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Commune de Tougan : Le Maire Edouard ZERBO invite tous les mossis à la compétition de la lutte traditionnelle édition 2017

jeudi 25 mai 2017.

 

Edouard ZERBO a été élu maire de Tougan au sortir des élections municipales du 22 mai 2016. Huit jours plus tard est intervenue la cérémonie de passation de service entre le président de la Délégation Spéciale d’alors, Valentin Gnanou. Cet inspecteur des impôts a été officiellement investi dans ses fonctions de président du Conseil Municipal de Tougan, le 29 juin 2016. Le conseil municipal de Tougan est fort de 80 conseillers dont 60 du MPP (Mouvement du Peuple pour le Progrès, parti au pouvoir). Le dimanche 30 avril 2017, profitant d’une visite dans la localité, nous avons eu un entretien avec le 6è locateur de la mairie après El Hadji Malick Toro Boro (1995-2000), Lagnono Lamoukiri (2000-mai 2006), Mathias Zerbo (15 juin 2006-23 janvier 2013) Yacouba Zerbo (22 juin 2013-31 juillet 2014), Hamidou Souabo (18 septembre 2014-17 novembre 2014).

- Pouvez-vous vous présenter, vous et votre commune à nos lecteurs ?

Je suis Edouard Zerbo : je suis inspecteur des impôts, président de l’AMBF (Association des municipalités du Burkina, ndlr) Boucle du Mouhoun, Maire de Tougan élu après les élections municipales du 22 mai 2016. Je profite une fois de plus à travers les colonnes de faso.net remercier tous ceux qui ont bien voulu m’accorder leur confiance en me portant à la tête de ce réfléchi conseil municipal de Tougan, fort de 80 conseillers dont 60 du MPP, 09 de l’UPC, 05 du CDP, 02 du RDF, 02 du PDS/METBA et 02 du NTD.

Pour la présentation de la commune de Tougan, pour ceux qui ne la connaissent pas, elle est située dans la région de la Boucle du Mouhoun. Tougan abrite le chef-lieu de la province du Sourou et s’étend sur une superficie de 2.025km². La ville de Tougan est située à 90 kilomètres de Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun et à 220 kilomètres de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Avec l’avènement de la communalisation intégrale du territoire burkinabé, Tougan a été érigé en commune urbaine constituée de trente-trois villages administratifs et de sept secteurs. La population de la commune de Tougan était de 67.589 habitants selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2006. Elle est estimée selon les projections de l’INSD à 82.202 habitants en 2016. Marqué par une diversité ethnique, l’on y rencontre des samo (population autochtone), des mossi, des dafing, des peulhs, des gouroussi… qui cohabitent en parfaite harmonie. Les principales activités des populations sont entre autres, l’agriculture, le maraîchage, l’élevage, l’artisanat, le commerce.

- Sous quel signe placez-vous votre mandat ?

J’ai placé ce mandat sous le signe du rassemblement des filles et fils de Tougan. Qu’ils s’entendent et se retrouvent pour échanger pour le développement. Je tiens vraiment à vulgariser cela dans toute la commune. Qu’ils se retrouvent et débattent du développement de Tougan.

- Comment comptez-vous améliorer l’assiette fiscale pendant votre mandat ?

Mon conseil municipal et moi nous nous focalisons d’abord sur les moyens conventionnels à savoir les recettes propres de la commune et les subventions de l’Etat pour réaliser nos projets. Mais ce que nous comptons faire de particulier c’est d’améliorer l’assiette fiscale comme le disent les spécialistes de l’économie. Cela veut dire que nous entendons maximiser les recettes. Il faut que les gens s’acquittent des taxes. Notre travail est de prendre en compte tous ces aspects pour faire payer tout le monde et maximiser du même coup les recettes propres de la commune. Nos ambitions sont grandes parce que nous savons que Tougan n’est pas aussi pauvre qu’on le pense. Il y a des potentialités à exploiter. Nous allons travailler pour que cette ville présente un visage agréable. Nous allons nous battre pour avoir un carnet d’adresses assez fourni pour attirer des investisseurs.

- Vous avez succédé à cinq maires et un président de la délégation spéciale. Comment avez-vous trouvé les gestions ?

J’ai succédé à des personnes de très biens avec qui je communique régulièrement. Elles sont très bonnes. Elles ont accompli leurs missions de façon responsable. Quoique les gens disent des choses sur eux, çà et là, moi je considère qu’elles ont travaillé efficacement. Nous ne sommes pas là pour juger. Nous sommes là pour l’union, pour le développement de Tougan. Nos souhaits ici, que tous ces anciens qui ont dirigé puissent nous accompagner pendant notre mandat. D’ailleurs je lance un message à l’endroit des fils et filles et à toute la population de Tougan et ce message c’est la cohésion, c’est la tolérance parce que Tougan c’est une ville multicolore où on retrouve toutes les sensibilités. Et c’est une particularité, nous vivons en parfaite harmonie. Pour cela, je demande aux autorités du pays seulement d’avoir un œil bienveillant sur Tougan, car c’est une ville qui a fourni beaucoup d’intellectuels pour la gestion du pays. Bien sûr Tougan n’est pas la commune la plus mal lotie du pays, mais nous attendons toujours des soutiens d’où qu’ils viennent.

- Vous organisez actuellement une compétition en football, lutte et cyclisme. Elle s’étendra sur quelle période ? Quels sont les objectifs, le contexte et la justification de cette compétition ?

Disons que la compétition va se dérouler le dimanche 7 mai et la finale le 8 juillet 2017.
Tenez-vous bien c’est la coupe du maire de Tougan. Les domaines concernés ce sont le football, la lutte traditionnelle et le cyclisme. Nous avons 40 équipes. C’est-à-dire les 33 villages et les 7 secteurs de la ville de Tougan. Au total il y a 94 matchs.

- Quels sont les objectifs de cette compétition ?

C’est créer et dynamiser des cadres de pratique du sport dans la province du Sourou, en particulier dans les différents villages de la commune de Tougan. Pour les objectifs secondaires, c’est contribuer au raffermissement de la cohésion sociale ; favoriser le frottement, le brassage, le rapprochement, le divertissement et l’union entre les populations de la commune ; sensibiliser les populations sur les bienfaits de la pratique des activités physiques et sportives, la contribution du sport dans le développement de la commune.

- Quel est le contexte et la justification de ce tournoi ?

L’initiation de cette série de compétitions (coupes) trouve sa justification dans le souci de développer le sport dans sa localité. En effet, le sport est perçu comme un simple loisir, soit un moyen de valorisation et d’affirmation de soi, souvent comme source de gains et d’ascension sociale, et parfois comme une fonction de régulation sociale.

C’est l’ensemble des activités physiques basées sur l’effort et l’entrainement et pratiquées selon des règles particulières dans un but de compétition ou de délassement. Il en existe plusieurs. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

David Demaison NEBIE
Correspondant dans la Boucle du Mouhoun



Vos commentaires

  • Le 25 mai 2017 à 20:51, par lagitateur En réponse à : Commune de Tougan : Le Maire Edouard ZERBO invite tous les mossis à la compétition de la lutte traditionnelle édition 2017

    Zerbo, tu crois que les Mossé ont peur ? Moi-même je viens, mais mon adversaire sera le Maire lui-même. Je vais te terrasser tu va voir.

  • Le 26 mai 2017 à 07:06, par Ouedraogo En réponse à : Commune de Tougan : Le Maire Edouard ZERBO invite tous les mossis à la compétition de la lutte traditionnelle édition 2017

    Monsieur le Maire Edouard ZERBO, une question : à quel titre invitez-vous tous les mossé à l’édition 2017 de la compétition de lutte traditionnelle qui doit se tenir à Tougan ?

    - en qualité de simples spectateurs ?
    - en qualité de compétiteurs ?
    - en qualité d’arbitres ?
    - ou en qualité d’officiels (chose tout à fait normale pour des Maîtres !)
    Monsieur le Maire Edouard ZERBO,

    Je ne suis ni le Môgho-Naba Baongo, ni le Dima de Boussouma, ni le Roi de Tenkodogo, de Fada ou de Ouahigouya, mais je prends l’engagement d’y convier le maximum de Princes du Môgho.

    Je le fais, parce qu’en matière de lutte traditionnelle, les samogos excellent. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’ils remercient les Mossé pour leur avoir bien enseigné les rudiments de cette lutte fort prisée de nos jours au Sénégal.