presque une injure. Ce que nous demandons c’est l’exécution des belles recommandations et résolutions. Le PNDES a fait un bon diagnostic de la situation et il trace les sillons vers le développement. Il faut juste accompagner ce plan au lieu de nous pondre des documents qui disent ce que tous savent. On ne voit pas ni la santé ni l’éducation. Laissez nous tranquilles. Le Burkina n’arrive même pas à prendre 10% des 18 mille milliards promis. Et on sait tous les raisons. Que la BM nous accompagne à lever cet argent au lieu de se livrer à des exercices de routine et bidons d’ailleurs.
    Tout le monde sait que c’est l’administration burkinabè qui est le principal mal du Burkina. Et tant que l’audace ne gagnera pas le ROCKO et son équipe pour défier ses fonctionnaires jusque dans leur dernier retranchement on piétinera. Des gens orientés tâches, procédures, argent et non résultats !! Ils sont dans la sinécure !! Il nous faut une administration réformée qui forcera les gouvernants à travailler et non le contraire. On sait tous que les gouvernants viennent et passent mais l’administration reste. Une administration de développement qui travaille pour des résultats, voilà ce qu’il nous faut.

  • Le 31 juillet 2017 à 14:58, par DOBEDACOUL En réponse à : Burkina Faso : Les dix priorités pour atteindre une prospérité partagée, selon la Banque mondiale

    Bien dit !!!! Je valide !!! Je suis entièrement d’accord avec vous LE FASO D’ABORD. Il nous faut prendre nos responsabilités et croire en nous mêmes et prendre en main notre propre développement. Et cela nous impose des sacrifices. Les pays dit développés sont passés par là pourquoi pas nous. Ces soit disant experts, qu’est ce qu’il peuvent dire de plus que nos cadres nationaux avec qui nous avons fait les mêmes universités sinon que nous étions plus brillants qu’eux. Nous sommes à 7 mois depuis la table ronde des bailleurs de fonds sur le financement du PNDES de PARIS, et aujourd’hui on nous parle de priorités ? est ce en 7 mois les choses ont véritablement changé pour qu’on vienne nous chanter un autre son de cloche ? Les Priorités dans le PNDES ne sont -elles pas bien définies ? Ou bien c’est moi qui ne comprend pas ? Tout ce que je veux dire simplement, il faut qu’on passe rapidement à la mise en oeuvre !!! Car les populations attendent !!!!! Que Dieu donne le discernement à nos dirigeants et Autorités afin de prendre des décisions pertinentes pour le développement de notre cher pays. Je rappel que le Burkina Faso n’est pas pauvre !!! Il nous faut travailler seulement et laisser les bagarres inutiles des parties ou des OSC qui nous empoisonnent l’environnement. Dieu nous a tout donner pour que nous puissions développer notre cher et beau pays qu’il nous a donné. Que Dieu bénisse le Burkina Faso !!!