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Tabagisme : Pour le Comité national de lutte anti-tabac, il faut agir maintenant !

LEFASO.NET | Par Oumar OUEDRAOGO
lundi 29 mai 2017.

 

Le Comité national de lutte anti-tabac a tenu, le mercredi, 17 mai 2017 à Ouagadougou, sa première rencontre de l’année au cours de laquelle, les membres ont passé en revue les activités de l’année écoulée avant de jeter les perspectives pour l’année 2017. Outre les départements ministériels, la session a réuni des organisations de la société civile, le Réseau des journalistes anti-tabac au Burkina Faso (REJAT/BF) et des personnes-ressources.

Le Comité national de lutte anti-tabac réuni les acteurs de lutte contre le tabagisme et ses effets. Ces échanges doivent permettre au ministère de la santé et à ses alliés, d’affûter les armes dans le cadre de la mise en œuvre de la convention-cadre de lutte contre le tabac. Le tabagisme est une question de santé publique et sa lutte est un combat de longue haleine.

C’est le secrétaire général du ministère de la santé, Robert Kargougou, par ailleurs président dudit Comité, qui a présidé les travaux de l’instance. A l’ouverture de l’instance, il a rappelé qu’à l’échelle mondiale, six millions de décès sont enregistrés par an du fait du tabagisme dont 600 000 non-fumeurs (contaminés par des fumeurs : tabagisme passif). Au Burkina, l’on note plus de 4 000 décès par an et pis, l’âge moyen d’initiation au tabagisme est de onze ans.

Selon Dr Christelle Neya, directrice de la promotion de la santé, le tabagisme est une des causes de maladies non transmissibles. Au Burkina, précise-t-elle, on enregistre environ 4100 décès par an liés au tabac. « C’est énorme et il faut agir maintenant », invite-t-elle en urgence, soulignant que les élèves de 13 à 15 ans représentent environ 27% des fumeurs. Le tabagisme a donc un visage jeune. C’est pourquoi estime-t-elle que si la jeunesse est l’avenir du pays, c’est qu’il faut se battre dès maintenant.

Cette première session a donc permis aux participants de faire le point des recommandations de 2016 avant de dresser le bilan des activités menées au cours de la même période. Ils ont également analysé le bilan des actions des organisations de la société civile, en l’occurrence Afrique contre le Tabac (ACONTA). Sur ce volet, les participants ont tous loué l’efficacité de ces organisations sur le terrain. Cette partie a été suivie de la présentation de l’unité de sevrage tabagique (inaugurée seulement en février dernier). Le compte-rendu de la participation du Burkina aux rencontres internationales (COP7) et les perspectives 2017 ont été les derniers actes de cette première rencontre statutaire du Comité national de lutte anti-tabac. Chaque présentation ayant fait l’objet de discussions entre les participants.

A l’issue des échanges, on retient entre autres qu’il y a nécessité pour le gouvernement d’harmoniser les vues sur cette question de tabagisme pour une lutte efficace et la nécessité pour le Comité de la poursuite du travail de plaidoyer pour l’application effective des textes en matière de lutte anti-tabac. Les participants ont également pris des engagements pour 2017 parmi lesquels, la tenue des deux sessions du comité, la multiplication des affiches pour appuyer les différents services dans la sensibilisation, la célébration de la journée mondiale de lutte anti-tabac (31 mai), le suivi du procès entre le ministère de la santé et la MABUCIG ainsi que la poursuite des actions d’application des textes sur le tabac.

O.O
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Vos commentaires

  • Le 30 mai 2017 à 07:15, par Kpièrou En réponse à : Tabagisme : Pour le Comité national de lutte anti-tabac, il faut agir maintenant !

    Dans mon pays, tout le monde est fort pour dénoncer et faire des déclarations mais rien n’est mis en oeuvre pour freiner la progression de ce qu’on dénonce.
    Pour la lutte contre le tabac, quelques propositions :
    - Interdire la vente de tabac aux mineurs (du coup on ne peut plus envoyer des enfants acheter du tabac et le fumeur devra faire plus d’effort pour avoir son tabac) et aussi interdire la vente du tabac par les mineurs dans les boutiques (ce qui rendra le produit pas si facilement accessible)
    - Ne pas se contenter de prendre des mesures mais suivre les applications avec sanctions (ceux qui sont pris deux ou trois fois en infraction ne sont plus autorisés à ce commerce).
    - Appliquer la loi des zones non fumeurs.