Nouveau code électoral : Une initiative pire que la modification de l’article 37, selon le Cadre d’Expression DémocratiqueDans cette déclaration, le Cadre d’expression démocratique (CED) estime que « Ce projet du nouveau code électorale, tout comme la loi Cherif sont pires que la modification de l’article 37 et le sénat » Décidément, nous sommes en face de gouvernants qui, contrairement à leurs discours, sont très peu si non pas du tout en phase avec la marche de l’histoire. Habitués des intrigues et manœuvres politiciennes dignes de courtisans de palais ou de ropero si nous étions dans un contexte de showbiz, le triumvirat à la tête de notre pays semble ignorer qu’en fait le pouvoir et la responsabilité de sa gestion sont précisément le rôle qui leur est dévolu depuis la "transmission". Ils se comportent comme des vulgaires contestataires depuis leur accession au pouvoir. Par une logique de confrontation empreint de paranoïa, ces gouvernants agissent à l’aune d’une machiavélique conception du rapport de force sans une véritable volonté ou capacité progressiste pour assurer au peuple du Burkina Faso un bien être. Ainsi tour à tour les magistrats, les enseignants d’Universités, les médecins, les greffiers, et dernièrement les agents du trésor échapperont au lynchage public du seul fait de la fermeté et la constance de leur engagement. En face, le pouvoir par ses relais volontaire ou "naifs" s’adonnent à un démontage systématique de toute lutte coopératrice de sorte à mettre à dos des burkinabés contre d’autres burkinabés, si ce n’est pas la preuve d’une incapacité notoire au moins celle des prémices d’un pouvoir dictatorial insupportant la moindre contestation est établie. Au lieu de tirer les leçons de ces échecs, l’option choisie pour la suite de la gouvernance Roch « la solution » c’est de prendre les devants. Le furtif et mort-né projet de l’encadrement du droit de grève constitue le premier acte de l’option offensive, mais la réaction quasi simultanée du monde du travail et de l’opinion publique a eu raison sur le funeste projet. Aujourd’hui, par un projet de loi tout aussi funeste, c’est le fondement même de notre processus démocratique qui est attaqué : la question électorale. Ces acquis ont sans conteste fait de notre pays une référence en matière d’apprentissage démocratique, mais en fin pour faire de la démocratie, il faut des démocrates ou au moins des gens qui entendent l’être. – Remise en cause du principe d’indépendance et d’autonomie de l’organe chargé de l’organisation des élections au niveau central comme locale
En attendant que les partis politiques ne prennent position et fasse preuve davantage de lucidité et moins de couardise, nous voudrons prendre l’opinion publique, les partenaires techniques et financiers, aux organisations internationales à témoin sur cette démarche et celle d’un gouvernement issue " d’une lutte pour la démocratie ". Le bon sens voudrait que les gouvernants en place tirent leçon du passé afin d’enraciner d’avantage la démocratie au bonheur du peuple Burkinabé. Ouagadougou le 3 juin 2017 Pascal ZAIDA Vos réactions (16) |