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5ème édition des Doctoriales de 2iE : La recherche et l’innovation au service du développement

LEFASO.NET | Marcus Kouaman
dimanche 18 juin 2017.

 

L’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE), a organisé les 13 et 14 juin 2017, à Ouagadougou, les Doctoriales 2017. Cette 5ème édition qui a connu la participation d’éminents chercheurs et des doctorants d’au moins sept pays, a sacré le doctorant Boukary Sawadogo, prix du public et prix d’excellence « Recherche-innovation ».

« Science, innovation et entreprenariat pour le développement ». C’est sous ce thème que l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) a abrité les Doctoriales 2017 les 13 et 14 juin 2017. Cadre de rencontres et d’échanges entre doctorants, étudiants, enseignants, chercheurs et éminents professeurs d’ici et d’ailleurs, cette 5ème édition a connu la participation des doctorants de sept pays d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est (Burkina, Benin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Nigeria, Sénégal, Tanzanie). Une occasion donc, de présenter leurs travaux, avoir des contributions pertinentes, dans le souci d’améliorer ces travaux de recherche doctorale. Au menu de ces 48h, une trentaine de communications orales, une conférence inaugurale, des conférences thématiques.

Boukary Sawadogo le « super » doctorant

Boukary Sawadogo le double laureat des Docotriales 2017

Et comme à chaque édition, un jury décerne trois prix d’excellence « Recherche-innovation », aux meilleures communications, le public en donne un et le premier du concours « Ma thèse en 180 secondes », est également primé. Dans cette dernière catégorie, c’est Yossa Leatitia Ndjientcheu, étudiante à 2iE qui a le plus convaincu le public avec son charbon actif pour rendre l’eau potable. Respectivement, le troisième et le second prix de l’excellence sont revenus à Koslengar Mougabé et à Cheick Oumar Zouré. Le prix du public ainsi que le premier prix d’excellence « Recherche-innovation », est revenu à Boukary Sawadogo qui a su convaincre un public bien averti et un jury à la pointe. Ingénieur de recherche à 2iE et doctorant en 2ème année, la thèse présentée qui lui a valu ces lauriers porte sur le traitement des eaux usées de brasseries par des procédés membranaires sous climat sahélien.

Pour lui, les brasseries produisent des quantités importantes d’eau usée, qui arrivent au niveau d’une station de traitement. A la sortie de cette station de traitement, les eaux sont destinées à être réutilisées en agriculture. Du fait de la présence de certains polluants, le traitement n’arrive pas à éliminer les impuretés. Utilisé en agriculture, cela dégrade les sols et amène les paysans à abandonner les périmètres maraichers.
« Nous avons voulu mettre en évidence des technologies dont les performances sont éprouvées, mais dont peu de données existent dans les conditions climatiques qui sont les nôtres, c’est-à-dire dans les conditions climatiques sahéliennes », a-t-il indiqué. Ravi d’être lauréat de ce prix, il est conscient que c’est une invite à mieux faire pour plus de résultats qui peuvent servir à la communauté scientifique, mais surtout soulager la population.

Le Pr Harouna Karambiri Directeur de l’Ecole doctorale de 2iE

Pour le Pr Harouna Karambiri, Directeur de l’Ecole doctorale de 2iE, c’est sous une note de satisfaction que se referment les Doctorales 2017. Surtout que cette 5e édition sonne comme celle de la maturité, non seulement du point de vue de l’organisation gérée par les doctorants eux-mêmes, mais aussi de la qualité des communications. « Au vu des présentations qui ont été faites, on peut dire que nous avons une recherche de pointe en Afrique qui est valorisante. Cela est important parce qu’il faut donner un cadre d’expression à ces jeunes-là, pour montrer ce qu’ils font, ce qu’ils savent faire », a-t-il confié. Il a bon espoir que dans les éditions à venir, d’autres partenaires s’adjoindront à la Banque mondiale et à la Coopération Suisse.

Ce qui permettra au comité d’organisation d’élargir cette plateforme au maximum de doctorants du continent africain et des autres continents pour un partage d’expériences plus enrichissant.

Marcus Kouaman
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 19 juin 2017 à 07:05, par NPN En réponse à : 5ème édition des Doctoriales de 2iE : La recherche et l’innovation au service du développement

    Félicitation grand frère, ça ne m’étonne pas de toi. C’est la famille V two qui gagne !!! bon usage

  • Le 19 juin 2017 à 08:51, par un ancien de 2ie En réponse à : 5ème édition des Doctoriales de 2iE : La recherche et l’innovation au service du développement

    Bon vent au futurs docteurs.
    l’Afrique a besoin de vous.

  • Le 19 juin 2017 à 09:31, par Hussein En réponse à : 5ème édition des Doctoriales de 2iE : La recherche et l’innovation au service du développement

    « Au vu des présentations qui ont été faites, on peut dire que nous avons une recherche de pointe en Afrique qui est valorisante. Cela est important parce qu’il faut donner un cadre d’expression à ces jeunes-là, pour montrer ce qu’ils font, ce qu’ils savent faire ».

    Mais nous ne voyons pas les résultats, moins encore nous pouvons les sentir ! Vous voulez amuser qui ? Déjà rien ne peut surpasser le fait de se ridiculiser avec ce grand tamtam pour vos doctorands ! Il y a toujours les charettes et charues à traction asine (càd les moteurs sont les ânes) aus pays, il n’y a même pas suffisamment d’eau potable pour la ville de Ouagadougou, n’en parlons pas de l’electricité qui se coupe à tout moment et tout le territoire national qui se transforme en une poubelle de sachets plastiques, etc... Et vous parler d’avoir une recherche de pointe valorisante, vous voulez amuser le monde ouai ! Nous voulons seulement des solutions triviales, simples, élémentaires mais efficaces. Bien sûr c’est difficile, mais pas impossible !

  • Le 19 juin 2017 à 21:22, par Bertrand Bancé En réponse à : 5ème édition des Doctoriales de 2iE : La recherche et l’innovation au service du développement

    Cher koro Yamyélé,
    Tu sembles être réfractaire à la critique alors que tu critiques à tout va.
    En ce qui me concerne, j’estime que le Burkina a un grand chemin à franchir.
    Dans tous les domaines, bien souvent il suffit de copier ce qui existe déjà mais nous n’en sommes pas capables par manque d’organisation, de vision et de détermination. Où se trouvent les classes préparatoires aux grandes écoles , les grandes écoles d’ingénieur comme Supélec, ENIAC, ENSERB, Suptélécom, écoles d’architectures, de mines, de ponts et chaussées, de commerce, de mécanique, de chimie,... ?
    Au Burkina, tu ne peux même pas recevoir du courrier chez toi parce que nous sommes paresseux et désorganisés. Pas de rues, pas de trottoir, pas d’égouts, pas de bibliothèques,pas de service publique, misère à ciel ouvert...
    STP Modéraetur, laisses passer