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« Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

LEFASO.NET | Tiga Cheick SAWADOGO
samedi 1er juillet 2017.

 

Dr Benoit Beucher, cet historien franco-burkinabè (par alliance), est un passionné du Burkina Faso. Docteur en histoire de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), docteur en science politique de l’Université libre de Bruxelles, chercheur affilié à l’Institut des Mondes Africains (CNRS 8171-IRD 243), il est l’auteur du livre, « Manger le pouvoir au Burkina Faso. La noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire », paru chez Karthala en janvier 2017. L’auteur à travers cet ouvrage de 360 pages, montre comment ceux « qui ont mangé le pouvoir », les nobles mossi, ainsi que leurs sujets, ont fait face à des transformations dépassant les frontières de leurs seuls royaumes.

L’expansion de l’islam, du christianisme, l’irruption des troupes coloniales françaises, deux conflits mondiaux, la tenue des premières élections, l’indépendance et l’instabilité des régimes postcoloniaux ne se sont pas soldés par la dissolution des royautés dans la durée, mais par la coexistence de systèmes monarchiques de droit divin et d’un régime républicain. Dans cette interview qu’il nous a accordée, le jeune chercheur parle de son ouvrage, de ses relations avec le Burkina Faso, et plus généralement de la chefferie traditionnelle. Interview.

Présentez-vous pour nos lecteurs…

Je suis un historien franco-burkinabè. Docteur en histoire de l’université de Paris-Sorbonne depuis 2012, j’ai consacré la plus grande partie de mes recherches à l’histoire au long cours de l’actuel Burkina Faso. J’ai réalisé mon premier séjour dans ce pays en 2000, et j’ai débuté mes enquêtes orales et mes investigations au contact des archives écrites à ce moment.

Ces travaux ont aussi été enrichis par les diverses positions d’enseignement que j’ai occupées, aussi bien en Sorbonne qu’à l’Université libre de Bruxelles, où j’ai notamment enseigné l’histoire du colonialisme aux XIXe-XXe siècles, et celle de l’Afrique contemporaine.

« Manger le pouvoir au Burkina Faso. La noblesse mossi à l’épreuve de l’Histoire », c’est le titre de votre ouvrage paru en janvier 2017, qu’est-ce qui vous a motivé à écrire ce livre ?

Il y a eu des travaux de grande qualité réalisés sur l’histoire de ce pays. Je pense à des précurseurs comme Antoine Dim Delobsom dans les années 1930 ou, plus tard, au grand Joseph Ki Zerbo. Mais aussi, aux remarquables recherches réalisées par Michel Izard et Elliott P. Skinner sur le Moogo, le pays des Moose (ou Mossi). J’en oublie évidemment. Mais aucun travail d’ensemble transcendant à la fois les « moments » précolonial, colonial et post-colonial n’avait été réalisé sur le Moogo, et plus largement sur le Burkina.

Je sentais donc la nécessité d’écrire un livre replaçant les hommes et les événements dans la longue durée tout en les inscrivant dans un large espace, dépassant souvent les frontières du Faso et même celles de l’Afrique de l’Ouest. Ce faisant, j’ai voulu mettre en lumière l’originalité et la richesse de l’histoire du Burkina, et montrer qu’elle est connectée au reste du monde. Il suffit de penser à la part prise par les sociétés moose dans l’expansion des religions du Livre (islam, christianisme) ou encore dans les combats livrés pendant les deux guerres mondiales.

Enfin, le royaume de Ouagadougou, qui est au centre du livre, a surtout été étudié par des anthropologues, peu par des historiens. Cela m’a donc donné envie d’apporter ma part dans cette sorte de voyage au cœur de l’histoire du Burkina à travers les pérégrinations historiques de ceux dont les Moose disent qu’ils ont mangé le pouvoir : les naaba.

Quelles sont les grandes lignes de l’ouvrage ?

Pour faire simple, l’ouvrage montre que la conquête du Moogo par les troupes françaises à la fin du XIXe siècle n’a pas mis brutalement fin aux vieilles dynamiques historiques des royaumes mossi. Bien avant la prise de Ouagadougou par les troupes coloniales (en 1896), des royaumes moose se sont centralisés. Des appareils de gouvernement et des États royaux se sont formés et ont connu un certain degré de sophistication. Je soutiens que, paradoxalement, l’ordre colonial a parfois accompagné cette centralisation et le renforcement de l’appareil de pouvoir royal.

Car les naaba n’ont pas été de simples spectateurs du moment colonial. Ils ont su parfois en tirer profit après quelques années de tâtonnement et d’hésitations. Ils ont par exemple influencé la création de la Haute-Volta en 1919 et la fixation de son chef-lieu à Ouagadougou. Ce qui explique pourquoi le Moogo Naaba de Ouagadougou a engagé un combat si ferme pour que la Haute-Volta, supprimée en 1932, soit reconstituée, ce qui advint 15 ans plus tard.
La vie politique de la Haute-Volta/Burkina est également fortement marquée par les cours royales qui jouent notamment pleinement leur rôle lors des élections dès 1945.

Enfin, les naaba, même si certains ont exercé leur charge plus finement que d’autres, ont globalement su mettre en œuvre un capital moral et symbolique pour maintenir jusqu’à aujourd’hui leurs institutions royales, et même se faire médiateurs en situation de crise.

En tant que chercheur et observateur, que vous inspire la coexistence entre le pouvoir incarnés par les chefs traditionnels et celui moderne détenu par les hommes politiques. Est-ce une force ou une faiblesse pour la démocratie ?

L’examen de l’histoire des « chefs » montre qu’ils ne sont ni traditionnels ni modernes, mais souvent les deux à la fois. Comme l’écrivait l’anthropologue Georges Balandier, récemment disparu, la modernité et la tradition sont l’avers et le revers d’une même médaille. Tout s’est passé comme si les naaba avaient voulu tout changer pour que rien ne change. Tout en conservant le naam, le pouvoir de nature divine hérité de leurs ancêtres, un roi comme Naaba Koom II (1905-1942) a utilisé des automobiles, a pris le train et l’avion, s’est rendu à Dakar, etc.

Dans les années 1920-1930, le palais royal à Ouagadougou reçoit l’électricité et la radio. Le vin y est servi, et les visiteurs sont assis sur des fauteuils Morris. Des princes portent le costume-cravate. Dans les années 1940-1950, les naaba brouillent tous ces repères entre tradition et modernité ; entre élites nouvelles et anciennes. Loin d’être dépassés par les nouveaux leaders politiques, ils président à la création de leur parti en 1945 (l’UDIHV puis l’UV), certains deviennent députés, ministres, hauts-fonctionnaires.

De fait, je soutiens que la coexistence d’une république et de royautés n’est pas une anomalie. Elle est le résultat d’une histoire singulière, celle du Burkina. Les relations entre ces royautés et les gouvernements sont depuis longtemps très complexes et largement informelles. Elles ne menacent pas nécessairement la démocratie. N’est-ce pas dans le palais du Moogo Naaba Baongho II qu’en 2015 la démocratie a été sauvée avec l’accord de sortie de crise signé avec les mutins du Régiment de Sécurité présidentielle (RSP) ?

« La république des rois », comme vous l’indiquez dans le document, n’est-elle pas une république parallèle à la « république moderne », à « l’Etat-Nation » qui fédère toutes les composantes de la nation burkinabè, au-delà des appartenances ethniques ?

Oui, c’est d’ailleurs le sens que je veux donner à cette formule. Elle rappelle la « république des lettres » dont un humaniste comme Erasme était l’une des figures. Il s’agissait d’une mise en relation des artistes, scientifiques et savants à l’échelle européenne. D’une certaine façon, ceux que l’on appelle les « chefs traditionnels », terme que je n’aime pas beaucoup, savent transcender les frontières de leur région ou de leur État-nation respectif pour se rencontrer, servir leurs intérêts et maintenir leurs institutions.

Dès sa création, le syndicat des chefs dans l’actuel Burkina réunissait des rois et princes de toutes les parties du territoire, même si la royauté de Ouagadougou était devenue prééminente, notamment du fait du statut de capitale qu’avait obtenu la ville. De même, les chefs burkinabè dialoguent avec leurs pairs de Côte d’Ivoire ou du Ghana pour ne citer que ces deux pays. A ce titre, je pense qu’on doit considérer ces chefs comme les dépositaires d’une histoire et d’une culture dépassant les clivages dits « ethniques ».

Pendant la crise socio politique avec l’insurrection en fin octobre 2014 et le Coup-d’Etat en septembre 2015, le Mogho Naba a joué un rôle prépondérant dans l’apaisement de la situation. Cela vous a-t-il conforté dans votre position sur la nécessité de prise en compte de la chefferie traditionnelle ?

En effet. Je me souviens qu’au cours du soulèvement populaire d’octobre 2014, des médias comme France 24 voyaient le Moogo Naaba Baongho II comme un « acteur incontournable » dans la gestion de l’après-Blaise. Au même moment, des journalistes de la BBC m’appelaient pour en savoir plus sur le roi. Je dois avouer que ça m’a fait un peu sourire car, quand j’ai commencé mes recherches sur le Moogo Naaba de Ouagadougou en 2000, personne ne misait sur un tel sujet. Beaucoup de mes jeunes collègues travaillant sur l’histoire de l’Europe notamment y voyaient un sujet « exotique », voire même dépassé…

Mais une simple observation de la vie ordinaire au pays montre à quel point ces chefs sont présents : en ville comme à la campagne. Et la figure du roi de Ouagadougou est clairement montée en puissance ces dernières années, surtout depuis que le cycle de contestation face à Blaise Compaoré a pris de l’ampleur. J’ai toujours considéré que la question des rapports entre les pouvoirs « officiels » et les chefs a été structurante au Burkina. Seulement tantôt ces rapports se font discrets, tantôt ils défrayent la chronique. L’historien, lui, essaye d’en livrer une vision apaisée et la plus objective possible.

Dans la nouvelle constitution en gestation au Burkina, il est envisagé la constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle. Votre commentaire ?

Ce sujet est un serpent de mer. Cela fait des années, pour ne pas dire des décennies, qu’il refait surface. C’est un vieil héritage colonial. En effet, tout au long du demi-siècle de domination coloniale, les administrateurs français ont tâché d’instrumentaliser les chefs sans jamais régler clairement et légalement leur statut. Au moment de l’indépendance, en 1960, il s’agissait d’une situation embarrassante avec laquelle les chefs d’État ont dû composer. Pour le président Yaméogo (1960-1966) ou Sankara (1983-1987), il s’agissait tout simplement de supprimer la chefferie. Pour Lamizana (1966-1980) ou Compaoré (1987-2014), il était plutôt question d’assouplir les relations avec elle tout en continuant à l’utiliser.

La constitutionnalisation de la chefferie est elle-même sujette à débat parmi les chefs. Certains y voient là l’assurance que leurs prérogatives seront protégées. Pour d’autres, il peut s’agit d’un piège limitant la marge de manœuvre des chefs comme ce fut le cas dans le Ghana de Kwamé Nkrumah. Tout dépend donc du contenu de cette constitutionnalisation. Est-ce qu’elle rangera la chefferie dans le domaine étroit de la culture et du patrimoine ? Est-ce qu’elle leur accordera un rôle de médiation, voire politique ? La question reste ouverte.

Comment avez-vous connu le Burkina, au point que ce pays vous inspire un livre ?

J’ai eu la chance de découvrir le Burkina il y a 17 ans. A cette époque, j’étais un tout jeune étudiant en histoire. Je ne connaissais pas grand-chose à l’Afrique, encore moins au Burkina. J’en avais conscience, et, lors de mon premier séjour, j’avais décidé de ne pas beaucoup parler, mais surtout d’écouter et de voir ; en bref, d’apprendre. Ca été un premier contact déterminant, et une passion est née pour le passé de ce qui est devenu mon pays d’adoption.

Au retour, je me suis résolu à me consacrer à l’histoire du Faso qui est aussi celle de la France, pour le meilleur et pour le pire. Il s’agissait donc de faire une histoire « à parts égales » pour reprendre les mots de Romain Bertrand, et de ne pas oublier que nous sommes liés par ce passé ; qu’il nous est commun, et que nous avons tout intérêt à l’écrire ensemble.

Suivez-vous l’actualité politique du pays ? Si oui, comment analysez-vous les premières années post Blaise Compaoré ?

Oui, en effet. Je vais certainement botter en touche, mais mon côté historien me dit qu’il faudra beaucoup de recul et bien des recherches pour analyser la chute du président Compaoré et les politiques qui ont suivi. Les attentes, particulièrement des jeunes, à l’égard du nouveau pouvoir sont énormes : de l’emploi, des responsabilités, du respect, de la dignité. Ceci ne vaut d’ailleurs pas que pour eux. Il s’agit là d’un immense défi que doit relever la classe politique burkinabè.

Elle ne devra évidemment pas oublier que c’est le peuple qui s’est soulevé et qui a posé là un geste historique. C’est peut-être aussi à lui, le peuple, de rester vigilant pour que l’esprit de justice qui a animé la révolte de 2014 ne s’essouffle pas, et que l’on s’achemine vers une consolidation de la démocratie et surtout vers une plus grande équité entre les hommes et les femmes, les jeunes et les moins jeunes, entre les classes sociales et les différents points du territoire dont certains se sentent à l’abandon.

Interview réalisée par Tiga Cheick Sawadogo
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Vos commentaires

  • Le 30 juin 2017 à 18:58, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Beucher Benoit, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Merci pour l’honneur que vous nous faites. Je vous propose les noms :
    - Benoit Beucher "Panga" (Force)
    - Benoit Beucher "SidGomdé" (Parole de Verité)

  • Le 30 juin 2017 à 21:05, par Titan En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Respect pour la clarté de vos idées. Vous faites partie des vrais spécialistes de l’Afrique. Beaucoup viennent sur les plateaux télé s’arroger de titres de spécialiste mais rien de profond dans leur analyse. J’ai beaucoup appris et surtout l’objectivité que vous faites preuve dans l’analyse de la constitutionnalisation du pouvoir coutumier.

  • Le 30 juin 2017 à 21:44, par perdrix En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Le Burkina Faso est une republique , regie par une constitution. Aux yeux de la constitution burkinabe ,le Mogho Naba est un simple chef coutumier comme les autres. Il ne detient aucun pouvoir suplementaire, il est politiquement muet ,et n’etend pas son unfluence sur les autres groupes ethniques .Pour nous les non mossis ,cette ligne rouge est respectee et c’est ca le plus important .

  • Le 30 juin 2017 à 23:26, par SOME En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Mon ami, pourquoi veux tu lui donner un de ces noms, ou en tout cas un nom local ? Parce que M Beucher a écrit sur l’histoire du Burkina ? N’as-tu pas honte que ce soit lui, un europeen qui vienne te dire ton histoire a toi pour qu’apres tu t’extasies et lui donne des noms burkinabe ? Des burkinabe ont fait des recherches sur l’histoire europeenne, ont-ils pour autant recu des noms dans ces pays europeens ? etc. Departissons nous de ces reflexes d’un autre temps... Allons plus loin, au fond des choses... Si un moaga de pur teint avait ecrit sur ca, tu n’aurais meme pas lu son ecrit !
    SOME

  • Le 1er juillet 2017 à 00:06, par SOME En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Effectivement à la sortie de ce livre à cette époque, j’avais eu des analyses et critiques la dessus. Et je me mefiais de la demarche sur le theme. Et si dans cet interview, j’etais plutot globalement en accord avec les approches et les idees, je commence a me raviser et a revenir a mes premieres apprehensions, au milieu de l’article. Et cela m’inquiete sur le vrai avenir qu’on essaie de nous imposer au burkina. La recurrence et l’insistance avec lesquelles on ramene certains sujets, disent bien ce qu’on veut faire de nous dans laa sous region car il faut le considerer dans une geopolitique plus globale. A nous peuple burkinabe a ne pas tomber dans ce grossier piege qu’on nous tend. Je ne soutiens pas que M Beucher en est un acteur conscient : je n’en sais rien ! Sa formation en histoire et en science politique lui ont appris que…

    Le burkina ne manque pas d’historiens (et de vrais historiens d’excellente facture). Mais si M Beucher se veut faire de la pub, c’est comprehensible, mais il ne peut fanfaronner qu’il n’y a pas eu des travaux de transcendance sur l’histoire du burkina. Je suis d’accord qu’il faut un travail et un regard d’historien et non seulement d’ethnographe et d’anthroplogue sur la monarchie mossi. En cela je lui tire mon chapeau. Et tant pis pour nos doctorants qui preferent aller disserter sur le moyen age au pole nord. Nous debordons de docteurs en chomage, qui crevent de faim alors qu’il y a de la matiere a recherche…

    Plus je lis l’interview, plus je m’inquiete du vrai fondé de la recherche. M Beucher decouvre assez recemment le burkina : l’an 2000, c’est assez recent et la societe burkinabe avait radicalement subi de profondes modifications. Ce que j’incrimine, c’est cette lecture en filigrane qui tente de ramener la royauté mossi comme fondateur de l’etat voltaique. Une telle lecture, a l’heure actuelle, est tres dangereuse car elle avalise ce que M Blaise compaore a instauré pour gouverner pendant 27 ans. Il n’est pas anodin que M Beucher invoque le role de mediateur du moro naba ces derniers temps, mais oublie de signaler que ce role, s’il est appreciable, ne peut se vouloir incontournable comme on tente de nous l’imposer depuis la crise de 2014.

    Maintenant on invoque des travaux universitaires pour faire accepter cette idée ! (comme toujours dirai-je). On oublie que des personnes se sont élevées contre cette demarche clandestine et qui mine serieusement la cohesion nationale. Je rappelle tout simplement que la problematique du role des chefs traditionnels était devenue tellement cruciale que l’actuel naaba d’Issouka, Naba Saga Modeste Yameogo, lors de la rencontre des chefs traditionnels, avait trouvé urgent et imperatif d’appeler à ce que les chefs traditionnels gardent leur place de chef traditionnel, et non pas d’acteurs politiques. Naba Saga d’Issouka n’a rien d’un chef ringard ; bien au contraire et pourtant il remplit bien son role de chef traditionnel.

    La traditionnalité ne se resume nullement a l’arriération et au rejet des temps modernes. Etre chef traditionnel ne signifie pas ne pas avoir d’opinion politique, ni rester ringard, etc. Mais descendre dans l’arene de politique politicienne l’expose aux invectives, meme de ses sujets. Je ne suis pas du bord politique de Naba Tigré, mais je respecte son approche et du coup il sait a quoi il s’expose et il l’assume. C’est courageux. Au moins, c’est clair !

    Si la royaute ne menace pas necessairement la democratie (pourquoi cela serait ? Les exemples abondent), une certaine approche sibylline et non avouée est en train de miner la democratie dans un pays comme le Burkina. Si le peuple s’est insurgé contre justement une certaine facon de gerer le burkina, il s’est senti floué par une certaine fraction des dirigeants qui ont volé leur revolte pour mieux nous imposer l’hegemonie du moro naba de ouagadougou. Qu’un individu comme Ablassé ouedraogo ne se gene meme pas pour emboucher l’antienne du tribalisme du centre et la religion pour clamer avoir des chances de devenir president, c’est la preuve que cette gangrene semée par Compaore avait pris. Au point que l’on veuille constitutionnaliser la chefferie traditionnelle alors qu’elle n’avait pas cette importance.

    Votre ecrit tente de nous rappeler en memoire que la monarchie mossi est devenue incontournable et ce depuis la colonisation :« Et la figure du roi de Ouagadougou est clairement montée en puissance ces dernières années  ». « Je me souviens qu’au cours du soulèvement populaire d’octobre 2014, des médias comme France 24 voyaient le Moogo Naaba Baongho II comme un « acteur incontournable » dans la gestion de l’après-Blaise. Au même moment, des journalistes de la BBC m’appelaient pour en savoir plus sur le roi » : Que voulez nous faire entendre par là ? Et surtout dans ce contexte tres fragile d’un etat faible avec des chefs–serfs comme on les a !? Le burkina se trouve dans une tres mauvaise impasse ; ne rajoutez pas votre grain de sel ou votre goutte qui fera (enfin !) déborder le vase.

    Ce qui gene encore plus, c’est que M Beucher passe sous silence le cas du Burkina/Haute Volta qui ne se limite pas au moro naba, fut-il du centre du plateau mossi. C’est ainsi que l’on pose des antagonismes entre des communautés qui les geraient a leur facon. Ainsi quelques mossi ecervelés vont se reveiller et vouloir un burkina gouverné par les mossi et son moro naba. Et le poison de la guerre civile que l’on essaie de nous imposer depuis quelque temps, pourra enfin faire ses effets.

    « L’historien, lui, essaye d’en livrer une vision apaisée et la plus objective possible. » Non ! Ceci n’est pas pour defendre la vraie democratie, ni la paix civile dans notre pays. Je doute fort si vous etes de bonne foi, il n’est pas exclu qu’il y ait commande en sous main. L’Histoire n’est pas neutre. On connait aussi les techniques de manipulation et de destabilisation en usage de nos jours dans la guerre des esprits. Au debut du regime de Blaise dans les années 90, on a vu des Ludo Martens et le role qu’on leur a assigné... Le Burkina nouveau est né, c’est ca aussi l’histoire du burkina, n’en deplaise a certains acteurs de l’ombre.
    SOME

  • Le 1er juillet 2017 à 08:19, par kluplo En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    merci pour cette analyse assez objective et éclairante.l’aspect stratégique et donc manipulatrice d’un travail fusse t il "scientifique" est une donne qu’il faut toujours avoir à l esprit. par exemple j aurai été un plus curieux que le journal en essayant de savoir plus sur le financement d’une telle étude qui selon l’auteur ne semblait pas intéresser les fondations et autres ailleurs, a l’époque de son initiation. et quels sont les rapports ’de recherche) de l’auteur avec l’Université de Ouagadougou ou les chercheurs burkinabé contemporains ?
    Merci d’avoir attiré l’attention sur ces aspects collatéraux de ce mémoire.

  • Le 1er juillet 2017 à 13:25, par Toēenga En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Some, je suis partiellement d’accord avec toi. En fait il faut encourager des chercheurs d’autres nationalités qui s’intéressent à notre histoire. Car comme le dit fenelon ’’le bon historien n’est d’aucun pays.’’ seulement l’auteur en tant qu’historien devait solliciter des conseils des chercheurs historien de l’uo, de l’inss, du cnrst. C’est lui aurait permis d’éviter les errements de ses prédécesseurs. En clair, son étude devait porter sur un titre du genre : manger le pouvoir au bf, la chefferie burkinabe à l’épreuve de... ’’ cela aurait permis d’apprécier globalement les mutations de ces chefferie au cours de l’histoire. Encore qu’il ne faut pas oublier les chrétiens et musulmans, la Société civile.... De plus il faut faire attention car les sociétés de l’ouest et du Sud ouest ont aussi posé leur Pierre pour construire l’édifice (qu’on qualifie de sans chef, encore faire attention à ces termes qui ne sont que des vus d’esprit) . En ce qui me concerne il faut écarter les chefs de la politique politicienne car ceux ci biaise le jeu politique (ici encore faire attention pour ne pas brimer les sociétés de l’ouest et du Sud ouest qu’on dit sans chefs) . Pour ce qui concerne ablasse je donnerai mon point de vue après.
    Toēenga

  • Le 1er juillet 2017 à 13:41, par senadja En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Bonjour a tous , dite mois dans quelle librairie on peut avoir ce livre au Burkina Faso
    merci

  • Le 1er juillet 2017 à 14:43, par frank En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Oui, mais ou se procurer ce bel ouvrage ? La culture n’a pas de prix même si les temps sont durs avec le cout actuel de la vie au Faso.

  • Le 1er juillet 2017 à 16:37, par Passiri En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Il faut que les gens sache que c’est l’histoire. Elle est têtue,mais c’est ça ! Je pense c’est vraiment pas mal que chaque ethnie relate son histoire dans ce pays si y’en a ! C’est vraiment hypocrite de ne pas vouloir que l’histoire soit connue. Si cela entraine une guerre ethnique,qu’elle vienne. Je s8 contre cette censure egoiste. Sans rancune seulement la vérité !....

    • Le 3 juillet 2017 à 00:08, par Sabar En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

      Je te comprends mon frère, au Burkina, il ya beaucoup de gens qui n’aiment pas les mossis pour des raisons relevant simplement de l’émotion. On s’en moque de toute façon, d’ailleurs leur haine ne peut se manifester autrement que par le forum.
      Un sujet sur les mossi, les voilà qui montent sur leurs grands chevaux pour crier au scandale !. On ne peut plus parler de l’histoire des mossis parce qu’ils sont l’ethnie majoritaire !. Nazi boni et céleste Coulibaly ont tous magnifié la révolte du peuple Bwa contre le colon français, personne ne trouve à redire, mais le jour où quelqu’un écrira dans ce sens sur les mossi, des gens profiteront de l’anonymat du forum pour s’ indigner et crier à la volonté de domination du peuple mossi. Vous ne pensez pas que le quotidien des burkinabe est assez difficile pour que des gens soient là, à penser à dominer les autres culturellement ! Le Burkina est un pays pacifique et nous y tenons profondément mais cela ne doit pas signifier qu’il faut censurer l’histoire d’une ethnie au nom d’une quelconque cohésion sociale.
      Je félicite l’auteur de ce écrit, n’en déplaise aux alarmistes intellectuels désoeuvrés. Que peuvent ils faire si ce n’est grommeler dans leurs chambres ou dans un forum qui leur garantit l’anonymat ?
      Quand même, un blanc fait un écrit sur l’histoire d’un peuple et il ne faut pas en parler pour faire plaisir à des gens !

      • Le 3 juillet 2017 à 12:12, par SOME En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

        "Ceux qui se ressemblent s’assemblent" ainsi en est-il de M Passiri et de M Sabar. Malheureusement ils s’assemblent dans la bassesse et la haine. Souffrez que la majorite des burkinabe ne soient pas comme vous. Tu voles tellement bas que je ne sais par où commencer. Avec le respect que je te dois meme si tu differes de mes vues, car « si tu differes de moi, loin de leser, tu m’enrichis ». Meme si je ne vole pas avec des oiseaux de ce plumage là comme vous, je consens a te repondre.

        Contrairement a ce que tu ecris, moi je n’ecris pas sous un pseudo, mais de mon vrai nom comme je l’ai toujours dit dans ce forum. Et on sait où je suis : seul les naifs et les idiots se croient anonymes sur internet, encore moins dans un forum. Et ce que j’ecris là, je le diarais dans une conference publique.

        Oui ! le burkina est un pays pacifique et pacifiste, et c’est justement pourquoi je m’indigne que certains corbeaux ou charognards viennent nous semer la graine et de la haine et du tribalisme et de la guerre tribaliste. Je m’indigne (car je ne trouve pas d’autres mots plus forts) contre ce poison que seul M Blaise compaore a reussi a instiller dans la mentalité pour pouvoir regner en naba absolu comme si le burkina était le royaume mossi du plateau central. Je m’indigne que certains pauvres individus comme toi Sabar, Passiri (une infime marge) se soient laissés prendre a ce jeu malefique. Je m’indigne que des gens qui sont des intellectuels aient pu cautionner une telle politique pour l’eriger en politique d’état et de gouvernement et sur laquelle il faille compter pour etre president ou ministre ou avoir un emploi quelconque si je dois aller plus loin.

        Sous blaise compaore combien de personnes ont-elles été obligées de divorcer de leur femme (non mossi evidemment) pour marier une femme mossi ou de devenir polygame en mariant une femme mossi (evidemment !) afin de pouvoir preserver leur poste (juteux) ou esperer en avoir ? Pourquoi des intellectuels mossi (et pas des moindres) qui ont un certain niveau intellectuel elevé, ont cautionné cette politique, quand ils ne l’ont pas rejointe purement et simplement pour en etre les ideologues ? C’est inadmissible !

        Cette intervention ne fait que montrer que certains sont restés encore au stade de l’emotionnel primaire de bas etage, encore au 21e siecle. Le pire c’est qu’ils n’en ont meme pas conscience. Thomas Sankara a dit, (je te rappelle que Sankara est un mossi, meme si Blaise compaoré l’a assassiné pour prendre le pouvoir parce que sankara n’était qu’un silmi moaga, pas un vrai moaga et ne peut pas gouverner un vrai moaga du plateau central : quand on est motivé par de tels sentiments, que vous voulez d’autre que Blaise produise pour ce pays ?) Donc thomas sankara a dit que l’esclave qui ne prend pas conscience de sa servitude, ne merite pas qu’on s’appitoye sur son sort. Alors des individus comme toi et ton compere Passiri, vous ne meritez aucune compassion sur votre sort : le rouleau compresseur de l’Histoire vous ecrasera à jamais, comme il l’a toujours fait contre ceux qui courent devant la roue de l’Histoire pour tenter de la bloquer, tel cet pauvre apprenti chauffeur devant son camion sans frein.

        Pour terminer je te cite : « Quand même, UN BLANC (c’est moi qui souligne) fait un écrit sur l’histoire d’un peuple et il ne faut pas en parler pour faire plaisir à des gens !  ». Bravo la misere intellectuelle ! Que dire ?
        SOME

    • Le 3 juillet 2017 à 11:07, par SOME En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

      M Passiri, je te reponds puisque tu interviens a la suite de son post. Ton post ne donne que des inepties, et en meme temps je m’adresse a M Sabar qui embouche ton pas et enoncer des aneries.

      MPassiri, tu parles de l’histoire. Qu’est ce que l’histoire ?L’histoire n’est pas tetue comme tu le dis, et ne le sera jamais. L’histoire est faite par les hommes et l’histoire fait les hommes (les grands hommes cela s’entend, mais reste a savoir ce qu’est un grand homme).

      S’interroger si certaines ethnies ont une histoire n’est que faire preuve d’une ignorance crasse des notions de base. Vous feriez mieux d’aller commencer par apprendre les notions de base. Mais comme M Passiri a une idee derrier la tete qu’il tente de camoufler, mais pour tout de meme la devoiler dans les lignes qui suivent, il me conforte dans mon idee (malheureusement) que « Ainsi quelques mossi ecervelés vont se reveiller et vouloir un burkina gouverné par les mossi et son moro naba. Et le poison de la guerre civile que l’on essaie de nous imposer depuis quelque temps, pourra enfin faire ses effets. »

      oui ! en voila un du pseudo de Passiri. Ce dernier ose ecrire ceci : « …chaque ethnie relate son histoire dans ce pays si y’en a ! C’est vraiment hypocrite de ne pas vouloir que l’histoire soit connue. Si cela entraine une guerre ethnique,qu’elle vienne. Je s8 contre cette censure egoiste. Sans rancune seulement la vérité !.... » C’est hallucinant ! Quand l’ignorance abjecte se pose en verité, on ne peut que trainer dans les fanges des bas-fonds de l’intellellect et de la bassesse de l’intelligence.

      M Passiri rejoint tete et langue liees la these des « savants » du 15e siecle et suivants, qui disaient qu’il y avaient des peuples sans histoires, particulierement en Afrique. M Sarkhosy n’a pas dit mieux au 21e siecle ! Au Burkina /Haute volta, les mossi ont une histoire que l’on cherche a etouffer egoistement ; quant aux autres ethnies, peut-etre qu’elles en ont. C’est ce que l’on appelle le relativisme revionniste. Et pour defendre son ethnie, M Passiri est prêt pour la guerre civile, qu’il attend de pied ferme pour defendre son histoire et son ethnie...

      A moins d’etre hypocrite (puisque tu l’ecris toi-même), a moins donc d’etre hypocrite, nulle part dans mon ecrit, je ne dis qu’il faut censurer l’histoire de qui que ce soit. Mais tu as lu mon intervention avec ton niveau de comprehension (que je dois respecter), mais je ne peux pas te laisser deblaterer des idioties totalement a l’opposé de mes idees. Si tu es prêt pour la guerre civile tribaliste au burkina, sache que tu es aussi mortel que les autres. Et que tu serais peut–etre la premiere victime et tu n’aurais meme pas le loisir et le plaisir d’en trucider autant tu aurais souhaité. Sache aussi qu’il n’est aucune garantie que les mossi gagnent cette hypothetique guerre civile tribaliste que tu attends avec jubilation. Ta demarche « d’imposer » l’histoire mossi, advienne que pourra comme tu sembles le dire, et les consequences, on les a déjà vus ailleurs tout au long de l’histoire de l’humanité. C’est ca aussi l’Histoire (avec H). Les gens savent l’Histoire, pas toi. Et tu es sur la meilleure voie pour sortir de l’Histoire. Nous on tente d’ecrie la vraie Histoire humaine. Pas toi !
      SOME

      • Le 3 juillet 2017 à 15:08, par Ka En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

        SOME mon frère, nous aurons toujours dans notre société des intellectuels de pacotille qui essayeront de mettre le feu au Burkina comme le faux mossi Ivoirien Blaise Compaoré l’introverti. Aucune personne, je dis aucune, ne doute dans notre pays que la culture est la seule valeur pour identifier tout un peuple, et aucun historien ne peut le nier. Et ceux qui sont les porteurs de ses valeurs culturels sont nos chefs coutumiers, dont leurs continuités des coutumes de l’ancêtre au grand-père, allant au père en fils, restent une référence de notre jeune démocratie qui cherche son vrai chemin. Mais s’effriter avec l’ethnie dominante au 21e siècle pour berner tout un peuple d’un pays qui sait que toutes les autres ethnies réunies sont majoritaires, devienne une insulte, ou bien changer la république en monarchie du royaume mossi. Il faut que ces débiles qui ne savent pas qu’est-ce qu’ une ethnie au 21e siècle, sachent que ceux qui évoluent avec les siècles ne veulent pas abolir les coutumes, loin de là, car même les pays les plus développés comme la Suisse dont des cantons riches continuent à conserver leurs continuités des coutumes même voté des lois de nos jours sur une place public a main levée, comme en suisse centrale et alémaniques qui est majoritaire, mais ne le revendique pas en tel que. Concernant notre pays, notre culture qu’elle vienne des mossis, des Bobos, des Bissas, contienne des aspects positifs pour notre démocratie qu’il ne faut pas négligé, mais ne pas exagéré pour perturber le développement du pays, dont on appellera cette culture avec ceux qui veulent l’exploité à leur fin du fanatisme. Alors, respectons nous les uns et les autres pour un Burkina émergent et solidaire a tous les niveaux.

  • Le 2 juillet 2017 à 09:29, par polo En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Peut-on en savoir plus sur les relations que T.
    SANKARA a établies avec les chefs traditionnels et en particulier le Mogho Naba ?

  • Le 2 juillet 2017 à 18:18, par Le patriote En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Je pense qu’un retour aux vraies sources historiques des Mossé s’avère nécessaiire pour comprendre l’histoire des descendants de ’Ouédraogo". qui est le père de Ouédraogo et de quelle ethnie était-il ? ceux qui ont fait les classes primaires avant 1984 savent de quoi je parle. C’est d’ailleurs pour cette raison ( la père de Ouédraogo n’était pas un mossi ou moagha) qui a fait que le film l’épopée des Mossés n’a jamais été réalisé. Mme Pacéré Titinga Frédéric en avait touvhe un mot. Donc pour être plus objectif et complet, des retours aux sources s’avèrent nécessaires. Et il faut que des chercheurs BURKINABE le fassent.

  • Le 2 juillet 2017 à 22:02, par Temps de l’action En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    l’erreur de Naaba Saaga a été de demander une reconstitution de la Haute Volta dans sa totalité. certains ne se sentaient pas voltaïques et ne se considèrent toujours pas Burkinabé

  • Le 3 juillet 2017 à 00:06, par molotov En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    par molotov
    J’ai toujours été passionné par l’histoire
    Merci SOMÉ pour ton commentaire methodique, dialectique qui mérite d’être publié comme article. en lisant l’interview j’ai failli me laisser prendre au piège. C’est comme une manipulation malicieuse qui tend à encrer dans notre subconscient que les moaga sont légitimes (du fait que les naaba ont fait du lobbying pour la création et la reconstitution de la Haute Volta ) pour gouverner notre pays. très tendancieux et dangereux pour la cohésion nationale .et la place des 59 autres ethnies du Burkina Faso. Normal ces autres ethnies acephales n’ont pas de chefs !!?? Les mêmes aberrations que les colons ont utilisé au Rwanda pour proclamer que ce sont les Tutsis qui sont aptes à gouverner au détriment des hutus. On connaît la suite. Bref, le morhro naaba est le chef traditionnel des mossis, il estqs le chef dea bobos ,bwaba, bissa, gourounsi, lobi, karaboro etc etc. faisons gaffe à notre fragile unité nationale qui est à construire. SANKARA avait bien raison de vouloir briser les reins de ces forces feodales et rétrogrades.

  • Le 3 juillet 2017 à 06:37, par Ka En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    ’’’Au’’’ camarade SOME merci : Tiga Cheick n’a fait ce qu’il peut comme journaliste pour analyser l’histoire d’un jeune historien qui croit connaître de son pays d’adoption. Toi et moi, comme 98% de notre peuple, savent que l’histoire de la Haute-Volta au Burkina ne s’arrête pas seulement du royaume Mossi. C’est vrais, si ce jeune historien avait commencé de nous relaté comment au XVIe siècle les puissants mossis ont combattu farouchement le tyran Sonni Ali pour garder leur autonomie, là nous pouvons l’accorder son titre d’historien connaissant son pays d’adoption. Les royaumes en Afrique ont eu des influences sur des uns et des autres, et si parmi nos éminents historiens, celui qui arrivera à sortir un livre sur les vrais monarques Africains comme les plus puissants rois de l’or du Ghana connu d’une époque dans les années 1035, cet historien pourra par la suite, nous raconter les rois mossis mangeurs du pouvoir qui n’est qu’une invention d’historien amateur téléguidé. De nos jours, il est temps de généraliser les choses afin de laver à l’eau de javel des extrémistes de la société Burkinabé qui utilisent l’ethnicité comme un moyen de puissance pour abaisser les autres. Comme tu l’as dit, le problème ethnique de notre pays s’est aggravé durant le règne de Blaise Compaoré avec des incompréhensifs a l’ethnicité qui ont une seule idée fixe, que pour une ethnie et son individu, comme un mossi appelé Compaoré Blaise : C’est pourquoi en lisant l’histoire de l’Afrique a trois visages, j’ai compris que l’histoire ethnique de notre monde s’est renforcé après Jésus-Christ, qui a mis des braises sur les histoires ethniques et les origines douteuses. Tous ceux qui sont nés avant les indépendances de notre continent, sont forcément des ethnies et des origines douteuses, puisque les nationalités dont ils se prévalent (ou dont vous vous prévalez tous) maintenant n’existaient pas au moment de leur naissance, et encore moins à la naissance de leurs parents. Qui sait si vraiment Blaise Compaoré qui a opté pour la nationalité Ivoirienne, ses ancêtres ne viennent pas de la Cote d’Ivoire ou du TOGO ? En plus, on naît où on naît, et de qui on naît, c’est une chose dont on n’est pas responsable, et qu’on ne peut pas le modifier. Et je suis d’accord avec toi, que le rôle de nos jeunes chefs coutumiers, est d’enseigner et garantir nos continuités des coutumes, qui restent aussi une référence pour notre jeune démocratie que de vouloir dominer les autres : surtout de vouloir manger tous les pouvoirs politiques, et ceux du peuple, et qui perturbe la jeunesse dans leurs objectifs de développer le pays.

    • Le 4 juillet 2017 à 19:22, par Baobab Massem En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

      M. Beucher a réalisé un travail formidable sur l’histoire du pays et des moosé. Il a effectué ce travail académique couronnant plus de 15 ans de recherche sur le terrain au Burkina Faso. Il a eu le courage et la volonté de mener ce travail jusqu’au bout malgré les difficultés car guidé par sa passion pour l’histoire de notre pays. Je ne vois vraiment pas quel est le problème pour un historien ou tout autre chercheur de choisir un champ ou un thème de recherche, c’est son droit le plus absolu. On ne peut pas tout traiter hélas n’en déplaise à ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas comprendre. M. Beucher a choisi de travailler sur les royautés mossi, d’apporter sa modeste contribution aux travaux déjà effectués sur le sujet. Le chantier est immense, d’autres chercheurs quelque soit "la couleur de peau"continueront sans doute à nous étayer sur cette belle histoire. A vous plumes alors M.les spécialistes !

      Je suis surpris et profondément déçu de la manière violente et injustifiée dont certaines personnes ont fait preuve à la lecture de cet article.
      Chers compatriotes, soyons lucides, de telles réflexions dangereuses surtout venant de gens du métier nous déshonorent. Je peux vous garantir que certains se sont trompés de tribune et de débat et que l’acharnement contre M.Beucher ne mènera à rien. Le livre est disponible en librairie à Ouaga et comme le dit le chercheur lui-même prenez le soin de le découvrir et les vrais débats constructifs pourront se faire. Il faut arriver à dépasser ces discours sur "le noir et le blanc" nous sommes tous des humains avec nos forces et nos faiblesses. L’absence de tolérance, d’ouverture et d’acceptation de la différence peut conduire à des situations dramatiques comme vous le savez.

      Les accusations graves et gratuites, les insinuations politiques visant à ternir l’image de ce chercheur ne font pas honneur à notre pays, ni à ses hommes. Arrêtons de voir le mal partout, d’imaginer des complots partout. Le pays a besoin d’apaisement n’en rajouter pas.
      Je demande à tous ceux qui pour des raisons diverses veulent ternir l’image du Burkina à travers ces discours inappropriés autour du chercheur et de son livre de faire preuve de respect, de sagesse et de décence.

  • Le 3 juillet 2017 à 08:44, par yekatoi En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Bravo pour cet éclairage Dr Benoit Beucher.

    Dites nous s’il vous plait ou je pourrai me procurer cette œuvre.

    J’ai besoin d’une dizaine d’exemplaire pour des proches qui veulent connaitre notre passé, celui de l’ethnie Moaga. Merci

    • Le 3 juillet 2017 à 12:25, par SOME En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

      Mon frere, si tu veux vraiment connaitre ton hostoire, ce n’est pas avec ce genre d’ecrit. je te conseillerais plutot de predre contact avec Me Pacere (un etre exceptionnel malheureusement bien peu publicité). Va voir le Pr Jean-Baptiste Kiéthéga, archéologue à l’Université de Ouagadougou (qui est malheureusement sous utilisé). Va voir le Pr Georges Madiega (maintenat a la retraite). Ils sse feront unvrai plaisir de t’informer et te former a ta vraie histoire. Ils sont mossi et connaissent bien leur histoire et l’hisotoire du burkina / Haute volta. Va voir quelques vieux de nos villages : il en existe encore qui n’ont pas tout noyé dans les effluves du patassi/zonzon/quimapousse frelaté qui ont cramé leur memoire. Ce sera un bien meilleur investissement.
      SOME

  • Le 3 juillet 2017 à 14:12, par Benoit B. En réponse à : « Manger le pouvoir au Burkina » : Dr Benoit Beucher, de l’Université Paris-Sorbonne retrace et explique la noblesse Mossi à l’épreuve de l’Histoire !

    Cher(e)s internautes,

    Merci pour vos réactions, et merci pour les encouragements que j’y ai lus. Merci même si je n’ai pas souhaité voir certaines tournures plus brutales.

    De façon globale, allons-donc voir le livre, jugeons-le sur pièce. Il doit se trouver à la librairie Mercury à Ouaga. Je suis en train de voir avec la maison d’édition Karthala quels sont les points de vente actifs au Faso.

    Merci donc pour ceux qui m’encouragent. Un travail réalisé avec une vraie passion, très peu de moyens - mais faut-il plus qu’un moyen de déplacement et un dictaphone plus l’envie de se lancer ? - , en collaboration avec bien des personnes et des amis, au Burkina, ils ont été nombreux, comme en France. Qu’ils ou elles soient à nouveau remerciés.

    Voici donc une petite pièce d’un gigantesque et passionnant puzzle qu’est l’histoire de l’Afrique de l’Ouest. D’autres le complèteront, le corrigeront : c’est la beauté de la recherche et du savoir ! Encore plus beau de voir que ce travail n’est pas l’apanage de ceux qui sont personnellement concernés par elle. Qu’est-ce que je suis fier et intrigué quand un historien étranger fait l’histoire de mon pays. Je crois que parmi les plus beaux livre ou articles réalisés sur l’histoire de France, un grand nombre nous vient d’ailleurs. Vive le cosmopolitisme ! Encourageons-le, surtout dans cette atmosphère qui m’attriste un peu et est trop marquée par des formes de repli identitaire. Le livre vient prendre totalement le contrepied de cela. Mais bien sûr, pour le savoir, il faut (vouloir) le découvrir.