La gestion des eaux du Bassin de la Volta n’est pas suffisamment encadrée sur le plan juridique. Depuis sa création en 2007, l’Autorité du Bassin de la Volta ne dispose que de son acte de naissance et de la Convention sur le Statut du fleuve Volta, comme instruments juridiques.
Seulement, les termes de la Convention ne précisent pas clairement les moyens de la gestion des ressources en eau. Pour donc mieux préciser les modalités de gestion de ce fleuve transfrontalier, les différents acteurs se sont accordés sur la nécessité d’élaborer une Charte de l’eau.
« La charte sera un instrument juridique qui va, en quelque sorte, spécifier les actions qui seront menées pour la gestion intégrée des ressources en eau. Ce sera un instrument juridique entre les pays riverains du Bassin. Elle va préciser les modalités de la gestion des ressources en eau pour la réduction de la pauvreté dans les pays membres de l’ABV », a expliqué Jacob Tumbulto, coordonateur du Projet de mise en œuvre des actions prioritaires du PAS/ABV (VSIP).
La rédaction de la Charte s’inscrit dans le cadre du Programme d’action stratégique du bassin de la Volta. Elle comprendra trois phases que sont l’étude diagnostique technique, juridique et institutionnelle, le Projet de charte de l’eau du bassin de la Volta et la vulgarisation, ratification de la charte de l’eau et l’élaboration de projets de textes d’application de la Charte. Pour mener à bien ces actions, l’ABV a trouvé un partenaire financier généreux qui a accepté de l’accompagner : la Banque mondiale.
Chef de file des partenaires techniques et financiers dans le domaine de l’eau, la Banque mondiale a consenti à mettre la main à la caisse pour soutenir l’élaboration de cet instrument.
« Nous finançons l’élaboration de la Charte à travers notre projet VSIP qui est un projet d’environ 11 millions de dollars. Nous nous intéressons à plusieurs bassins transfrontaliers en Afrique. Parce que la gestion partagée des eaux est importante étant donné que le développement économique des pays qui les partagent dépend de cette bonne gestion. Le bassin de la Volta étant le plus grand bassin d’Afrique est très important à notre avis. La charte sera un outil majeur pour le bon fonctionnement de l’ABV », a justifié Marie-Laure Lajaunie, Spécialiste en chef en ressources en eau à la Banque mondiale.
L’étude va durer deux ans. Elle est conduite par le Projet VSIP. Pour M. Tumbulto, son élaboration sera participative et prendra en compte les acteurs du bassin. « Il s’agira en gros d’améliorer la gestion des ressources en eau », a-t-il conclu.
En rappel, le Bassin de la Volta est partagé part six pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Togo.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 30 juin 2017 à 14:26, par Alexio En réponse à : Gestion des fleuves transfrontaliers : Les Pays du Bassin de la Volta veulent se doter d’une charte
On ne peut pas vivre en manque d eau potable. Alors on la source des rivieres chez nous. L Ethiopie est entrain d exploiter le Nil pour produire de l electricite en construisant un barrage sans pour autant supprimer son cours sur l Egypte et les autres pays concernes. Une question de bonne gestion entre pays.
2. Le 2 avril 2020 à 07:44, par N INNOCENT MEDA En réponse à : Gestion des fleuves transfrontaliers : Les Pays du Bassin de la Volta veulent se doter d’une charte
Esposé sur l’homme et la gestion des ressources en eau