Retour au format normal
lefaso.net

Cyclisme : Mathias Sorgho, champion 2017

LEFASO.NET | Par Jacques Théodore Balima
lundi 26 juin 2017.

 

Sorgho Mathias est le champion national 2017 de cyclisme. Il a devancé les 66 coureurs des 17 clubs qui ont pris part au championnat national « A » couru le samedi 24 juin 2017 sur le Boulevard Charles De Gaulle. Il succède à Rasmané Ouédraogo actuellement basé aux Etats-Unis. L’édition 2017 a été sponsorisée par l’ONG WaterAid.

Soixante six coureurs pour une place. Sur le Boulevard Charles De Gaulle, ils étaient issus de 17 clubs de Ouagadougou, Koudougou et de Bobo-Dioulasso, à prendre le départ. Après un circuit à l’intérieur de Ouagadougou, le peloton a pris la direction de Kombissiri, environ 45 kilomètres au sud de Ouagadougou.

Accompagnés des directeurs techniques de leurs clubs et autres techniciens du cyclisme, ils ont parcouru les 161,100 km en 4 heures 7 minutes soit une vitesse moyenne de 39,769 km/h. Tous les grands noms du cyclisme du moment étaient là. Mathias Sorgho, Abdoul Aziz Nikiéma, Salif Yerbanga et tous les autres. Le peloton est allé vite. Les débutants ont eu du mal à suivre le rythme. Plusieurs abandons sont enregistrés.

Du retour de Kombissiri, 30 cyclistes avaient quitté les autres. Mais Mathias et ses coéquipiers de l’AJCK (Association des jeunes cyclistes de Koudougou) ont attendu ce moment pour se mettre en scelle. L’équipe de l’USFA tenait également sa place ainsi que celle de l’ASFA. Les tentatives étaient tout de suite neutralisées.

Après six tours bouclés à l’intérieur de Ouagadougou, le groupe est scindé en deux. Quatre hommes dont Mathias Sorgho parviennent à s’échapper. A ce moment, il comprend que sa chance est jouable. « Quand on a abordé le circuit, je me sentais toujours bien donc, j’ai compris que je pouvais jouer la gagne dans une échappée. Et avec l’aide des coéquipiers j’ai pu me glisser dans l’échappée de quatre personnes et le sprint m’a donné la victoire », a-t-il expliqué.

A l’arrivée finale, les échappés lancent le sprint. Mais Mathias Sorgho parvient à se jouer de tous ses adversaires et les devance sur la ligne d’arrivée. Les tonnerres d’applaudissements accompagnent son exploit. « Une belle course parce que la vitesse moyenne n’était pas mauvaise », lance-t-il aux journalistes. A sa suite, le patron des Sports et des loisirs, Taïrou Bangré est satisfait de la course. « Malgré la pluie, les gens sont sortis. En plus de cela, c’a roulé très fort. Nous avons vu une véritable course où l’étudiant Mathias a montré qu’il était le plus fort de la course. Nous sommes très heureux et félicitons la fédération qui est dynamique », a-t-il reconnu.

« Mission accomplie »

L’organisation de cette course est un pari tenu pour la nouvelle équipe fédérale. « C’est mission accomplie pour nous car depuis plusieurs semaines nous sommes à pied d’œuvre pour préparer cette compétition. Nous avons pour cela imploré les mannes de ce pays pour que tout se passe bien. Nous avons assisté à des championnats qui se sont achevés en queue de poisson et moi, en tant que président, je ne peux qu’être satisfait quand le championnat se termine bien et que tout le monde se porte bien », s’est félicité le président de la Fédération burkinabè de cyclisme.

WaterAid, désormais partenaire du cyclisme

Si le championnat national a connu une telle réussite, c’est en partie dû à la contribution de l’ONG WaterAid qui entretient désormais des relations de partenariat avec le monde de la Petite Reine burkinabè. Sponsor du maillot du dernier de l’étape au Tour du Faso, l’ONG organise chaque année la course « Perisan » en vue de promouvoir l’hygiène et l’assainissement en milieu non loti. Elle vient d’accorder une autre compétition, le Championnat national « A » du cyclisme. « Le plus important n’est pas ce que nous donnons comme appui financier mais ce que nous passons comme message, communication pour le changement de comportement en matière d’hygiène et d’accès à l’eau potable. Nous montrons ici que le problème de l’hygiène et de l’assainissement n’est pas une question uniquement de l’Etat mais que chacun est responsable de sa propre hygiène et assainissement », a expliqué Célestin Pouya, directeur des politiques et campagnes de WaterAid.

Au cours de la course, une cinquantaine d’étudiants en médecine ont sensibilisé les populations sur l’hygiène et l’assainissement. Sur le Boulevard Charles De Gaulle, une démonstration de la technique de lavage des mains a été faite au profit du public. Un ensemble d’activités qui ont permis à WaterAid de passer son message. « Nous pouvons dire que le message a plus que passé. Quand nous voyons depuis ce matin les messages véhiculés par les banderoles et les animateurs qui sont conscients de la problématique de l’eau et de l’assainissement qui font passer des messages comme il se doit. Quand on voit une cinquantaine d’étudiants qui étaient au sein de la population pour une meilleure prise en charge de l’hygiène par eux-mêmes. On peut dire que le message a plus que passé », a-t-il conclu.

Jacques Theodore Balima
Lefaso.net