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Ecole militaire technique de Ouagadougou : 19 compétences spécialisées en maintenance des matériels de télécommunication

samedi 22 juillet 2017.

 

Après six mois de labeur, 19 stagiaires, dont une femme issus de douze pays différents, ont reçu leur certificat technique du 1er degré en maintenance des matériels de télécommunication. C’était, ce vendredi 21 juillet 2017, à l’Ecole militaire technique de Ouagadougou. Cette cérémonie qui clôture officiellement cette 10ème promotion a été présidée par le Colonel-Major Moïse Minoungou.

L’objectif du stage était de former des adjoints aux chefs d’atelier transmission d’une formation, un régiment ou un bataillon. « Au cours des six mois (Ndr le formation a débuté le 30 janvier), ils ont acquis toutes les connaissances théorique et pratique pour pouvoir assurer désormais le maintien en condition, les réparations de tous les matériels de transmission qui sont en service dans les armées du continent africain », a expliqué le directeur des études de l’Ecole militaire technique de Ouagadougou (EMTO), le Lieutenant-colonel Fabrice Hecht. La cérémonie de ce jour, 21 juillet 2017, marque la sortie officielle de cette 10e promotion du stage de certificat technique du 1er degré en maintenance des matériels de télécommunication, composée de 19 stagiaires provenant de 12 pays différents. Elle comptait en son sein une femme, Mengue Dyna Flore de la marine nationale gabonaise.

Le directeur des études de l’EMTO, le Lieutenant-colonel Fabrice Hecht : « Dans le contexte régional actuel, il appartient à chacun d’eux d’entretenir ce réseau incontournable des techniciens formés dans une ENVR soutenue par la France »

Le Sergent-chef Mahamane Sani Abouba du Niger est classé major du « contingent ». Il a obtenu la moyenne de 17,10/20 assortie de la mention « très-bien ». La moyenne générale de la promotion s’élève à 14,71/20.

A en croire le directeur des études, ce succès n’aurait pas été possible sans le dévouement et la compétence des 13 instructeurs permanents, non permanents et vacataires, coordonnés autour du chef de cours, et du directeur de stage, le Sergent-chef Bapouguini Ouaba. En effet, explique-t-il, « quelques-uns ont eu des difficultés à leur arrivée. On a réussi avec le soutien de tous les instructeurs à les remotiver, leur donner ce petit plus nécessaire pour atteindre les objectifs fixés et le niveau requis pour se voir remettre aujourd’hui le diplôme ». Séance tenante, il a adressé ses félicitations « aux futurs » adjoints aux chefs d’atelier qui vont dès demain rejoindre leurs pays d’origine avec un niveau d’expertise qui leur permettra, selon lui, de servir d’emblée leur unité avec une très bonne maîtrise technique. Néanmoins, le Lieutenant-colonel Hecht a tenu à leur prodiguer des conseils : « Comme je le dis très souvent, ce que vous avez accompli à l’EMTO était la partie du chemin la plus facile. Demain, vous serez en situation, au quartier ou en opération. Vous ne serez plus des stagiaires dont les compétences sont évaluées par un instructeur mais des sous-officiers techniciens face à votre devoir. Alors, capitalisez les acquis en approfondissant leurs connaissances et en acquérant davantage d’expérience ».

« Le diplôme à l’EMTO ne s’obtient pas mais se mérite (…) », dixit Nestor Mayedago

Exprimant leur sentiment à l’occasion de ce moment solennel, les impétrants, via leur président, Jean Nestor Mayedago, ont dit leurs gratitudes à leurs encadreurs, à la Coopération française ainsi qu’à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réussite de leur stage. Pour ces techniciens aguerris, les 25 semaines d’apprentissage ont été à la fois dures, intenses mais aussi d’heureux moments d’échanges entre instructeurs et stagiaires. Ainsi, « entrés comme des aveugles et sourds muets ; nous voilà sortir aujourd’hui avec un flair, un regard et une audition des techniciens ». Toutefois, ils ont rencontré quelques difficultés lors du stage. Il s’agit, en effet, de la vétusté des tenues d’ateliers et le manque des paires de chaussures, la connexion pour les recherches, le manque de mise à jour des documents.

A compter de ce jour, 145 stagiaires « radio » auront été diplômés à l’EMTO depuis 2000 (sur les 155 formés).

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net


Propos du Sergent-chef Dyna Flore Mengue de la marine nationale gabonaise

Au début ça n’a pas été facile mais je me suis adaptée. Quand on est militaire, on est prêt à tout affronter. Je me suis comportée au même niveau que les hommes. Et cela n’a pas été compliqué car je suis technicienne de formation. Je n’ai fait que suivre ma spécialité depuis l’école.