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Journée mondiale de l’hygiène menstruelle : Parler pour briser le tabou

LEFASO.NET | Youmali KOANARI
jeudi 1er juin 2017.

 

Le ministère de l’éducation Nationale et de l’alphabétisation en collaboration avec l’Unicef, Water aid et l’ONG Catholic Relief Service, ont tenu le mardi 30 mai 2017 à Dori, la première commémoration de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle au Burkina Faso. L’objectif de cette célébration est de plaider auprès de tous les acteurs sur l’importance de la gestion hygiénique des menstrues en milieu scolaire et communautaire.

Depuis 2014, les Nations Unies célèbrent chaque 28 mai, la journée mondiale de l’hygiène menstruelle. En 2015, l’Unicef Burkina a mené une étude qui a démontré que de nombreuses filles ne savent pas ce que sont les menstrues avant de les avoir. Aussi qu’elles ont des difficultés à les gérer en milieu scolaire à cause du tabou qui entoure cette situation, mais également le cadre n’offre pas de dispositions hygiéniques adéquates.

Dans le but de promouvoir davantage la question de la Gestion Hygiénique des Menstrues (GHM), le Ministère de l’Education Nationale et de l’alphabétisation (MENA) en partenariat avec Water aid, Catholic Relief Service (CRS) et l’UNICEF, ont commémoré ce mardi 30 mai 2017 à Dori la journée mondiale de la GHM. Cette première commémoration au Burkina Faso s’est tenue sous le thème : « Eduquer sur les menstrues change tout ». Elle se veut être un plaidoyer après des acteurs sur l’importance de la GHM en milieu scolaire et communautaire.

Le deuxième adjoint au maire de Dori Boubacar Cissé a laissé entendre qu’eux, acteurs locaux, savent que le développement ne peut se faire sans les femmes et les filles, et se sont alors engagés à soutenir l’adoption des pratiques et attitudes favorables à la GHM.

Dr Anne Vincent dit qu’il faut faire en sorte que la GHM devienne omniprésente à l’école et à la maison pour que les filles puissent vivre sereinement tous les jours du mois

La représentante Résidente de l’Unicef Dr Anne Vincent a confié qu’il faut faire en sorte que la GHM devienne omniprésente à l’école et à la maison pour que les filles puissent vivre sereinement tous les jours du mois. Pour elle, il faut en parler de sorte que les filles ne soient pas gênées. Pour elle, la GHM en milieu scolaire est très importante pour l’Unicef, car les jeunes filles abandonnent souvent l’école pendant leurs menstrues et cela pose un problème pour leur enseignement.
Pour la chargée de mission du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation Judith Nanema représentant le ministre, la ville de Dori a été retenue parce que province du projet pilote de la GHM en milieu scolaire. Pour elle, les menstrues affectent considérablement la participation et la performance des filles à l’école, d’où la nécessité d’agir. Elle a exhorté tous les acteurs de l’enseignement à s’engager pour une bonne GHM dans les écoles. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Youmali Koanari
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