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Alain Traoré à propos du match Burkina # Angola : « Si tout le monde est en forme le jour du match et qu’on arrive à imposer notre football, nous serons injouables »

LEFASO.NET | Jacques Theodore BALIMA
jeudi 8 juin 2017.

 

Il n’est plus à présenter aux Burkinabè. Depuis 2006, il est de tous les combats des Etalons. Lui, c’est Alain Sibiri Traoré. Natif de Bobo-Dioulasso, il est aujourd’hui l’une des pièces-maîtresses de l’équipe nationale. Avec ses coéquipiers, ils affrontent, le samedi 10 juin 2017 sous le coup de 18heures, les Palancas Negras de l’Angola lors de la première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Cameroun 2019. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, il parle des chances des Etalons à ce match. Sans détour, il affirme sa conviction de voir son équipe repartir avec les trois points du match. Lisez !

Lefaso.net : Les Etalons affrontent l’Angola pour la première journée des éliminatoires de la CAN 2019. Comment vois-tu ce match ?

Alain Traoré : L’Angola fait partie des équipes les plus en forme du continent. Nous aussi venons de finir une campagne africaine très enrichissante. Il nous revient donc de savoir gérer la pression qu’on aura sur les épaules. Je pense qu’on fera tout pour rester sur notre lancée de la Coupe d’Afrique. C’est-à-dire ne pas perdre. On a joué toute une compétition sans perdre et pour cela on était l’une des belles équipes de cette compétition. On va donc continuer de jouer notre football, aller de l’avant et marquer des buts. C’est ce qu’il faudra faire samedi et si tout va bien, nous allons gagner.

As-tu une idée sur l’équipe angolaise ?

Nous avons déjà une idée sur l’équipe angolaise. Le coach nous a donné des clés USB contenant les différents aspects du jeu angolais. J’ai constaté qu’ils ont des défenseurs de grande taille et bien robustes. Ils sont donc forts dans les duels.
De notre côté, on va essayer de jouer notre football c’est-à-dire le jeu au sol, avec beaucoup de mobilité autour de la balle, ce qui forcément met en difficultés beaucoup de défenses. On ne va donc pas changer notre jeu.
Ce qui est aussi bien, c’est que le coach a fait appel à beaucoup de jeunes de grands talents pour ce regroupement. Je pense que ces jeunes peuvent nous apporter un plus lors du match.

Les Etalons sont privés de certains cadres : Jonathan Pitroipa, Jonathan Zongo et Bakari Koné. Est-ce que l’équipe recomposée est à même de faire face à l’Angola ?

L’équipe actuelle a déjà réalisé beaucoup de prouesses. Comme vous le savez, il est difficile de remplacer des éléments comme Pitroipa, Zongo ou Bako. Ce sont des éléments qui ont une grande expérience du haut niveau. Ils savent jouer au ballon. Mais on n’y peut rien face à leurs états actuels. On a tous vu la gravité de leurs blessures. Les jeunes qui sont là avec nous sont de très grande qualité. Cela n’enlève certes en rien du talent de Pitroipa ou de Bako. On aura besoin de ces garçons. Ils pourront, je pense, réintégrer le groupe quand ils auront totalement récupéré de leurs blessures. Nous allons essayer de combler leurs absences et de gagner pour eux.

Comment se portent-ils actuellement ?

Pitroipa s’est presque remis puisqu’il s’entraine avec nous, seulement qu’il ne pourra pas jouer le samedi. Bako, lui, poursuit sa rééducation et sa mise en condition physique. Ils sont tous actuellement là avec nous sauf Zongo qui est encore souffrant mais récupère de son intervention au genou. Je profite d’ailleurs de votre micro pour lui souhaiter prompt rétablissement. Jonathan Zongo est un garçon gentil, professionnel et je suis sûr qu’il reviendra plus fort.

Tu as la réputation d’être le sauveur des Etalons dans les moments difficiles, peut-on encore compter sur toi pour débloquer les choses ?

Je n’aime pas le mot « sauveur » parce que je ne joue pas seul. C’est l’œuvre de toute une équipe. Souvent la chance de marquer tombe sur moi. Mais je pense que ça peut aussi être Bertrand, Préjuce, Razack ou même Charles. Mais le plus important est de se convaincre que le Burkina va gagner et avec la manière. Pour cela, nous devons tous jouer. C’est avec cette idée que je vais sur le terrain. Cela me permet de donner le meilleur de moi. Parce que si je suis bon, mes coéquipiers le seront aussi et cela nous permettra de gagner.

Quelle pourra être la clé de ce match ?

Il nous faudra pouvoir jouer notre football. On ne va pas se cacher, nous sommes l’une des plus belles équipes du continent. On joue bien au ballon. Donc si tout le monde est en forme le jour du match et qu’on arrive à imposer notre football, nous allons être injouables. Et nous allons gagner le match.

Propos recueillis par Jacques Théodore Balima
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