Projet de nouveau code électoral : L’ UPC France dénonce une volonté sournoise de manipulation des prochains votesCeci est une déclaration du bureau fédéral de l’UPC en France
mardi 20 juin 2017.Décidemment tout porte à croire que l’année 2020 commence à hanter le pouvoir en place alors même que son mandat n’en est qu’à mi-parcours, que les promesses faites aux Burkinabè sont loin d’être tenues et pire, que le mécontentement du peuple est grandissant ! Il y a, d’un point de vue pragmatique et éthique, une inconséquence manifeste dans cette initiative de projet de code électoral. • Inconséquence pragmatique, parce qu’il est difficile de comprendre comment l’on peut préparer les semences d’une saison prochaine des pluies alors même que l’on n’a pas fini de labourer son champ ? Qu’à cela ne tienne, le pouvoir est obsédé par le renouvellement de son mandat !! Ce projet de nouveau code électoral élaboré sans concertation démocratique est une preuve incontestable de cette stratégie de conservation à tout prix du pouvoir en dépit des résultats médiocres et inquiétants de la politique économique mise œuvre depuis la prise en main des commandes de notre pays. Quel mépris ! Alors même qu’une nouvelle constitution est en cours d’amendement et donc non encore adoptée, voilà que l’on nous concocte un nouveau projet électoral qui n’a aucune assise légale dans la mesure où ce code électoral doit logiquement trouver son fondement dans la prochaine constitution en préparation. Autrement dit, le code électoral ne peut être une création ex nihilo. Dans le code électoral proposé par La transition, la CENI est au cœur du processus électoral. Son rôle est défini par environ 33 articles, du niveau national jusqu’aux arrondissements. Rien n’empêche d’apporter un petit toilettage utile à ce texte. Dès lors quelle est l’urgence qui impose de préparer un nouveau code électoral avant l’adoption de la Nous, Fédération UPC de France, pensons que ces manœuvres relèvent d’une volonté sournoise de manipulation des prochains votes et en particulier du vote des Burkinabè de l’étranger dont nous sommes partie intégrante. Sinon pourquoi remettre en cause le rôle de la CENI dont personne ne conteste fondamentalement le fonctionnement en tant qu’autorité indépendante pour en recréer une autre du même statut, si ce n’est pour la concevoir en vue de servir des intérêts particuliers. Nous condamnons très fermement cette remise en cause du rôle de la CENI qui constitue pour nous une négation méprisante des acquis d’une disposition essentielle de la démocratie dans notre pays. D’autant plus que dans le code électoral en vigueur, dont la CENI est le garant, le vote des Burkinabè de l’étranger était définitivement acté pour les échéances électorales de 2020. Ce nouveau projet de code électoral, dans sa disposition qui prévoit une mise en place progressive du vote des burkinabè de l’étranger, constitue un recul inadmissible que nous ne saurons tolérer dans la mesure où il porte les germes d’une discrimination, masquée par l’idée d’une mise en place progressive du vote des Burkinabè de l’étranger. Du reste, nous ne sommes pas dupes de la fumisterie de cette idée de progressivité du vote des Burkinabè de l’étranger dont le pouvoir tente de justifier la rationalité par le biais de données chiffrées annexées au document principal du projet. Ces documents annexés n’ont aucun fondement ni aucune justification dans la mesure où rien ne permet de savoir comment les données exposées ont été constituées ? Quelles sont les règles qui ont présidé à la détermination et à la répartition du nombre de députés par région ? Quelle est la source de ces données ? L’ensemble du projet semble être le fruit d’une démarche précipitée et fortement improvisée. Face à cette improvisation et à ce qui ressemble bien à des velléités de manipulations, qui n’ont d’autres finalités que d’assurer à un camp déterminé une victoire certaine, et donc la conservation coûte que coûte du pouvoir, nous mettons en garde le pouvoir contre les risques de pousser le peuple une fois de plus dans la rue. Ceux qui nous gouvernent aujourd’hui feraient mieux de ne pas fouler au pied ce qui leur a permis de se hisser au sommet de l’état. • Ils ont participé à la lutte pour la suppression de l’article 37… ; Nous enjoignons notre gouvernement à œuvrer pour consolider la CENI et toutes les dispositions permettant d’assurer la transparence et la conformité démocratique de toutes les élections à venir, à assurer l’inclusion de tous nos compatriotes dans les processus électoraux, notamment les Burkinabè de l’étranger, plutôt qu’à perdre son énergie dans l’élaboration d’un projet de code électoral qui n’a aucune assise constitutionnelle. Le bureau fédéral UPC France |
Vos commentaires
1. Le 20 juin 2017 à 16:28, par 2 1 En réponse à : Projet de nouveau code électoral : L’ UPC France dénonce une volonté sournoise de manipulation des prochains votes
Donc UPC France est un electron libre ?
Sinon l’unicité d’un parti structuré implique que les composantes extérieures manifestent leur idée auprès de la structure centrale qui elle, l’érige en tribune après. Là vous écrivez et mettez UPC France. Qu’en pense le parti ? ça fait tâche messieurs !!!
Le 21 juin 2017 à 08:33, par Mathias En réponse à : Projet de nouveau code électoral : L’ UPC France dénonce une volonté sournoise de manipulation des prochains votes
Toi tu ne comprends rien du tout en politique. Qui te dit que le texte n’a pas d’abord été validé par la « structure centrale » de l’UPC avant sa publication. Tu ne comprends rien du tout dans la tactique politique parce que tu crois que toutes les organisations politiques doivent fonctionner de la même façon, de manière centralisée. Pauvre de toi !
2. Le 21 juin 2017 à 09:31, par KOTIGUI En réponse à : Projet de nouveau code électoral : L’ UPC France dénonce une volonté sournoise de manipulation des prochains votes
Vous ne pouvez pas vous aligner sur les déclaration de votre chef ? Décidemment, l’UPC est un parti de pagailleurs qui adorent polimiquer de façon stérile