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Dialogue inter-religieux : Le cardinal Philippe OUEDRAOGO a animé une conférence sur la « Médiation et traitement des conflits par les représentants des religions. » à Berlin

mercredi 31 mai 2017.

 

Du 22 au 23 mai 2017, son Éminence le cardinal Philippe OUEDRAOGO a été invité par le Ministère fédéral des Affaires étrangères d’Allemagne pour participer à une grande rencontre à Berlin sur le dialogue interreligieux. Lors de cette rencontre inédite qui a regroupé plus d’une centaine d’illustres personnalités, son Éminence a animé une conférence sur le thème : « Médiation et traitement des conflits par les représentants des religions. » Les participants à la rencontre de Berlin ont traité la question de la « responsabilité des religions à l’égard de la paix. »
Nous vous livrons ici l’intégralité de l’intervention du cardinal Philippe OUEDRAOGO.

INTRODUCTION

Monsieur le Ministre fédéral des affaires étrangères d’Allemagne,
Mesdames et Messieurs les représentants des Gouvernements, des Corps diplomatiques et des institutions internationales,
Mesdames et Messieurs les représentants des différentes religions ici présentes,
Chers participants à cette rencontre de Berlin ;

Je me réjouis d’avoir été invité à participer à cette grande rencontre de dialogue et de partage d’expériences sur une réalité devenue incontournable pour notre monde aujourd’hui, à savoir : le dialogue interreligieux.

A Monsieur le Ministre fédéral des affaires étrangères d’Allemagne, je traduis ma reconnaissance pour l’invitation qui m’a été faite et je lui présente mes vives félicitations pour la tenue d’un tel forum, signe de la préoccupation du gouvernement Allemand pour le rapprochement des peuples et des religions. Les objectifs de cette rencontre sont bien explicites et bien nobles : « instaurer la confiance, trouver des compromis, protéger les plus faibles, fonder la stabilité et promouvoir la paix. » Toute chose que l’Eglise catholique encourage fortement.

Au regard de mon expérience et des thématiques proposées, j’ai choisi de me pencher sur « la médiation et le traitement des conflits par les représentants des religions » en centralisant mon analyse sur l’expérience du dialogue interreligieux vécu au Burkina Faso et sur le rôle combien prépondérant des leaders religieux et coutumiers dans le vécu du rapprochement entre les différentes religions.

Mesdames et Messieurs, chers participants,
Aujourd’hui plus que jamais, nous avons le sentiment très vif que les religions sont appelées, à exprimer en paroles et en actes leurs engagements et leurs responsabilités et à puiser dans le meilleur de leurs traditions pour faire face à la violence et aux guerres fondées sur la religion qui minent la sécurité et la paix de notre humanité en ce XXIème siècle.

En Afrique, comme partout dans le monde, la religion est souvent utilisée, manipulée et travestie, pour servir d’autres causes au prix de tant de violence et de l’établissement du règne de la terreur.

Face à une telle situation, et parce que la religion a pour fondement d’unir les hommes entre eux et de les unir tous à Dieu, la communauté des croyants tout comme leurs leaders sont placés devant leurs responsabilités de faire la démonstration que les religions ne sont pas des facteurs perturbateurs pour la paix, mais qu’elles portent des trésors de sagesse susceptibles de favoriser le « vivre ensemble ».

Le rôle des religions en tant que dispensatrices du sens de la vie, ainsi que des responsables religieux en tant que guides, éclaireurs, rassembleurs et diffuseurs de la bonne parole est plus que jamais crucial dans notre monde déchiré par des vices divers et variés menant à des guerres fratricides où l’Homme tue son semblable en croyant ainsi servir Dieu.

Face à la montée des radicalismes religieux, le dialogue interreligieux pour la paix entre les peuples est plus que jamais d’actualité.
Cette expérience du dialogue interreligieux, comme dans d’autres pays, est bien connue et vécue au Burkina Faso. Situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, ce pays jouit d’une certaine « tradition » de coexistence pacifique entre les différentes religions pratiquées sur son territoire. Cette paix interreligieuse encrée depuis des générations sur le respect entre membres des différentes confessions religieuses et la non-exacerbation de l’identité confessionnelle, constitue un acquis considérable qui fait d’ailleurs de ce pays un « modèle » de vivre-ensemble dans la sous-région.

« Le Burkina Faso constitue une exception de pluralisme religieux et de tolérance au cœur d’une région de plus en plus troublée. Il est aussi un bel exemple de pluralisme religieux et de tolérance. Le Burkina n’a jamais connu de conflit civil ou de tensions liées à l’appartenance religieuse. Musulmans, chrétiens et animistes vivent ensemble, sont voisins et se marient. La coexistence pacifique repose sur le pluralisme religieux et le caractère secondaire, généralement peu marqué, de l’identité confessionnelle . »
Ce traditionnel dialogue entre les religions au Burkina Faso se présente comme une dynamique de coopération multisectorielle, de rapports à caractère pacifique et faits de fraternité et de rapprochement mutuel entre les religions révélées (Christianisme et Islam) et les religions traditionnelles ou coutumières. Il vise à donner plus de place à l’entente et à la cohésion sociale plus qu’à travailler à une prédominance d’une religion sur une autre. Ce dialogue met en avant la nation, (le burkindlem) comme principal acquis à sauvegarder et fait ainsi de la religion un outil au service de la paix, du vivre-ensemble et de la réconciliation.

Au cœur de ce dialogue, se trouvent les leaders religieux et coutumiers comme des modèles, des guides éclairés et courageux pour faire face aux crises que traverse le pays, appeler tous les croyants de quelque bord qu’ils soient à militer pour la paix de la nation par la prière et des actions communes de vivre-ensemble.

Je voudrais aborder dans la suite de mon propos, deux points fondamentaux entrant dans le cadre de la thématique choisie : en premier lieu, l’implication des leaders religieux burkinabè dans la résolution des crises politiques, sociales et militaires (I) et l’engagement des leaders religieux burkinabè pour le vivre-ensemble et le développement (II).

I- L’implication des leaders religieux burkinabè dans la résolution des crises
Au Burkina Faso, le respect de la diversité religieuse est une réalité bien présente et s’harmonise autour d’un rapprochement pacifique entre les religions révélée et traditionnelle et cela depuis la pénétration coloniale – qui a permis l’installation du christianisme - et l’arrivée de l’Islam. Ce dialogue entre les religions au Burkina, porté par l’ensemble des autorités religieuses et coutumières, les leaders politiques et les acteurs de la société civile, contribue fortement à l’instauration du vivre-ensemble entre musulmans, chrétiens et coutumiers et à la création d’une unité d’ensemble pour la paix.

La diversité religieuse au Burkina Faso (religion traditionnelle, musulmans, catholiques, protestants) est vécue comme une richesse et une chance de vivre-ensemble dans la paix.

Il est à noter que « depuis l’instauration du pluralisme politique au début des années 1990, les autorités publiques sollicitent les leaders religieux afin qu’ils s’investissent dans différents domaines de la vie publique comme la santé et l’éducation, ou encore pour aider à rétablir la paix sociale . »

L’intervention des leaders religieux et coutumiers au cours de deux crises majeurs au Burkina Faso ces dernières années, peut permettre de mettre en évidence son rôle comme acteur de médiation dans la résolution des crises. Il s’agit de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et du putsch militaire de septembre 2015. Ces leaders religieux, réunis autour du Moogho Naaba , Empereur des Moosé sont principalement : le Pasteur Samuel YAMEOGO, Président de la Fédération des Églises et Missions Évangéliques du Burkina Faso, l’Imam El Hadj Adama SAKANDE, Président de la Communauté Musulmane du Burkina Faso et moi-même . Ils forment ensemble « le groupe des leaders religieux et coutumiers » ; tous exercent une influence considérable dans la gestion et la résolution des conflits que connait le pays ; que ce soient des conflits d’ordre politique, social ou même militaire.

L’efficacité des actions des leaders religieux et la crédibilité dont ils jouissent auprès des populations a conduit le Président de la Transition Michel Kafando -(devenu Haut représentant des Nations Unies pour le Burundi)- à créer le « Conseil des sages », rattaché à la présidence du Faso, comme organe de conseil et de veille sur la paix nationale.

De l’appel à la prière constante pour la paix, leur implication dans la sphère socio-politique va jusqu’à engager des médiations entre les parties en conflits qui sont souvent les populations et le pouvoir en place ou même des pourparlers avec les militaires. En rappel : il s’agit de l’insurrection populaire d’octobre 2014 qui a vu le départ de l’ancien régime et le putsch militaire manqué de septembre 2015.

Au cours des moments difficiles de l’insurrection populaire, les leaders religieux et coutumiers, ensemble ou chacun dans sa communauté, ont travaillé d’arrache-pied pour éviter au pays de sombrer dans un chaos total avec des issues dramatiques pour les populations. Ils ont lancé des appels multiples à la retenue, à la paix et à la préservation de l’unité nationale. Ils ont d’une même voix appelés l’ensemble des croyants à des prières communes pour la paix et l’éloignement du spectre de la guerre. Ils sont restés aux côtés du peuple insurgé pour communier à son refus de la monopolisation du pouvoir, de la corruption érigée en système de gouvernance, de la pauvreté. Ils ont aussi dit oui à un avenir meilleur pour le Burkina Faso. Les leaders religieux et coutumiers sont restés comme toujours, attachés aux grandes valeurs qui fondent la nation : son unité et son indivisibilité, son intégrité et son sens du vivre-ensemble.

Par ailleurs lors du coup d’Etat militaire de septembre 2015, les leaders religieux et coutumiers ont été sérieusement impliqués dans un parcours de combattant bien risqué. Le gouvernement de la Transition n’étant plus en mesure d’exercer ses fonctions, il s’agissait tout d’abord de convaincre les militaires ayant perpétré le putsch de renoncer à leur plan de prise du pouvoir et à laisser les autorités de la transition reprendre la gestion du pays. Cette mission a été quasiment impossible au regard de la position tranchée des putschistes.

Mais la donne va changer avec l’arrivée en renfort des militaires accourus de toutes les garnisons de l’intérieur du pays, et les menaces de bombardement du Camp Naaba Kom. Les leaders religieux et coutumiers ont dû négocier au prix d’âpres pourparlers, la reddition du chef des putschistes, retranché à la Nonciature apostolique. Cette opération a été menée avec l’appui de l’ancien Président du Faso, Jean-Baptiste OUEDRAOGO, de l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Burkina Faso, du Nonce Apostolique et de l’Archevêque de Ouagadougou .
« Le travail de médiation effectué par les leaders religieux et coutumiers au Burkina Faso est fait de rencontre et d’écoute des différents protagonistes de la scène socio-politique, militaire et diplomatique . »

Il faut noter avec grande satisfaction que tous les efforts des leaders religieux et coutumiers, conjugués avec les initiatives des différentes instances socio-politiques, diplomatiques et militaires se sont soldés par des issues heureuses aussi bien lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014 que pendant le putsch manqué de septembre 2015. Pour nous croyants, nous y voyons la main de Dieu qui a exaucé la prière fervente, constante et suppliante des différentes confessions religieuses lors des deux crises majeures . A n’en point douter la paix est véritablement un don de Dieu et aussi le fruit du travail des Hommes.

L’engagement des religions pour la paix au Burkina Faso s’invite aussi sur le terrain de la culture du vivre-ensemble et de la promotion du développement pour tous.

II- L’engagement des leaders religieux burkinabè pour le vivre-ensemble et le développement

« Nous ne pouvons invoquer Dieu, Père de tous les hommes, si nous refusons de nous conduire fraternellement envers certains des hommes créés à l’image de Dieu. La relation de l’homme à Dieu le Père et la relation de l’homme à ses frères humains sont tellement liées que l’Écriture dit : « Qui n’aime pas ne connaît pas Dieu » (1 Jean 4, 8) .

Si les religions sont séparées les unes des autres par la spécificité de leurs croyances, elles sont unies par les défis auxquels sont confrontés leurs croyants. Elles doivent travailler ensemble pour affronter des défis communs à l’humanité, tels que les inégalités socio-économiques entre riches et pauvres, les conflits et les guerres, la dégradation de l’environnement, la faim dans le monde. Deux fonctions sont essentielles pour les rapports que les religions doivent établir avec le monde :
- une fonction de prophétie, pour dénoncer tout ce qui attente à la vie et la dignité de la personne humaine et de son monde. Cette fonction exige un travail d’interpellation collective des pouvoirs, de l’économie, des connaissances et de l’utilisation des connaissances, des modes de gérance de la planète, etc. ;

- une fonction de construction d’humanité. Il ne s’agit pas uniquement de dénoncer, mais aussi de proposer et d’agir. Les religions doivent s’engager non seulement au niveau pastoral et local, mais aussi au niveau social, économique, écologique.
Les leaders religieux et coutumiers dans le cadre du dialogue interreligieux au Burkina ont compris cette autre dynamique de construction de la paix interreligieuse et s’y investissent pleinement. Ils encouragent le vivre-ensemble, acceptent et bénissent les mariages mixtes ou avec disparité de culte, ils s’assistent mutuellement lors des grandes fêtes religieuses et, se témoignent respect et compassion pendant les évènements douloureux touchant l’une ou l’autre confession religieuse. En novembre 2009 par exemple, l’Archevêque de Ouagadougou assiste à la grande prière lors de la fête de Tabaski et du Ramadan, prière dirigée par l’Imam de la grande mosquée, Aboubacar Sana . Cela va se perpétuer et devenir une sorte de tradition qui renforce largement l’esprit d’amitié et de fraternité entre musulmans et chrétiens.

Toutes ces actions vont trouver leur prolongement et leur renforcement au sein de structures interreligieuses comme : la Commission Episcopale pour le dialogue islamo-chrétien, l’Union Fraternelle des croyants (UFC), l’Union des Religieux et Coutumiers du Burkina (URCB).

Pour ce qui est de la Commission pour l’islam et pour la religion traditionnelle africaine elle est créée par la volonté de la Conférence Episcopale Burkina-Niger pour travailler au rapprochement et au dialogue avec la religion musulmane et la religion traditionnelle. Elles réalisent des sessions de formation pour agents pastoraux, des émissions radio ou des fiches pédagogiques concernant la connaissance des autres religions. Des journées ou des soirées de formations sont organisées dans certains diocèses, souvent à l’initiative des délégués diocésains pour les relations avec l’islam.

Une des fructueuses expériences de collaboration entre chrétiens et musulmans est celle de l’Union Fraternelle des Croyants (UFC) à Dori. Créée pendant les périodes de famine de 1969 à Dori et de 1973 à Gorom-Gorom, cette association se propose comme un cadre où musulmans et chrétiens œuvrent ensemble pour le « développement intégral de l’homme à travers la culture de la tolérance et du dialogue interreligieux et la collaboration socioéconomique. » (Cité selon Eglise-Famille du Burkina 13 mai 2007).

L’UFC réunit en son sein les deux tendances du dialogue interreligieux tel qu’on le trouve au Burkina Faso : le côté spirituel qui vise la connaissance et la tolérance envers l’Autre, ainsi que le côté socioéconomique qui réunit des membres musulmans et chrétiens autour d’un même but de développement local. Le volet spirituel de l’UFC s’exprime dans la création d’un centre d’éducation pour la paix « Dudal Jam » qui suit la conception catholique du dialogue islamo-chrétien dans le but de connaître la foi de l’autre. Ce centre d’éducation s’adresse essentiellement aux jeunes musulmans et chrétiens. Le volet socioéconomique de l’UFC se consacre en grande partie à l’hydraulique villageoise et à la maraicher culture.

C’est là un modèle réussi de dialogue-coopération par les œuvres tant économiques que humaines et spirituelles.

Une autre structure travaillant dans le sens du dialogue interreligieux est l’Union des religieux et coutumiers du Burkina (URCB). Elle se présente comme une association pluri-religieuse regroupant les trois grandes confessions religieuses du Burkina Faso (catholique, protestante, musulmane) et les chefs traditionnels et coutumiers. Elle s’est engagée depuis sa création en 2001 dans le domaine de la santé pour une plus grande prise en compte des besoins de santé des populations surtout les plus démunis.

Au regard des actions de terrain menées par ces structures, il faut reconnaître l’apport combien important des religions pour le vivre-ensemble et la construction d’un développement harmonieux au Burkina Faso.

CONCLUSION

Excellences,
Mesdames, Messieurs, chers participants ;

Au terme de cette analyse -qui ne se veut pas exhaustive- sur l’apport des leaders religieux dans la résolution des crises au Burkina Faso, je dois avouer toute ma satisfaction de voir que malgré les préjugés et la différence des dogmes, les religions peuvent vivre en paix et construire un monde de paix.

L’influence de la religion dans la vie sociopolitique est indéniable de nos jours. La religion peut influencer positivement ou négativement les nations et les peuples. D’où la nécessité de l’instauration d’un dialogue vrai entre l’ensemble des croyants afin de garantir pour tous les peuples du monde, le vivre ensemble et la fraternité universelle.
Ce dialogue a pour objectif l’établissement de rapports de confiance entre les adeptes de religions diverses en vue d’une connaissance et d’un enrichissement mutuels.

Et pour le Pape Jean Paul II : « le dialogue entre les religions éloigne « le spectre épouvantable des guerres de religion qui ont ensanglanté tant de périodes de l’histoire humaine » (Novo Millennio Ineunte, n. 55), mais établit aussi et surtout des conditions plus sûres pour la paix. Nous tous, comme croyants, avons un devoir sérieux et dans le même temps passionnant et urgent : « Le nom du Dieu unique doit devenir toujours plus ce qu’il est, un nom de paix et un impératif de paix » (Ibid) . « La pratique du dialogue suppose un travail pour la justice, pour une communauté ouverte, une coopération concrète, l’établissement de la confiance et de la réconciliation. Ce type de dialogue à la base, non officiel, offre des occasions d’échanges authentiques dans le travail et le jeu, la prière et les larmes. Le dialogue aide à faire démarrer une action commune et la renforce.

Je souhaite à tous les croyants, que cette prière ne quitte jamais leurs lèvres et leurs cœurs ; c’est-à-dire : « demander à Dieu la grâce de voir en l’autre un frère à aimer, et dans la tradition qu’il vit, un reflet de la vérité qui illumine tous les hommes (Nostra Aetate, n. 2) ».
Je vous remercie de votre aimable attention !

+Philippe Cardinal OUEDRAOGO
Archevêque Métropolitain de Ouagadougou
BURKINA FASO



Vos commentaires

  • Le 31 mai 2017 à 18:14, par kakou En réponse à : Dialogue inter-religieux : Le cardinal Philippe OUEDRAOGO a animé une conférence sur la « Médiation et traitement des conflits par les représentants des religions. » à Berlin

    AMEN QUE DIEU TOUT PUISSANT VOUS DONNE LA FORCE ET LA CLAIRVOYANCE PR TOUJOURS NOUS MONTRER LE CHEMIN

  • Le 1er juin 2017 à 09:51, par Arch En réponse à : Dialogue inter-religieux : Le cardinal Philippe OUEDRAOGO a animé une conférence sur la « Médiation et traitement des conflits par les représentants des religions. » à Berlin

    Merci beaucoup Que dieu vous accompagne toujours et vous bénisse vous faites la fierté du Burkina pour la paix dont vous prônez et recherchez pour tous les fils de ce pays

  • Le 1er juin 2017 à 10:17, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Dialogue inter-religieux : Le cardinal Philippe OUEDRAOGO a animé une conférence sur la « Médiation et traitement des conflits par les représentants des religions. » à Berlin

    - Très bonne photo ! Excellente image ! Un Imam assis entre deux prélats ! Allelua au plus haut des cieux ! Le burkina Faso est sauvé !

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 1er juin 2017 à 12:06, par Ka En réponse à : Dialogue inter-religieux : Le cardinal Philippe OUEDRAOGO a animé une conférence sur la « Médiation et traitement des conflits par les représentants des religions. » à Berlin

      Mon ami et promo Kôrô Yamyélé, n’est-ce pas que c’est merveilleux de voir cette photo ? Avec le Christ, il n’y avait pas de différence de religion, mais des hommes, c’est pourquoi il a accepté de se faire crucifier sur la croix pour toute l’humanité. Ainsi, a-t-on vu Jésus porter une épée en main un seul instant, ou même demander de frapper quelqu’un coupable de péchés ? Au contraire, disait-il que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre à la pécheresse : Ce qui permit de la sauver de la lapidation. Quand bien sentant ses ennemis s’approcher de lui dans le jardin de Gethsémani, Jésus n’a pas cherché à s’enfuir, il a demandé que la volonté de son Père Dieu s’accomplisse, alors qu’il était envahi par le sentiment humain de la peur. Mieux, lorsque l’un de ses apôtres s’empara d’une épée pour trancher l’oreille d’un des soldats venus l’arrêter, il s’y opposa et remit l’oreille tranchée à sa place. Même sur la croix, il a prié pour ses ennemis, afin qu’ils soient pardonnés, car ils ne savent pas ce qu’ils font. C’est pourquoi je suis d’accords avec toi, en disant que si le monde oubliait les différences des religions, et préparer l’étoile de vivre ensemble, le terrorisme sera passé a l’eau de Javel. Comment se passe les débuts des pluies dans ta ferme ? Porte toi bien cher ami.

  • Le 1er juin 2017 à 12:44, par ELKABOR En réponse à : Dialogue inter-religieux : Le cardinal Philippe OUEDRAOGO a animé une conférence sur la « Médiation et traitement des conflits par les représentants des religions. » à Berlin

    Très brillant comme exposé. Ce sont les obscurantistes qui se servent de la religion pour assouvir leurs besoins personnels qu’ils présentent malhonnêtement comme volonté de Dieu. Probablement par humilité l’archevêque de Ouagadougou a passé sous silence l’exemple de sa propre famille à lui au sein de laquelle son propre frère est un musulman El Hadj, tandis que lui-même est de confession catholique et éminent dirigeant de l’Eglise catholique du Burkina Faso. Que dire aussi de catholiques qui financent chaque année les frais de pèlerinage à la Mecque de leurs parents musulmans, et aussi de l’exemple de feu El Hadji Kanazoé qui a financé la construction de la bretelle reliant Yagma pour permettre aux catholiques d’aller accomplir le pèlerinage annuel de Yagma. Et le collège des sages, brillamment dirigé par Monseigneur Titiama Anselme Sanou, qui a permis de résorber un tant soit peu la crise née de l’assassinat sauvage du journaliste Norbert Zongo ? Il faut souligner avec force, la déclaration courageuse de la Conférence épiscopale qui a dénoncé et par écrit la boulimie de Blaise Compaoré et de sa clique de vouloir s’accrocher au pouvoir en voulant modifier l’article 37 de la constitution pour se maintenir au pouvoir envers et contre tout, ce qui nous a occasionnés les insurrections des 30 et 31 octobre 2014. Ce sont ces exemples que nous applaudissons et applaudirons des deux mains. Nous bannirons de toutes nos forces ceux qui lisent le coran à l’envers et prônent des mesures extrémistes qui sèment la zizanie au sein de nos communautés, pourtant condamnées à vivre ensemble ! Que Dieu bénisse le Burkina Faso et continue de nous gratifier de guides religieux éclairés ! Amen !.

    • Le 2 juin 2017 à 06:45, par Ka En réponse à : Dialogue inter-religieux : Le cardinal Philippe OUEDRAOGO a animé une conférence sur la « Médiation et traitement des conflits par les représentants des religions. » à Berlin

      Oui Elkabor, tout le mixage des personnes généreuses ‘’’Chrétiens ou Musulmans,’’’ dont tu sites, et qui ont montré que la religion n’a pas de couleur ni de frontière, et que l’islam ou le christianisme enseigne la tolérance et la paix est incontestable. ‘’’C’est vrais que tu as vu juste en disant que beaucoup lisent le coran à l’envers, et deviennent des dangereux extrémistes qui refusent catégoriquement de la diversité de l’islam. Les extrémistes de Daesh ne représentent pas les musulmans du monde, et 98% de la population musulmane ont des approches très variées du Coran, et comprennent que la religion musulmane est contre la violence. Malheureusement la perception de la diversité de l’islam est mal interprété par cette minorité de DAESH pour nuire un monde qui était paisible. Aucune sourate du coran ne mentionne de tuer son prochain : Simplement les prêches des Imams radicaux a changé la donne, et l’Islam de Daesh devienne de l’illusion sans aucune vérité, tout est faut pour berner le monde.

  • Le 1er juin 2017 à 14:42, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Dialogue inter-religieux : Le cardinal Philippe OUEDRAOGO a animé une conférence sur la « Médiation et traitement des conflits par les représentants des religions. » à Berlin

    Du courage ! Que c’est beau cette photo interreligieuse ! Mais jusque là, notre paix repose sur nos cultures tradtionnelles surtout moaga avec la culture du pardon et du rôle historique des weemba dans la société (Cf les livre de Me Passéré Titinga, etc ...). La pardon a toujours été une valeur sacrée dans la cour des empereurs. C’est de cela que nous avons herité. Sans quoi, la sagesse de religions importés (autre que la RTA) reste à desirer.
    2) Il me semble que la paix que nous prechons repose plus sur la maîtrise des catalyseurs (voir reaction en chimie) que sur les conditions de l’environnement. La paix durable doit reposer avant tout sur une maitrise des facteurs d’inflammabilité et non sur des stratégies d’evitements à travers le "politiquement correct".
    3) Le radicalisme religieux n’est pas à l’origine des violences religieuses. Le problème est fondamentalement d’ordre exegetique. Et les experts en la matière le savent, le literalisme inhumain dans l’interpretation des textes, voilà le vrai problème. Est inhumain, toute comprehension de Dieu qui viole les règles elementaires de la reciprocité (Cf la règle d’Or de l’Ethique)
    4) Après la paix entre les leaders, il faut travailler pour la paix entre les fidèles. On est loin du compte. Notre humanité souffre d’une immaturité intellectuelle qui corrompt toutes ses interactions avec elle-même. En un mot, je devoile un des grands secrets : l’amour est une condition suffisante mais non necessaire pour qu’il y ait la paix entre les hommes.
    5) De plus, je n’aime pas le mot "tolerance", comme le Mahatma Gandhi. C’est un mot de condescendance à l’egards de son prochain. Je prefère "l’intercomprehension" qui est necessaire et suffisante pour la paix dans le monde.
    6) Peuples de la Terre, accueillez mon enseignement, et vous serez plus que benis.
    A bas Dieu Lui Mon Salaud, vive le respect de la vie sur la route