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Force G5 sahel : Washington et Paris s’accordent au conseil de sécurité des Nations Unies

mercredi 21 juin 2017.

 

Le conseil de sécurité des Nations Unies doit se prononcer, ce mercredi 21 juin 2017, sur le projet de mise en place de la force anti-djihadiste ouest africaine le G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Burkina Faso). Apres un premier texte qui a fait l’objet de la menace du veto de Washington, le présent document devrait recueillir l’unanimité du Conseil de sécurité.

Le 6 février dernier, lors du sommet de Bamako, les Chefs d’Etats de l’Afrique de l’ouest avaient décidé de la création d’une force ayant pour mandat de lutter contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et l’immigration irrégulière. Cette force prévoit le déploiement de 5 000 à 10 000 hommes.

Porté par la France, le premier texte prévoyait une autorisation du conseil de sécurité des Nations unies à « utiliser tous les moyens nécessaires » pour « combattre le terrorisme, le trafic de drogue et le trafic de personnes ». Cette autorisation était la base légale de la force. Les Etats Unies menaçaient d’opposer leur droit de veto, jugeant ce projet imprécis et qu’une simple déclaration en lieu et place d’une résolution suffisait et également il pourrait "crée un dangereux précédent" en autorisant l’usage de la force pour une large palette d’activités.

En réalité

Cette force coutera environ 400 millions d’euro et L’Union Européenne (UE) s’était déjà engagée à apporter 50 millions. Le reste devait être apporté par les membres du G5, et les partenaires internationaux. En réalité Washington ne veut pas mettre la main dans la poche pour cette opération et imposent à l’ONU de faire des économies à hauteur d’un milliard de dollars sur les opérations de maintien de la paix.

Pour le projet de résolution présenté ce mercredi 21 à 14h GMT, le secrétaire général de l’ONU devra rendre compte des « défis rencontrés et de possibles mesures à prendre en considération ». Aussi, ce nouveau projet ne prévoit pas au conseil de faire des recommandations ou de recourir à des mesures militaires ou non militaires « pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales ».

L’autorisation du conseil de sécurité semble acquise pour ce nouveau texte, car le porte-parole des Etats-Unis à l’ONU a montré la satisfaction de son pays d’être parvenu à un accord avec les français. François Delattre, ambassadeur français aux Nations unies a, quant à lui, salué ce texte comme un symbole d’union et de fermeté du conseil de sécurité face au terrorisme dans le Sahel.
Bamako, l’épicentre de la force

Les chefs d’Etat du G5 souhaitent la mise en place de la force le plutôt possible afin de lancer les premières opérations avant la fin de l’année 2017. Selon Jeune Afrique, le général malien Didier Dacko a été nommé le 7 juin commandant en chef de la force conjointe du G5 Sahel. Le futur quartier général sera installé à Bamako.

Youmali Koanari
Lefaso.net
Source : Jeune Afrique



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