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Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

LEFASO.NET | Par Jude Kiénou (stagiaire)
jeudi 15 juin 2017.

 

L’élève commissaire de police Mohamado Bikienga, ce mercredi 14 juin 2017, a soutenu son mémoire de fin de cycle dont le thème est : « Groupes d’autodéfenses et forces de sécurité : Collaboration ou rivalité ». Le président du jury Rasmané Ouangrawa, conseiller technique au ministère de la sécurité était accompagné du commissaire central de police, Cébastien Sawadogo et du directeur de mémoire, le commissaire principal de police, Alain serge Kaboré.

Pour être jugé digne du diplôme de l’académie de police, chaque élève commissaire doit rédiger un mémoire de fin de cycle tout en se prêtant à l’exercice de la soutenance publique. L’élève commissaire Mohamado Bikienga n’a pas dérogé à la règle. Le mercredi 14 juin 2017 en effet, ce dernier a honoré la tradition en soutenant son mémoire de fin de cycle sous la direction d’Alain Serge Kaboré.

Les Koglwéogo existaient déjà depuis les années 2000, dans le Yatenga, a rappelé l’élève commissaire. Mais, depuis 2014 on a remarqué la multiplication de ce groupe à travers le pays. Les causes principales qui expliquent leurs apparitions sont : l’incapacité des instituions étatiques à juguler la recrudescence de l’insécurité et la perte de la confiance de la population dans les forces de l’ordre. « 126 départements ont une faible couverture sécuritaire » a-t-il précisé.

Les zones étudiées par Mohamado Bikienga sont celles où ces groupes d’autodéfenses sont en activité à savoir les régions du nord (berceau du groupe), du centre- nord, de l’est et du centre-sud.

« Les Koglwéogo ont de la légitimité populaire »

A l’issue de ses enquêtes, l’élève commissaire a affirmé que les Koglwéogo remplissent favorablement le vide sécuritaire laissé par l’Etat. « Les Koglwéogo ont de la légitimité populaire » a-t-il dit.

A son avis, la dissolution des Koglwéogo va faire empirer le climat social. Il a laissé entendre que : « Lorsqu’on parle de la dissolution des Koglwéogo à Boulsa, vous êtes le premier ennemi de la population ». Il faut « Privilégier la communication et la sensibilisation auprès de ces acteurs », a-t-il ajouté.

Toujours selon Mohamado Bikienga, une police efficace est une police mieux renseignée. Et compte tenu de la légitimité de ces groupes d’autodéfenses, une cohabitation s’impose.

De plus, il a remarqué que cette rivalité entre forces de l’ordre et Koglwéogo est en train de s’effriter car une collaboration commence à s’installer, surtout à Kombissiri. Pour la sécurité du territoire national, Mohamado Bikienga a suggéré de restaurer l’autorité de l’Etat et d’encadrer les Koglwéogo.

« C’est un thème révélateur, vous avez osé parce qu’il n’y a pas la matière »

Le président du jury a félicité le soutenant pour le choix du thème car il est d’actualité. Aussi, il a salué son courage car : « C’est un thème révélateur, vous avez osé parce qu’il y a pas la matière » lui a-t-il dit. La présentation du document a été jugée bonne. Néanmoins, Cébastien Sawadogo a déploré les fautes. Il a exhorté le soutenant à relativiser ses affirmations et à citer ses sources.

De plus, Rasmané Ouangrawa s’est attardé sur la question de l’amende des Koglwéogo située entre 150.000 et 450.000FCFA qui d’ailleurs n’a pas été bien approfondie par Mohamado Bikienga car : « L’essentiel on concourt tous pour la sécurité du pays mais si l’intervention doit créer plus d’insécurité, là il faut s’interroger » a laissé entendre le président du jury.

A l’issue de ces critiques, la note de 16 sur 20 a été attribuée à Mohamado Bikienga. Rasmané Ouangrawa a affirmé à l’élève commissaire que ce document sera un levier pour ses cadets.

Jude Kiénou (stagiaire)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 15 juin 2017 à 18:38, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    Merci pour l’audace du thème. Merci pour l’audace de vos conclusions. Les Koglweogo sont de la legitime defense face à un vide regalien. La vie, ça se vit une seule fois et la Loi n’a jamais resuscité une victime de braquage. Dieu seuel sait combien de policiers ont payé de leur vie cette prevalence du grand banditisme. Si j’avais été au courant de votre thème, je vous aurais apporté mon soutien et aucun du jury n’allait vous accuser de ne pas citer vos sources. Bien plus la rigueur et la pertinence en etendue et en profondeur vous aurait valu entre 17,5 - 18,5 sur 20. N’empêche c’est dejà bien et audacieux : il faut apprendre à innover ; la roue, c’est pas Dieu qui l’a inventé pour l’homme. C’est l’homme, face aux necessités.
    " Dieu est mon oncle, la Terre entière est donc la propriété de mon oncle "

  • Le 15 juin 2017 à 19:39, par chapité En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    Dans un état de droit, la sécurité publique ne saurait être confiée à une milice quelle qu’elle soit elle est une prérogative régalienne de l’Etat. A l’ouest les Dozos existent depuis bien avant cette création hybride et il n’y a jamais eu de conflit ; sachons raison garder pour ne pas créer une crise identitaire source de beaucoup de conflits dans le monde.
    Ce groupe n’est qu’un instrument politique qui disparaîtra avec ses géniteurs ; alors il faut arrêter de bassiner les gens sur votre incapacité à protéger la population.
    Il est temps qu’une loi soit prise pour autoriser le port de toutes les armes de défense par les citoyens, comme aux Etats Unis, car votre milice se pavane avec des armes sans aucune autorisation de port d’armes et il n’y a pas de réaction ; pas de deux poids deux mesures.

  • Le 15 juin 2017 à 23:43, par la machine En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    merci pour l’audiance si on dissou autodefense les grand bantisme serons multiplus au burkina faso sans doute

  • Le 16 juin 2017 à 06:21, par SAE En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    Mes vives félicitations, l’Impétrant !
    Bon vent !

  • Le 16 juin 2017 à 07:47, par MADOU En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    Toutes dérives (sévices, séquestrations) de koglwéogos doivent être sanctionnées conformément aux lois de la république. Les Koglwéogos doivent poursuivre leur collaboration avec les forces de sécurité (police, gendarmerie) à qui ils doivent remettre les voleurs et bandits qu’ils appréhendent. De nombreux Koglwéogos ont compris ces principes républicains que le ministre de la sécurité Simon Compaoré ne cesse de leur inculquer. Grâce aux initiatives locales de sécurité par des citoyens, notamment à travers les Koglwéogos,les vols et attaques armées ont sensiblement diminué dans les villes et villages du Burkina ainsi que sur les axes routiers particulièrement en 2017. Les populations doivent être vigilantes face aux manœuvres politiciennes d’adversité que fomentent certains politiciens pour nuire aux actions de progrès que le ministre de la sécurité est en train de mener. On se rappelle cette crise instrumentalisée que des politiciens sous-marins avaient voulu provoquer dans la région ouest du Burkina en imposant des Koglwéogos qu’ils voulaient opposer aux chasseurs dozos.Le ministre de la sécurité a pu vite désamorcer cette crise artificielle. Les incidents survenus en mai 2017 dans la province du Sanguié(Tialgo) au moment où le ministre de la sécurité était en tournée dans la région, pourrait être encore une situation de crise provoquée par ces politiciens masqués, qui cherchent vaille que vaille à nuire au ministre de la sécurité et aux koglwéogos. L’objectif de ces politiciens avides de pouvoir, c’est de combattre le ministre de la sécurité pour espérer l’empêcher de réussir la sécurisation du pays, et ensuite progresser dans leur plan diabolique de déstabilisation du président Roch Marc Christian Kaboré.Les populations doivent comprendre ces intrigues pour éviter de tomber dans les pièges de ces égoïstes qui sont prêts à multiplier des crises dans le pays au détriment des citoyens, juste pour atteindre leurs objectifs sataniques. Courage donc au ministre d’Etat en charge de la sécurité Simon Compaoré, pour ses efforts visibles de sécurisation du pays, même si cela ne plait pas aux jaloux qui cherchent à saper ces succès par des crises instrumentalisées. Les gens savent de plus en plus les méthodes subversives et anarchistes de ces pêcheurs en eau trouble et sont très irrités contre eux. S’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments, la colère populaire pourrait brutalement se retourner contre eux. Tous ceux qui veulent être présidents au Burkina, doivent passer par les urnes s’ils sont convaincus de leur popularité supposée.

  • Le 16 juin 2017 à 08:46, par un auto-interviewé En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    A mon avis, les conclusions de cette soutenance sont partielles, pourquoi ? parce qu’il manque l’exploration d’une zone-témoin pour recueillir des opinions variées, comme par exemple à l’ouest ou à Tialgo (Sanguié).
    Ainsi, il a enquêté dans des zones uniquement favorables à ces milices de Simon. Il est allé là où il voulait entendre dire ses vérités à lui. Voila la problématique.
    C’est déplorable que des FDS se fassent hara kiri à eux-mêmes au lieu de revendiquer des conditions idoines de travail.

  • Le 16 juin 2017 à 08:56, par LE SAGE A PARLE En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    Voici un flic courageux et ami de la vérité. Il sait lire la situation actuelle du pays. Les Kogleweogos, bien que désavoués par beaucoup, constituent pourtant la solution miracle qui a freiné l’expansion du grand banditisme surtout dans les campagnes. Face à une justice pourrie, incapable, et corrompue jusqu’à la moelle, les brigands et bandits de grand chemin faisaient leur loi et spoliaient paisiblement les honnêtes citoyens, les tuant froidement au vu et au su des forces de sécurité impuissantes et puériles. Et comme le Bon DIEU ne dort jamais, Il a inspiré l’idée géniale des Koglewéogos pour la libération de son peuple. Merci encore Commissaire BIKIENGA pour ta clairvoyance ; et gare, gare, gare à celui qui oserait vouloir supprimer les Koglewéogos, celui-là sera l’ennemi non pas du peuple, mais de DIEU.

  • Le 16 juin 2017 à 08:57, par AS En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    Même la police reconnaît la nécessité des Koglwéogo.
    Cela s’appelle de l’honnêteté intellectuelle, et c’est sur cette base que des perspectives peuvent s’envisager pour la sécurité des populations.
    Félicitations et bon vent !

  • Le 16 juin 2017 à 09:15, par degeon89 En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    voilà ce qui est bien dit , un commissaire non orgueilleux , qui voit plutôt l’intérêt d’une bonne collaboration pour le bien être de la population, félicitation à vous !

  • Le 16 juin 2017 à 11:44, par nabakiba En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    Félicitations votre thème est d’actualité et incontournable
    quelque soit le régime qui viendra aura du mal à supprimer le KLWG au BF.
    IL faut que les gens sachent que c’est un courant idéologique qui est né tout comme le terrorisme.
    Personne ne pourra mettre fin au terrorisme moderne car c’est ça aussi l’évolution de l’humanité.

  • Le 16 juin 2017 à 12:26, par Mano En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    Les cas de collaboration sont plutôt ressentis à Kombissiri selon l’ impetrant . A revoir donc ! Merci

  • Le 16 juin 2017 à 12:39, par warzat En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    Si dans notre pays, on travaillait scientifiquement, le monde de la sécurité et même les hommes politiques devraient s’accaparer de ce document et de l’étudiant commissaire, l’améliorer si possible et en profiter au maximum pour le bien de tous. Se cantonner aux principes du droit, mal copié sur la manière de faire des européens ne marche pas chez les africains parce que nos n’avons pas la même sociologie. Ceux qui s’en sortent, sont ceux qui s’adaptent à notre contexte, en sauvegardant nos principes culturelles. Il est indéniable que depuis que les koglwéogos sont là, on n’entend plus parler au quotidien des coupeurs de route, de vols d’animaux dans les villages. Profitons donc du mémoire de ce frère policier.

  • Le 16 juin 2017 à 13:34, par Tamoussi Gnoumou En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    Moi j’ aimerais savoir comment il en est arrive au choix des regions et des interviewes ? On dirait que cete etude etait teleguidee depuis longtemps. Et si les kolgweogo existaient depuis 2000 et on en parlait a peine, comment expliquez- vous ceytte explosion en 2014 ? Quel lien faites- vous avec la situation nationale en 2014 ? ( Elections explosives a venir, opposition entre Senaytistes-Modificatistes de l’ art.37 et CFPOP/Societe civile,, creation d’ un nouveau partie dirigee par ceux qui ont dine avec le diable, etc. Aller interviewer des gens n’ importe ou a la va tasseoir ne constitue pas une etude scientifique. C’est une etude d’ opinion. Ce document n’ aporte rien comme lumiere au debat. Parti pri flagrant. Ce flic est un grand ennemi des flics. Il a ecrit son machin pour plaire aux gens. Ce n’est as comme ccela qu’ on fait la recherche. pas de rigueur du tout.

  • Le 16 juin 2017 à 15:51, par Un Burkinabe de la diaspora En réponse à : Soutenance à l’académie de police : Mohamado Bikienga prône la collaboration entre forces de sécurité et Koglwéogo

    Il aurait fallu que l’impétrant montre une carte du Burkina avec les zones ou les kogloweogo et les dozzos sont présents. L’objectif de cette 1ère carte serait de montrer la couverture du territoire national par ces forces d’auto-defense en comparaison avec les FDS. Ensuite qu’il montre une autre carte avec les statistiques des crimes au niveau national "Avant" et "Après" l’existence des kogloweogo. Aussi une autre carte devrait montrer les nombres de bavures par rapport aux nombre d’appréhension des criminels. L’objectif des 2e et 3e carte serait de traiter de la qualité du travail des kogloweogo et des dozzos en comparaison avec les FDS. Finalement il devrait traiter de la problématique de la cohabitation des 2 types de forces de sécurité. Est ce qu’il faut toujours maintenir des gendarmeries et commissariats de police dans les régions où les kogloweogo existent ? Devrons nous garder seulement un strict minimum de policiers et gendarmes dans les zones ou les kogloweogo se pavanent et envoyer le surplus de policiers et gendarmes dans les zones ou les kogloweogo n’y sont pas ?. Enfin il fallait se poser la question suivante : est ce qu’il ya plus de sécurité dans les zones ou les kogloweogo et dozzo existent comparées aux zones ou les dozzos occupent ? ou dans les zones ou il ya un nombre conséquent de FDS ? Enfin il fallait donner le nombre idéal de FDS qu’il faut pour rendre le standard en sécurité. Finallement il fallait parler du nombre de kogloweogo ; combien sont ils ? Quel est le nombre de congloweogo nécessaires car leur nombre pourrait proliférer pour creer un autre problème.