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Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

COMMUNIQUE
lundi 3 juillet 2017.

 

Le mercredi 28 juin 2017 aux environs de 09h30, un groupe d’artistes se réclamant de l’association CORA-BF, sous le prétexte de remettre une lettre de protestation à la Direction de la radio, s’est introduit dans le studio de la radio pour en déloger l’animateur Hamed KOSSA qui selon eux ne jouerait pas assez de musique burkinabè.

Ce genre d’action, menée au mépris des règles de fonctionnement d’un média y compris dans une situation induisant une convention administrative de promotion de la musique nationale, n’est nullement favorable à la collaboration et à une bénéfique coopération entre les deux entités partenaires que sont les diffuseurs et les artistes musiciens.

Les organisations professionnelles de médias audiovisuels rappellent les principes suivants :

1. Qu’il existe des médias généralistes et des médias thématiques y compris dans un genre musical spécifique donné.

2. Que le pourcentage de musique burkinabè convenu avec les autorités administratives de régulation s’applique au média sur l’ensemble de sa diffusion et non pas à une émission qui peut avoir une ligne musicale ou éditoriale spécifique.

3. Qu’un média privé, nonobstant son obligation conventionnelle, est fondamentalement tenu par des exigences d’audience donc par le choix de son public. Que dans ce cas, c’est le choix de son public qui définit sa playlist.

Ces principes rappelés et au regard de l’illégalité et de la violence de l’action incriminée, les organisations professionnelles signataires de la présente déclaration, tout en saluant la sagesse et la responsabilité des autres organisations professionnelles d’artistes-musiciens :

 Se réservent le droit d’engager sur les antennes, immédiatement ou à terme, des actions de rétorsions à l’encontre des artistes impliqués.

 S’engagent à soutenir et à accompagner la procédure judiciaire initiée par radio Oméga en vue d’obtenir justice et réparation de ces actes de violences physiques et psychologiques dont les conséquences sont loin d’être maîtrisées à cet instant.

 Invitent le Conseil supérieur de la Communication, le Ministère de la Culture, le Ministère de la Communication et le Ministère de la Sécurité à se prononcer sur la question.

 Souhaitent que la question de la sécurisation des médias privés, soulevée depuis les mutineries de 2011 et après le coup d’état de septembre 2015 soit prise à bras le corps par le gouvernement.

 Elles invitent la radio Oméga à ne déroger en rien à sa ligne éditoriale et musicale qui fonde son identité.

Ouagadougou, le 29 juin 2017

Ont signé :
Pour l’UNALFA
Le Président

Charlemagne ABISSI

Pour l’UBESTV
Le Président

Issoufou SARE

Crédit photo : Omega FM



Vos commentaires

  • Le 3 juillet 2017 à 03:12, par Justice En réponse à : Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

    "Se réservent le droit d’engager sur les antennes, immédiatement ou à terme, des actions de rétorsions à l’encontre des artistes impliqués." on appelle ça se rendre justice. Si vous voulez appliquer votre propre justice parallèlement à la procédure judiciaire qu’est-ce que ça va donner. Au contraire, vous devriez améliorer votre performance pour ne pas donner raison à ces artistes qui ne défendent que leur pain à la sueur de leur front.

    On connait des promoteurs de radio privée qui sont devenus subitement milliardaires du jour au lendemain sans que cela ne soit à la sueur de leur front. Ces gens-là devraient répondre du délit d’apparence devant la justice.

  • Le 3 juillet 2017 à 07:26, par slm En réponse à : Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

    je comprends pas comment un sana bob peut se rabaisser au niveau de gens comme petit docteur. ce type qui se prends pour un dur. il n’est rien d’autre qu’un *** .c’est toi qui chante de la m*** et c’est toi qui se plaint qu’on n’écoute pas ta musique.faut chanter comme un wango roger voir si on ne va pas écouter !
    n’importe quoi !!!

  • Le 3 juillet 2017 à 08:34, par BILL En réponse à : Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

    CORA-BF, est-ce que c’est association de rastaman ou autre chose.Vous prétendez défendre la culture burkinabè, mais moi je m’interroge si le reggae est burkinabé, pourquoi ne pas vous habiller en Faso dan fani et venir s’accoutrer en jamaicain avec de longs cheveux fourrés dans un chapeau.Petit docteur toi on sait que tu étais vendeur de pharmacie ZOE BASS TAABA (médicament de la rue). Rien ne sert de s’en prendre aux médias, c’est nous les consommateurs, si vous chanter bien on va consommer, si vous produisez de la salade aux cailloux on va mettre ça à la poubelle.

  • Le 3 juillet 2017 à 08:40, par BILL En réponse à : Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

    CORA-BF, est-ce que c’est association de rastaman ou autre chose.Vous prétendez défendre la culture burkinabè, mais moi je m’interroge si le reggae est burkinabé, pourquoi ne pas vous habiller en Faso dan fani et venir s’accoutrer en jamaicain avec de longs cheveux fourrés dans un chapeau.Petit docteur toi on sait que tu étais vendeur de pharmacie ZOE BASS TAABA (médicament de la rue). Rien ne sert de s’en prendre aux médias, c’est nous les consommateurs, si vous chanter bien on va consommer, si vous produisez de la salade aux cailloux on va mettre ça à la poubelle.

  • Le 3 juillet 2017 à 09:09, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

    - Il faut condamner l’acte, d’accord mais en retour il y a lieu de condamner aussi le comportement de certains animateurs de radio qui passent leur temps à ne mettre que musiques d’ailleurs. genre coupé-décaler, coller la petite, du n’importe quoi. En celà j’aurais préféré en lieu et place des musiques comme ’’Pisser c’est 25 Francs, Sier c’est 50 Francs....’’ d’un Sana Bob ou en ’’Aw sabali ka caninet lô ka di lonan nunou maaa...’’ du même Sana Bobo.

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 3 juillet 2017 à 15:31, par M7S En réponse à : Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

      Il faut condamner l’acte bien dit, grand frère et je suis de mèche avec vous. On ne peut pas ici en vouloir à cet animateur, NON PLUS ! Pourquoi ? Parce que son émission est intitulée "Inter-Connexion" et ce sont les auditeurs qui appellent et font leur demande de tubes ; je vais vous dire une chose grand frère, j’ai compté à une de cette même émission plus de 20 titres de musiciens burkinabé seulement c’était Floby, Dez, Imilio, et plus de 5 artistes féminines, et que ce soit de Floby, Dez ou Imilio, il y a eu plus de 10 titres différemment demandés par les auditeurs. Alors, pourquoi pas Petit Docteur et les autres ? Le reggae n’est pas une musique burkinabé à ce que je sache, alors qu’ils fassent du bon et ils seront écoutés. Pourquoi les autres font salle comble individuellement et eux même 20 n’ont pas la même audience ; Sana Bob qui est même soutenu par certaines institutions devraient ne même pas se mêler à ce jeu de "drogués" (j’assume).
      Pour votre respect grand frère, parce que je sais qui vous êtes et quelle est votre valeur, vous aviez mieux à faire que de porter un petit crédit à cette poubelle d’artistes. Je préfère écouter la musique du terroir qui est plutôt bien édifiée ; depuis cette histoire, j’ai approché au moins 4 artistes qui font le reggae, et vous savez c’est quoi la musique de leur sonnerie téléphone, que dalle ! même pas leur propre oeuvre ; faites un petit sondage et vous verrez. C’est dans ce sens que je crois qu’eux mêmes n’aiment pas ce qu’ils font... A qui donc la faute ?

  • Le 3 juillet 2017 à 09:25, par SID PAYELE En réponse à : Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

    vous ne trouvez pas que vous exagerez maintenant ? Moi je dirais que vous devriez arrêter de vous prendre pour des stars et écrire de bon textes, composer des mélodies originales et non tributaires, et surtout accepter de vous mettre chaque fois à-jour en vous conformant aux nouvelles réalités de la mondialisation au lieu vous cloîtrer à faire un ou deux album et commencer à crier « les autorités, les autorités » … comme si vous êtes leurs attribues. Sachez que le métier d’artiste est une fonction libérale donc l’artiste doit toujours cultivé son jardin.

  • Le 3 juillet 2017 à 09:52, par SID PAYELE En réponse à : Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

    Ce n’est pas possible encore dans ce nouveau millénaires des personnes expriment haut et fort et même sans remord des pensées aussi DÉSUÈTES, remplies de dédains et de haines pour ces confrères c’est INADMISSIBLE a-t-il une fois pensé à ses frères artistes qui sont sous d’autres cieux non je ne crois pas. qu’on t-ils fait pour que vous leurs refusez de prester de vous ? bonne chance à toi petit docteur guérir tout les maux de ta société.CORA-BF, est-ce que c’est association de rastaman ? Je vous prends un exemple tres simple le big feu Black So Man ; Wango Roger ; Martin Therry ; founyfaya ; etc est qu’ils avaient besoin de se plaindre donc svp revoyer votre copie.

  • Le 3 juillet 2017 à 12:40, par KABAKOUROU En réponse à : Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

    Le Burkina Faso est un pays de paix et de tolérance. ces valeurs qui sont d’ailleurs chantées par plusieurs artistes. Le dialogue soigne tous les maux.
    Cet acte de violence mérite d’être condamné et que les responsabilités soient situées. Mais cela ne signifie pas que l’on peut se faire justice et que cette position de victime procure tous les droits et réclamations utopiques. Les promoteurs de médias doivent se remettre en questions car ceci est un constat plus que général. Quant aux chanteurs, le rastafarisme est la culture de la paix et la tolerence. Si vous connaissez mieux votre mouvement vous sauriez qu’il bannit la violence. Faites l’effort de faire de la bonne musique qui mérite d’être écouter. Faites de la musique mure et bien réfléchie. Vous verrez que nous allons bien écouter.
    les deux parties confondues :
    - introduisez la procédure judiciaire
    - stoppez vos réclamations "bidons"
    - et dites aux animateurs qu’ils ne sont pas des dieux vivants
    - établissez un dialogue
    - et n’oubliez pas que vos premiers employeurs sont les populations

  • Le 3 juillet 2017 à 16:28, par Sage En réponse à : Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

    Continuons seulement. Un jour les vendeurs d’ignames vont faire une descente dans les restaurants et taper les bonnes dames comme quoi, on prépare pas assez d’ignames et que chaque fois c’est du riz et du haricot.

    Franchement, si ta musique est bonne, se sont les gens qui chercher à écouter, on ne force pas pour la musique ; quand c’est pas bon, tu n’as même pas besoin de comprendre, ça rendre dans la peau ; si tu sers de la salade mal faite, et qu’une radio veut faire manger ça, Annn tèèèèèh (Nooooooon !), on change de station mon ami. Quand ta musique est bonne, on achète tes CD ; quand c’est pas bon, même cadeau on veut pas ; qui va encombrer sa maison ?

    Et puis la musique nationale c’est quoi ? musique chantée par un national ou musique trouvant sa source dans le culture nationale ? En tout cas si c’est le 2ème cas, le reggae n’est pas de la musique burkinabè.

  • Le 3 juillet 2017 à 22:29, par Hamane En réponse à : Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

    Je pense qu’il faut qu’on accepte de poser le vrai débat. C’est vrai que les musiciens de l’association CORA-BF ont mal agit. S’ils n’ont pas totalement raison, ils n’ont cependant pas entièrement tort. On nous parle des associations ou réseaux de journalistes et d’animateurs de médias. C’est un vrai mélange des professionnels instruits et suffisamment instruits et d’amateurs/animateurs ayant appris leur métier sur le tas qui sont loin d’être des professionnels ou des instruits, des gens qui ne sont pas assez bien cultivés. Simplement, à cause d’une solidarité corporatistes, on les journalistes bien instruits qui connaissent les enjeux d’une promotion optimale de la musique burkinabè se taisent et soutiennent les animateurs. Solidarité oblige.
    Au Burkina Faso, combien d’animateurs de médias savent qu’ils ont des ambassadeurs de la culture burkinabè ? Un ambassadeur de la culture burkinabè doit-il promouvoir une autre culture que la tienne ou promouvoir plus une autre culture que la tienne ? Non, naturellement. Seulement peu d’entre eux savent qu’ils sont des ambassadeurs, des promoteurs de la culture dont de la musique burkinabè. De nos jours, a-t-on besoin de négocier un Burkinabè pour qu’il fasse la promotion du Burkina Faso sur le plan culturel, musical, etc. Dans un Burkina Faso idéal, le combat n’aurait pas dû être le fait de se battre pour que les animateurs jouent un quota de Musique Burkinabè. Le combat aurait dû être le contraire. C’est-à-dire que tellement nos animateurs jouent la musique burkinabè à tel point que des voix allaient s’élever pour demander un petit quota d’ouverture sur la musique d’ailleurs. Rien ne nous empêche d’aller vers ce Burkina Faso idéal où la musique burkinabè fait 99% des animations médias toute émission confondue. Malheureusement, on entend certains dire que la musique burkinabè n’est pas bonne ou que pour certaines ne sont pas bonnes. Euh jouez exclusivement ce qui est bon alors. Cela va amener les autres à faire la bonne musique et les auditeurs à aimer la bonne musique. Si la beauté est à la fois dans le regard et dans l’objet regardé, la bonne musique est aussi à la fois dans l’ouïe. Aussi, le goût ça se cultive. Une musique non bonne est souvent un simple jugement subjectif de coût. Si la musique ou certaines musiques Burkinabè ne sont pas bonnes, contentons-nous de jouer ce qui est bon. Par ailleurs dire que la musique de chez soi n’est pas bonne et préférée la musique d’ailleurs, c’est comme si on disait que es beignets de sa mère ne sont pas bons et on achète ailleurs. Or, acheter les beignets de sa mère, c’est l’enrichir pour ensuite bénéficier des aspects collatéraux de cette richesse. Certains animateurs qui se fond passer pour des sankaristes, passent leur temps à jouer la musique d’ailleurs. Oubliant que pour Thomas sankara, consommer burkinabè, c’est d’abord consommer les beignets de sa mère, de ses tantes, de son village, de sa patrie ou africains. Demander à ce rastaman animateur si Thomas Sankara ne nous invitait pas à consommer Faso Fani même si n’était pas de si bonne qualité tout en rassurant que les bénéfices réalisés par la société grâce à notre consommation lui permettra d’améliorer significativement la qualité de sa production et à mieux concurrencer les autres étrangères. Alors, pourquoi ne pas promouvoir et consommer la musique locale (quelle que soit sa qualité) tout en sachant que cela va permettre à nous musiciens d’améliorer leurs œuvres ? Les musiciens, ont-ils besoin de frapper un animateur pour qu’il joue plus de musique burkinabè ? Oui et non ! Non pour les animateurs consciencieux, ayant un niveau d’étude et sachant qu’ils sont des ambassadeurs de la culture/musique burkinabè et qu’autrui n’est pas mieux placé qu’eux pour le faire. Oui pour les animateurs non cultivés, qui ont appris leur métier sur le tas, qui sont eux-mêmes acculturés et qui veulent acculturer leurs auditeurs. En Afrique on dit que l’éducation est l’action des adultes ou des aînés sur les jeunes ou les cadets pour leurs apprendre les bonnes manières d’agir, de penser et d’être dans la société. Un proverbe dit que si tu épargne ton enfant du fouet (au sens propre et au sens figurer) tu le gâtes. Eh bien en matière de promotion de la musique au Burkina Faso, je peux désormais dire que l’éducation musicale est en partie l’action des musiciens sur les animateurs de médias pour leur montrer les bonnes manières de promouvoir la musique burkinabè….
    Certains animateurs, DJ des bars et boites de nuits sont incapables de promouvoir la musique Burkinabè, pour plusieurs raisons : ils ont appris leur métier leur le tas, sont pas conscients qu’ils sont des ambassadeurs de la musique burkinabè, ne sont pas eux-mêmes instruit, cultivés, ils sont aussi des acculturés (des gens qui ont perdu leur propre repère culturel et se prennent pour des branchés. Si le métier d’animateur de média état assez bien payé, on allait assister à l’entrée de gens instruits et cultivée dans ce métier, la situation serait autre.
    On nous insulte en nous disant que
    • « les médias ont leur ligne éditoriale et musicale qui fonde leur identité » c’est oublié que l’identité d’un média burkinabè doit être une identité burkinabè
    • « Qu’il existe des médias généralistes et des médias thématiques y compris dans un genre musical spécifique donné » oubliant que tout genre spécifique d’un média burkinabè doit être un genre burkinabè sinon il n’y pas de spécificité. Si ta spécificité c’est de copier l’autre en quoi c’est une spécificité ?
    • « Que le pourcentage de musique burkinabè convenu avec les autorités administratives de régulation s’applique au média sur l’ensemble de sa diffusion et non pas à une émission qui peut avoir une ligne musicale ou éditoriale spécifique » oubliant que toute ligne musicale spécifique doit privilégier la musique burkinabè spécifique à cette ligne
    • « Qu’un média privé, nonobstant son obligation conventionnelle, est fondamentalement tenu par des exigences d’audience donc par le choix de son public. Que dans ce cas, c’est le choix de son public qui définit sa playlist ». Voici la honte finale. comment le public d’un media peut avoir un goût X, aimer une chanson X si ledit média n’a jamais joué cette chanson ? Est-ce le public qui fait découvrir une chanson à l’animateur ou est-ce l’animateur qui fait découvrir une chanson étrangère à son public ? C’est d’abord l’animateur qui aime la chanson étrangère X, qui la sélectionne, continue son playlist avec ça, qui la joue à répétition, l’auditeur entend et réclame la chanson plus tard. Si l’animateur ne joue pas ladite chanson étrangère, même si l’auditeur l’écoute sur youtube et vient auprès de son média pour demander, il suffit de dire y a en pas. Mais malheureusement, des animateurs acculturés, matraquent les auditeurs avec la chanson étrangère sous prétexte qu’eux et leurs auditeurs sont branchés et après nous disent que c’est le choix des auditeurs.
    En conclusion, qu’une musique burkinabè soit bonne ou non (ce qui est un simple jugement subjectif de goût), si les animateurs veulent l’imposer aux auditeurs ils ont les moyens de le faire sinon, ils ne sont pas simplement de bon animateurs. Et un bon animateur, ambassadeur d’une culture n’a pas besoin qu’on lui impose un quota à jouer. Il allait tellement faire la promotion de sa culture et de sa musique à telle point qu’on allait le négocier pour lui dire jouer quelques fois les autres. Malheureusement dans un Burkina Faso post-insurrection, on est encore au stade de négociation de quota pour la musique de son pays. C’est une honte nationale !

  • Le 4 juillet 2017 à 11:47, par Hamane En réponse à : Violence sur l’animateur Hamed Kossa : Les organisations professionnelles des médias audiovisuels soutiennent radio Oméga

    Merci. Effectivement, le bon produit se vend seul et n’a pas besoin de publicité. Ceci n’est que de la théorie. Combien de bons produits connaissons nous et qui se vend ou qui s’est vendu seul sans publicité préalable ? « La bonne musique se vend seule, elle se fraie elle-même son chemin ». Très bien. Avant de continuer, essayons de trouver les bons critères de la bonne musique. C’est quoi la bonne musique ? moi je ne sais pas. Par ailleurs, si pour certains n’est pas bon, pourquoi ne pas jouer ce qui est bons ? ou y a peu de bonne musique au Faso ? Avant qu’un animateur ne dise que telle musique n’est pas bonne, il doit se demander si lui-même est un bon animateur ou non. combien de gens l’écoute en tant qu’animateur et pour quelle raison ? Il y a combien de bons animateurs médias au Faso ? On dit que nos musiciens ou certains ne sont pas bons, on oublie de dire que certains animateurs aussi ne sont pas bons. quel est le profil des animateurs au Faso ? Qui sont ceux qui embrassent ce métier ? ont-ils une moindre compréhension des enjeux culturels (ne parlons pas économique) de la musique burkinabè ? Le bon animateur, c’est aussi celui qui peut promouvoir même le mauvais produit musicale auprès de ces auditeurs ?D’ailleurs, c’est grâce à la qualité des animateurs des autres pays, que nos animateurs connaissent les chansons des autres. Donc dehors, on connait moins bien nos artistes parce que nous n’avons pas assez de bons animateurs capables de les promouvoir même localement. Qui parmi nos animateur radio à une réputation nationale ou internationale ? Ya en combien. La promotion la musique burkinabè lors de l’émission cocktail de la RTB est aussi dû principalement à la qualité de l’animateur. Pas seulement des invités sur sa scène. Parler de bonne musique, c’est un simple jugement subjectif de goût. Et le goût se cultive, on éduque les gens à aimer ou à ne pas aimer un produit. Que font nos animateurs pour éduquer leurs auditeurs à aimer la musique burkinabè bonne ou mauvaise ? Chez l’être humain, tous les organes de sens (la bouche, le nez, les yeux, les oreilles, la peau) ont une culture, une éducation, on les éduque à aimer ou à ne pas aimer telle ou telle chose. C’est pour cela, ce qui peut casser le tympan d’autrui, colle ou soude le tympan de l’autre. Sais tu que la boisson sucrée (ou sucrerie) n’est pas plus bonne que la boisson alcoolisée (tchapalo ou bière ou vin). C’est simplement parce que le goût se cultive. Alors un bon animateur doit être capable d’amener ses auditeurs vers ce qu’il veut promouvoir.